L’Association Culturelle Passaté (ACP) a procédé officiellement à l’ouverture du dixième rendez-vous du festival Wed-bindé, ce jeudi 15 octobre 2020 à Kaya et ce jusqu’au 18 octobre prochain.. Placée sous le thème <<la contribution de la culture à la promotion de la résilience et du vivre-ensemble : enjeux, défis, rôle de la femme>>, cette présente édition marque également les vingt ans d’existence du festival.
C’est devant une foule conquise à sa cause que s’est ouvert le dixième rendez-vous du festival Wed-bindé. Jeunes, femmes, vieux et enfants, tous ont fait le déplacement du côté de la place du fongeron de la ville de Kaya, afin d’être témoin de cet événement culturel qui célèbre le métier du forgeron. Et ce que l’on puisse retenir, c’est que cet événement fait sans doute la fierté de tous les ressortissants de Centre-nord, et du Burkina Faso en général.
À cet effet, le maire de la commune de Kaya, Boukari OUÉDRAOGO a tenu à rendre hommage au comité d’organisation du Wed-bindé, ainsi qu’aux différents partenaires qui œuvrent pour la tenue dudit festival, car dit-il, cet événement est une belle initiative qui participe à la promotion de la culture burkinabè, mais également promeut la visibilité de la région. Il a cependant éxhorté le ministère en charge de la culture à faire de son mieux pour apporter son soutien à ce festival.
À cette occasion, Adama SAWADOGO, par ailleurs, coordonnateur de l’ACP a tenu à remercier la population, les invités ainsi que la presse pour avoir effectué le déplacement. Pour lui, ce rendez-vous se tient grâce aussi aux encouragements des uns et des autres, vu que le contexte sécuritaire et sanitaire paraissait comme un frein. « Nous avons essayé de redimensionné cette dixième édition, pour être en adéquation avec la situation actuelle du pays tant du côté sanitaire que sécuritaire. Ainsi, nous avons plus maximisé sur les conférences publiques. D’ailleurs, nous avons le plaisir de recevoir quand même des communautés de forgerons venues du Mali, Bénin, la Côte d’Ivoire et bien-sûr du Burkina Faso », a-t-il précisé, avant d’ajouter qu’en plus d’être une édition qui célèbre les 20 ans d’existence du festival, elle est aussi placée en hommage à Zaksoaba BAMOGO et Souleymane ZABRÉ, tombés sous les balles assassines des hommes armés sans foi ni loi.
Et au promoteur, Jacob BAMOGO d’ajouter que même si ce n’était pas évident d’organiser cet évènement cette année, il fallait le faire afin que le monde entier sache que malgré tout ce qui se dit sur le pays et de la région du Centre-nord, il y a des gens qui vivent et sont heureux. « Et en vingt ans d’existence, nous sommes très satisfaits du rendement, en ce sens même que grâce à l’ACP, le site des forgerons a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Prenant la parole pour procéder au lancement de la présente édition, le chargé de mission du ministre en charge de la culture, des arts et du tourisme, Koba Boubakar DAO, par ailleurs représentant du ministre SANGO a salué l’initiative de l’association Passaté de restaurer les valeurs de la région avant de rappeler que leur protection et leur promotion incombe à la population de manière générale.
Une cérémonie d’ouverture marquée également par l’allumage de fourneaux d’extraction de minerai sur le site du forgeron, par ailleurs site du festival. À cet effet, monsieur BAMOGO s’est réjouis, en ce sens que c’est une occasion de faire comprendre à la jeune génération (scolaires, universitaires et populations) un pan du vécu de nos ancêtres. Aussi, cette activité a fait place également à des prestations de troupes traditionnelles à savoir la Troupe Namanègbe et la Troupe Yam-wékré de Kaya. Puis également par un défilé de marionnettes.
Cette première journée s’est refermée avec la conférence publique sur l’accréditation de l’UNESCO qui a réuni des membres d’associations. Une conférence animée par Léonce KY, Secrétaire exécutif de l’Association pour la sauvegarde des masques (ASSAMA), et par ailleurs Directeur des sites classés du Patrimoine Mondial. En effet, la communication de monsieur KY a été plus axée sur la nécessité pour une association d’être non seulement accréditée et aussi partenaire à l’UNESCO.
Rendez-vous est donc pris pour demain vendredi 16 octobre à partir de 8 heures pour la deuxième journée du festival.
Boukari OUÉDRAOGO
Fabrice Parfait SAWADOGO