L’Institut français de Ouagadougou a accueilli ce 13 mars 2021, la présentation de l’œuvre « Carrefour des veuves » de Monique Ilboudo et de celle d’Ophélie Konsimbo intitulée « Kibaré? Je viens aux nouvelles ». Deux œuvres qui retracent un trait commun: les difficultés de la femme de manière générale.
Ils étaient nombreux, amis, etudiants, collègues et connaissances, à prendre d’assaut la salle le petit Méliès de l’Institut français de Ouagadougou, en cette soirée du 13 mars 2021. Objectif: être témoin de la présentation officielle de ces deux œuvres qui mettent en relief les difficultés qu’endurent la femme. Et ce n’est pas un hasard si cette présentation se déroule au mois de mars, qui représente celui de la lutte pour les droits de la femme. D’entrée de jeu, Ophélie Konsimbo a, de long en large, expliqué le contexte de son œuvre baptisée <<Kibaré ? Je viens aux nouvelles>>. Pour cette jeune dame qui signe d’ailleurs, son entrée officielle dans le grand cercle des ecrivains, à travers ce recueil de nouvelles, la femme de façon générale souffre de nombreuses difficultés notamment le viol, les violences, et bien d’autres. À l’en croire, c’est une manière pour elle de dénoncer tous ces vices qui freinent l’épanouissement de la femme.
<<Kibaré ? Je viens aux nouvelles>> est un recueil de plus de neuf (9) nouvelles qui s’interroge, comme le dit l’expression <<Kibaré>> en langue morée, sur toutes ces questions qui englobent la souffrance de la gent féminine. Une œuvre face à laquelle, Monique Ilboudo, par ailleurs mentor de la désormais écrivaine, n’a pas caché son admiration. « J’ai eu l’occasion de lire l’œuvre de Konsimbo, et j’avoue que j’ai été impressionnée par la qualité de son écriture. Je tiens vraiment à lui souhaiter la bienvenue dans cet univers du livre », s’est-elle réjouie avant de passer à la présentation de son oeuvre intitulée <<carrefour des veuves>>.
<<Carrefour des veuves>> se veut une sorte d’interpellation face aux multiples maux auxquels se confrontent les femmes mais aussi les enfants, dans les camps de déplacés internes, dû au terrorisme. Pour Monique, comme certains l’appellent, cette œuvre est un roman qui traite du destin de femmes dans cet enfer du sahel, le terrorisme. « Il s’agit, dans ce livre, d’une veuve confrontée à un drame mais qui malgré tout, essaie de s’engager, se battre pour une lueur d’espoir. C’est en réalité l’occasion pour moi de raconter tout ce qui touche à la femme du point de vue politique, culture, société et et même la tradition. Ce livre sort dans un contexte difficile (terrorisme et pandemie de covid-19); et c’est une manière de me purger de tout ce poids », a-t-elle expliqué avant de préciser que ce livre est disponible à la librairie Livre et loisirs et à la Jeunesse d’Afrique, au prix unitaire de 9 900 francs CFA.
Dans l’ensemble, c’est un public réceptif des explications données par ces deux écrivaines. D’ailleurs, certaines, spécifiquement les femmes n’ont pas manqué d’apprécier les thèmes que traitent ces œuvres, allant même à faire des témoignages. Cette présentation se déroule en marge de la semaine de la langue française et de la francophonie, dans la rubrique Mots d’elles de l’Institut français de Ouagadougou.
Boukari OUÉDRAOGO