Au Burkina Faso les concours de beauté n’en finissent pas, couramment appelé élection miss (miss université, miss Burkina, miss étalon…), les concours de beauté ont leurs adeptes mais aussi leur détracteurs. Si les promoteurs de ces évènements mettent en avant l’idée de la promotion de la beauté de la femme burkinabé, que représente ces évènements pour le citoyen lambda ? Nous avons parcouru la ville de Bobo pour avoir l’avis de certains citoyens sur le sujet.
Pour Draman OUATTARA (Vendeur ambulant) : « C’est une activité qui ne m’intéresse pas, je n’ai pas le temps de suivre ça. Pour moi c’est du gaspillage d’argent ».
Issa Palm (instituteur) : « Les élections miss sont utiles pour le rayonnement de la gente féminine, c’est des cadres qui permettre de vendre non seulement la beauté de la femme burkinabé mais aussi sont intelligence. Je trouve que c’est une bonne chose. »
Clarisse (coiffeuse) : « J’aime suivre les émissions sur les concours de beauté, parce que c’est des émissions qui permettent aux femmes d’exprimés leur beauté interne et externes, par ce que aujourd’hui pour être miss il faut être belle et être de bonne moralité. »
Abdramane Sanon, c’est un monsieur très remonté qui s’est exprimé devant notre micro. « Notre pays n’a pas besoin de ces choses-là, nous avons d’autres priorités dans lesquelles il faut investir. On donne des millions à une fille par ce qu’elle s’est exhibé devant les gens. Ça ne rime à rien ! Ce sont des pratiques à bannir de notre société. C’est ceux qui ont à manger chez eux qui organisent des élections miss. Les gens ont faim dans notre pays. »
Aicha Ouattara (étudiante) : « Je trouve que c’est pour mettre en valeur la femme burkinabé, mais ce que je critique c’est les critères de sélection, au lieu d’organiser des élections miss pour les filles de forte corpulence à part et pour les filles à faibles corpulence d’autre part. Qu’on les associe sur la même scène et qu’on les jugent sur le critère unique de la beauté et de l’intelligence. Le critère de la femme mince comme standard de beauté est un critère européen et n’est pas toujours en concordance avec celle de la société burkinabé en particulier et africaine en générale. »
Propos recueillis par Zié Hamed Kader Ouattara