Tissé à la main, le Faso Dan fani est un pagne traditionnel confectionné par les tisserands à base de coton non génétiquement modifié. Dans ce pays qui figure à la tête de la production cotonnière en Afrique, on rencontre le Faso Dan fani dans presque toutes la soixantaine d’ethnies existantes sur le territoire. Considéré comme un symbole de patriotisme, ce pagne n’a cessé d’attiser les engouements.
De nombreux figures politique et surtout coutumières en ont fait de son usage un combat et une nécessité pour le peuple Burkinabé depuis des années. Notamment le capitaine Thomas SANKARA. Lors de sa venue au pouvoir dans les années 1980, ce président aux idéologies révolutionnaire à fortement contribué à la promotion de ce pagne à travers l’émancipation des femmes par le travail et le développement des productions nationales. Pour aller de manière forte, il est allé même à signer un décret pour imposer le port de la tenu par les fonctionnaires du pays. Il laissait entendre à chaque fois, le défi que constituait le Faso Dan fani face à l’impérialisme.
Depuis sa mort la popularité du pagne n’a cessé de chuté mais certains ethnies s’y étaient farouchement attachés car constituant leurs identités vestimentaire, elles ne pouvaient de la sorte l’abandonner au profit d’un autre tissu venu d’ailleurs. Au fil des années, les tendances occidentales ont presque assombris la côte de popularité du pagne. Mais depuis la venue au pouvoir du président Rock Marc Christian KABORE en 2015, une autre dose d’espoir souffle sur ce pagne, robuste et naturel. Le portant dans chacune de ses apparitions publiques et dans ses voyages à l’étranger, ce président ne fait que redorer le blason et suscité l’engouement envers cette identité vestimentaire en lui donnant son lustre d’en tant. De nos jours, le pagne s’impose comme une fierté nationale.
Abdoulaye COULIBALY (stagiaire)