Issue d’une famille d’artistes bronziers, Soum Eveline Nafissatou Bonkoungou est passée dans plusieurs métiers avant d’opter définitivement pour la photographie. Son véritable défi est de parvenir à se faire une place dans ce milieu en plein développement au Burkina Faso. Lors d’une interview qu’elle nous a accordée le 8 juillet dernier, elle nous parle de ses débuts ainsi que ses projets.
Infos Culture du Faso (ICF): Qui est Soum Éveline Bonkoungou Nafissatou pour nos lecteurs ?
Soum Éveline Bonkoubou (SENB): Je suis photographe, mais auparavant, j’exerçais dans le métier de secrétariat. Je fais également le maquillage. Je suis d’ailleurs propriétaire d’une galerie dénommé « Artevline ».
ICF: En tant que photographe, que représente pour vous la photographie ?
SENB: Pour moi, la photographie est un moyen de raconter une histoire, un vécu et moi j’ai opté pour cet art photographie (voir exposition photographie).
ICF: Racontez-nous comment vous êtes-vous parvenue dans le secteur de la photographie ?
SENB: Je suis arrivée dans la photographie après que mon contrat fut arrêtée dans une structure où je travaillais comme secrétaire. Frustrée de la situation, j’ai cherché à connaître la photographie.
ICF: Avez-vous participé à des événements. En d’autres parlez-nous de votre aventure dans ce milieu ?
SENB: Comme je le disais, je fais le maquillage. Je suis assistante culturelle aussi.
ICF: C’est un domaine beaucoup pratiqué par les hommes. Qu’est ce que ça fait de faire partir de ces rares femmes qui pratiquent ce metier ?
SENB : C’est une fierté pour moi parce que la photographie c’est ma passion. Je dirais qu’il n’y a pas de difficultés dans la pratique de ce métier en temps que femme photographe. Mais, dans les mosquées plus précisément où il y a les hommes, je n’ai pas accès.
ICF: Comment jugez-vous votre carrière à l’étape actuelle?
SENB: Je n’ai pas atteint mes objectifs d’abord mais je suis fière de ce qui est réalisé pour le moment.
ICF: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez et qui retardent le bon déroulement de votre carrière. Quels sont vos défis ?
SENB: Généralement, j’ai du mal à avoir accès à la mosquée pour prendre des photos surtout où se trouvent les hommes.
ICF: Comment voyez-vous le secteur de la photographie au Burkina Faso ?
SENB: Autrefois, la photographie au Burkina Faso n’était pas à ce niveau. Mais actuellement, de nombreux jeunes s’y intéressent et tirent leurs épingles du jeu. Je pense que la photographie est à un bon chemin actuellement.
ICF: Avez-vous un projet en cours ou à venir dont vous souhaitez en parler ?
SENB: Je suis sur un projet actuellement notamment la « série ZIKR ». Et cela fait un an que je travaille sur le même projet. L’exposition c’est pour bientôt.
ICF: Quelles doléances avez-vous à l’endroit des autorités culturelles ?
SENB: Les autorités burkinabè doivent veiller à construire des centres de formation de la photographie; là où les jeunes passeront par une formation adéquate avant de se lancer dans ce milieu.
ICF: Nous sommes à la fin de l’entretien, quel est votre mot de fin ?
SENB: Je dirais que le travail bien fait est toujours payant. Dans n’importe quel milieu que vous soyez, travaillez bien. Je souhaite bon vent également à Infos Culture du Faso qui œuvre beaucoup pour la culture Burkinabè.
Interview réalisée par Modou TRAORÉ (stagiaire)
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