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DANSE: Le chorégraphe burkinabè Levy présente une danse inspirée du vécu de la rue

Devant un public magnifique ce mardi 30 juin 2020 à L’Atelier du rire du cercle des arts vivants, le danseur-chorégraphe burkinabè, Levy, à l’état civil Tierema Koama, a procédé à la représentation sur scène d’une danse chorégraphique. Mettant en exergue la double vie quotidienne de certains jeunes dans la rue, cette pièce chorégraphique est en partie l’histoire vécue par l’auteur lui-même.

Des artistes-danseurs, du décor à l’allure du ghetto en passant par le langage de rue (le nouchi) employé comme moyen de communication, le tout couronné par une chorégraphie hors pair, tout portait à croire que nous étions réellement dans le « guetto ». Et ce que l’on puisse retenir de cette représentation, c’est que l’auteur, qui n’est rien d’autre que le chorégraphe Levy aura réussi à faire passer son message: celui de mettre en contraste la vie de banditisme, de débauche et de travail difficile de certains jeunes dans les rues.

A en croire à ses propos, toute cette mise en scène chorégraphique n’est que la résultante de l’histoire de sa propre vie dans les rues d’Abidjan. Et il l’explique en ces termes  » Quand j’étais jeune, je fréquentais une rue du nom de (rue 12), dans la commune de Treichville. C’était une rue chaude dans la mesure où on retrouvait toutes sortes de vices tels que le banditisme, les agressions, la prostitution etc. Cette rue a beaucoup affecté ma vie quotidienne. Et ce sombre passé me rongeait. Alors cette mise en scène chorégraphique apparaît pour moi, comme une purge de ce que j’ai vécu ».

Toujours selon lui, au delà cet aspect négatif, il fréquentais aussi des jeunes qui partaient compétire à des concours de danse. « La danse a été pour moi, une sorte de protection. En tant que danseur-choregraphe, j’ai voulu retracer ce vécu sur une scène. Et j’ai commencé à écrire là dessus il y a de celà 7 à 8 ans. Ainsi, cette représentation que nous voyons aujourd’hui, est le résultat d’un mois de travail acharné avec des danseurs qui ont aussi, en leur manière, essayé d’apporter leur savoir-faire pour sa réussite », a-t-il précisé. Cependant tout cela concours à interpeller la société, car dit-il, beaucoup de personnes vivent dans ce milieu (ghétto) parce qu’ils sont livrés à eux-mêmes, dépourvus de soutien et abandonnés à leur propre sort.

En clair, pour lui, c’est une invite à l’aide à toutes ces personnes vivantes dans ce milieu, en lieu et place des blâmes, qu’ils sont souvent victimes.Par ailleurs, le danseur-chorégraphe a indiqué que cette représentation est un avant-projet d’un projet qui regroupera non seulement dix artistes à savoir des danseurs, des comédiens, des chanteurs, mais également des régisseurs. Quant à un quelconque partenariat, Levy dit pouvoir se donner les moyens d’approcher les théâtres et aux autres partenaires intéressés par le projet.

D’ors et déjà, Levy a souligné que cet avant-projet a pu voire le jour grâce notamment au soutien de la communauté Flamande de la Belgique, mais aussi du partenariat avec le théâtre Soleil et L’Atelier du rire du cercle des arts vivants, qui a bien voulu accueillir ce spectacle au sein même des dits locaux. En rappel, Levy est un artiste danseur-choregraphe vivant en Belgique depuis maintenant cinq bonnes années.

Boukari Ouédraogo (stagiaire)

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