ven 26 avril 2024

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

Dialogue Citoyen : Le Ministre de la culture condamne les publications propagandistes. 

La culture était au rendez-vous lors de votre Émission Dialogue Citoyen le mardi 14 Mai 2019 sur la RTB, le Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Monsieur Abdoul Karim Sango était l’invité du jour sur le plateau, il s’est agit pour lui de s’entretenir avec les populations sur le thème: Promouvoir la qualité et la compétitivité de l’offre touristique, artisanale et hôtelière, autres volets abordés, c’est la question de renforcement des capacités des acteurs et des industries culturelles et notamment d’autres inquiétudes posées par les internautes, deux personnes étaient également invités pour discuter avec le Ministre, il s’agit de Monsieur Abdoulaye Diallo, entrepreneur culturel et Monsieur Rodrigue Kabore, entrepreneurs touristique et du cinéma.

C’est un Ministre très confiant et certainement avisé des questions de son département qui, comme d’habitude s’est exprimé avec rigueur et pragmatisme sur les questions qui étaient à l’ordre du jour, répondant à la question du journaliste sur l’impact réel de l’insécurité sur le tourisme au burkina, le Ministre s’exclame :  » ce n’est pas le phénomène de l’insécurité qui fait chuter le taux des visiteurs externe au burkina, mais c’est plutôt une communication à forte dimension propagandiste qui se fait sur les réseaux sociaux, faisant peur non seulement aux populations mais aussi à ceux qui désirent fouiner le sol du pays des hommes intègres », toutes choses selon lui, qui est un paradoxe vis à vis de la réalité.

Ce n’est pas chaque jour qu’on tue des gens au burkina affirme le Ministre contrairement à ce que d’autres le font croire sur la toile, et il va plus loin dans son raisonnement pour dire qu’il n’est pas établi que le France ou encore les États Unis soient plus en sécurité que le burkina, et pour preuve, la 26ème Édition du Festival Panafricain de Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou a refusé du monde, et outre cela, entre 2017 et 2018, le taux de tourisme externe au burkina a évolué de 1,7%. Et pour pallier à cette mauvaise communication sur le phénomène de l’insécurité qui freine le facteur du tourisme, le Ministre entend travailler en relation avec l’organisme international en charge des questions du tourisme (OMT) pour améliorer la communication en temps de crise afin de former les acteurs du tourisme et notamment la société civile et les journalistes sur la manière de présenter les informations.

Le Ministre a également mis à nu, d’autres paramètres qui affectent négativement le tourisme au burkina, il s’agit entre autres des conditions d’accès au visa, surtout dans les endroits où il n’y a pas d’ambassade du Burkina, et pour y remédier, nous avons proposé au premier ministre, la mise en place d’une plateforme numérique d’accès au visa, pour ainsi imiter les modèles de pays africains qui ont vu leurs taux de tourisme considérablement monté, à l’image du Rwanda qui a eu une évolution de 22% grâce à la plateforme numérique mise en place; et également ils entendent poursuivre avec la promesse du President du Faso de mettre dans toutes les ambassades du pays, des attachés touristiques dont la mission est de faciliter l’accessibilité au visa burkinabé à ceux souhaitent l’obtenir, a t-il rassuré.

Ce sont les occidentaux qui ont plongé nos états dans l’insécurité

Le Ministre Abdoul Karim Sango s’est insurgé contre la politique étrangère, avec des propos du même acabit que le President Roch Marc Christian Kabore, en affirmant que ce dont les occidentaux qui ont plongé les états Africain dans le fléau du terrorisme, et il leurs appartient donc, au lieu de peindre nos pays en rouge, de contribuer à le faire disparaître.

Qu’en est-il de la promesse du President de recenser des artistes talentueux du pays et de les promouvoir ? Au contraire vous Ministre, aviez fait une sortie pour demander à certains artistes de changer de métiers; à cette question du journaliste, Monsieur Sango garde sa position inchangée, il affirme que s’agissant de la promesse du President, des artistes en herbe sont choisit lors du dernier Faso Academy pour qu’ils y passent une formation à l’INAFAC à travers un certains nombre de normes, parce que chanter, ce n’est pas seulement avoir une belle voix, mais il faut aussi remplir certaines qualités comme le veut la science de la musique afin de produire de la vraie musique et être respecté à l’extérieur.

Parmi les deux invités sur le plateau figurait Monsieur Abdoulaye Diallo, promoteur culturel et initiateur du festival jazz à Ouaga et coordinateur du ciné droit libre, il s’est entretenu avec le Ministre sur la question du renforcement de capacité des acteurs et industries culturels; et à la question de connaître l’évolution du projet de loi sur l’investissement culturel en gestation au niveau du ministère de la culture, le Ministre éclaire les lanternes sur le MCNA.

Dans tous les pays du monde où le secteur de la culture marche à merveille, un mécanisme a été trouvé pour permettre d’encourager des opérateurs privés et y mettre des ressources, mais le problème qui se pose est que nous recevons par jour, presque cent (100) requêtes de financement; et les ressources de l’état étant limité, le Ministre affirme vouloir prendre des précautions pour ne pas jeter de l’argent à ceux qui sont formés dans la logique de la profitabilité, et pour réguler tout cela, j’ai proposé au président d’aller vers une loi qui permettra de faire apparaître les financements dans chaque compte comptable de celui qui reçoit un appui financier, de sorte à ce qu’on lui fasse une déduction fiscale, a t-il expliqué.

