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DÉCLARATION LIMINAIRE DU SYNAMUB SUR L’ÉTAT DE LA MUSIQUE AU BURKINA FASO

Le syndicat national des artistes musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB) a tenu un conférence de presse, ce jeudi 11 octobre 2018 pour dénoncer l’état de la musique au Burkina Faso. Il s’insurge contre ce qu’il appelle « la clochardisation et le délaissement des artistes du Burkina Faso ». Voici ce qu’il ressort de leur déclaration liminaire.
Mesdames et messieurs les journalistes,
L’objet de la présente conférence de presse porte sur l’état de la musique burkinabè.
Sensée adoucir les mœurs et contribuer au développement socio-économique, cette musique peine à connaitre une ascension véritable.
Il nous est permis en effet de constater que les artistes sont victimes de clochardisation. En témoignent les cachets dérisoires de la récente S.N.C. (semaine nationale de la culture), 250 000 F CFA pour deux podiums live et 150 000 F CFA pour deux podiums play-back ainsi que le traitement discriminatoire des artistes burkinabè et de leurs staffs par les organisateurs au profit d’artistes étrangers.
A cela, il faut ajouter le payement aléatoire des droits d’auteurs par le BBDA qui jusque-là ne s’est pas doté d’un logiciel unique de comptabilisation. Et que dire de l’arrêté 01-054/MAC/SG/BBDA du 20 Mars 2000 qui, en son article 48 fixe la taxation et la réparation des droits au titre des œuvres musicales en donnant un coefficient 5 à la musique qu’il dénomme «  musiques sérieuses » et un coefficient 1 à la musique de variété et de divertissement autrement qualifiées, de musiques légères : musiques populaires universelles, musiques électro-acoustiques, improvisations, chansons, pots-pourris et fantaisies, musiques créées à l’aide d’ordinateurs ; c’est malheureusement dans cette catégorie que le législateur a logé le RAP et le Reggae.
Chers amis de la presse,
Convenez avec nous que c’est insultant quand on sait que l’élément de base pour enregistrer toute musique est un ordinateur.
Il faut retenir que tous ces points ci-dessus énumérés demeurent dans une plate-forme du SYNAMUB sciemment ignorée par le ministère de la culture.
Lors d’une rencontre le 15 Mars 2018, le ministre de la culture, Abdoul Karim SANGO promettait d’examiner notre plate-forme et de trouver une suite favorable à nos doléances. Et qu’après la S.N.C. son ministère nous reviendrait. Ce qui n’a pas été fait.
En effet d’abord, sur demande d’audience accordée le 10 août 2018, nous n’avons pas pu rencontrer le ministre sous prétexte qu’il était en déplacement. Ensuite le 14 Août 2018 nous devrions être reçus par le SG qui également serait en déplacement. Il est évident qu’il y a là un refus catégorique de rencontrer le Syndicat National des Artistes Musiciens du Burkina Faso. A toutes ces manœuvres, vient s’ajouter la tenue les 3 et 4 Octobre 2018 les états généraux de la S.N.C. à Bobo-Dioulasso sans que le SYNAMUB n’y soit invité.
Mesdames et Messieurs,
Comment pouvez-vous concevoir que l’endroit où l’on discute et décide du sort des artistes, un syndicat d’artistes aussi représentatif comme le nôtre ne soit pas convié.
Mesdames et Messieurs les journaliste,
Nous vous prenons à témoin ainsi que l’opinion publique du délaissement et de la clochardisation des artistes dans notre pays.
Nous prenons l’engagement ferme, l’engagement militant de nous battre résolument pour de meilleures conditions de vie et de travail des artistes musiciens du Burkina Faso.
Vive la musique,
Vive le peuple burkinabè,
Vive le SYNAMUB,
En avant pour de meilleures conditions de vie,
Je vous remercie.
Fait à Ouagadougou le 11 octobre 2018

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