Pourquoi avoir laissé tombé la célébration du festival « les trésors vivant », œuvre de l’ancien ministre de la culture ? C’est la question d’un internaute auquelle le Ministre a apporté réponse, pour lui, les trésors du Faso était organisé sans aucun texte juridique et aussi, les conditions de financements n’avaient pas été bien analysées, toutes choses qui a engendré des dettes colossales, outre ces problèmes, la distinction de ces trésors « dit humains vivant  » se faisait de façons anormale, et le Ministre affirme être dans un processus de réforme pour encadrer ce mécanisme qu’il juge digne d’intérêt.

Situer le peuple par rapport au scandale sur la statuette du feu président Thomas Sankara, demande un internaute au Ministre, une question très importante à laquelle le Ministre a apporté des réponses peut être ambiguës, et c’est à vous de juger : »Quand je suis arrivé à la tête de mon département, la question avait été abordée au moment où je recevais le rapport provisoire d’audits de l’autorité supérieur de contrôle de l’appareil d’état, c’est là que j’ai découvert que le marché sur la statut était un marché passé de façons irrégulière, et du coup, les règles de la concurrence n’avait pas été respecté, mais le sculpteur m’a invité à son atelier pour me montrer le fruit de son travail, et comme cela a coïncidé avec la tenue du FESPACO où il y avait de grandes personnalités comme les présidents du Tchad et du Mali et du Ghana, le comité m’a contacté pour me dire qu’il voulait invité l’ancien président Rawlins à découvrir la statut, c’est ainsi que j’ai demandé l’autorisation au President pour profiter de l’occasion et procéder à la présentation, une fois cela fait, les gens ont commencé à critiquer, cela pour dire que si nous ne respectons pas les règles de la concurrence, on vivra les mêmes problèmes, s’est obligé d’expliquer le ministre Sango.

La fameuse question du financement de la salle de conférence du FESPACO a également été posée par un internaute, les raisons de l’inachèvement sont dues à la présence de génies sur les lieux du site reconnaît le ministre, les génies font parti de notre patrimoine culturel affirme t-il, mais j’aimerai rassurer l’opinion que le crédit n’a pas été annulé, le chef de l’état est engagé a doté le burkina d’un siège digne de son nom, et un espace adéquat nous a été proposé par la mairie pour la construction du siège, et ce que les gens ne savent pas, c’est que tous les matériels d’installations de la salle a déjà été commandé, et d’ici la prochaine édition du FESPACO, le siège sera construit, a rassuré le ministre.

Restitution du patrimoine culturel du Burkina en France

Répondant à la question d’un internaute sur la manière de procéder à la récupération du patrimoine culturel du Burkina en France, le ministre rassure qu’une évaluation sera faite en collaboration avec les grands musées, pour évaluer le nombre exact de nos biens, et une fois cela faite, il demandera au President du Faso d’adresser une correspondance à son homologue français pour lui demander de restituer les biens du Burkina Faso.

Monsieur Rodrigue Kabore est entreteneur culturel et du Cinéma, il s’est entretenu avec le ministre sur la question des zones de chasse, notamment les brûlures de plusieurs campements, complètement pillés et qui a occasionné des milliards de perte; la mesure du gouvernement pour venir en aide à ces concessionnaires qui se battent pour le rayonnement de la culture touristique au burkina selon le ministre, c’est la sécurisation de ces espaces de chasses, et il induit les concessionnaires à faire un dossier spécifique sur la question pour permettre au gouvernement  d’étudier et de voir la faisabilité.

Que pensez vous des salles de ciné comme Ciné Burkina, Ciné Sayon et canal Olympia ? À cette question le ministre pense que Canal Olympia, c’est un grand promoteur qui fait de la prospective, qui sait que dans les années à venir, nous aurons une classe moyenne importante, c’est donc un investissement. Donc il faut que nos opérateurs  comprennent que le Cinéma peut générer beaucoup de ressources, Ciné Burkina et Ciné Sayon, ça relève de la caisse nationale de la sécurité sociale, et ça doit revenir à un opérateur privé, je vais donc discuter de la question avec le DG de la caisse pour permettre au secteur de s’en sortir et de prospérer.

Concernant la question de la TNT et de ses enjeux notamment la diffusion des programmes étrangers, le ministre déclare avoir été l’un des rédacteurs de la loi sur la communication audiovisuelle, et des dispositions ont été prises pour obliger les médias d’états à faire la promotion des vidéos culturelles, et quand on prend l’exemple sur le Nigeria, vous ne verrez pas un programme étranger sur leurs chaînes télé, nous sommes entrain de travailler avec le ministre de la communication pour qu’il y est plus de contenus culturelles tirés de nos réalités pour l’éducation de nos enfants et nous allons faire le plaidoyer auprès du President du Faso afin de doter plus de ressources à la télévision nationale, a t-il rassuré.

Abdoul Aziz Sawadogo

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Plus d'articles

PÉKIN : « La modernisation à la chinoise » présentée aux journalistes burkinabè

La deuxième journée du séminaire des responsables et des...

Mois du patrimoine burkinabè : La deuxième édition annoncée du 18 avril au 18 mai 2024

Le comité d'organisation de la deuxième édition du «...

RAMADAN : Maxy communications rassemble des fidèles autour d’une rupture collective

A l’occasion du Jeûne musulman, la structure « Maxy communications »...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page