<<Je veux retourner à l’école>>, c’est le titre du clip présenté aux hommes de médias dans la journée de ce jeudi 13 septembre 2021 à Ouagadougou, par l’ONG Save The Children. Initiée par ladite ONG, cette chanson est une collaboration entre trois artistes des trois pays voisins dont l’accès à l’éducation est affecté par le phénomène les conflits armés. Il s’agit notamment d’Alif Naaba du Burkina, Vieux Farka Touré du Mali et Safiath du Niger.
Engager le grand public et interpeller les différents acteurs sur la nécessité de garantir l’éducation pour les enfants dans les zones de conflits, telle est l’idée de la collaboration musicale <<Je veux retourner à l’école>>, entre les artistes-chanteurs Alif Naaba, Vieux Farka Touré et Safiath. Pour ce faire, c’est l’enceinte de l’hôtel Royal Beach situé dans la capitale ouagalaise, qui a été choisie pour accueillir la cérémonie de présentation officielle du clip de cette chanson. C’était en présence des responsable des artistes concernés, mais aussi et surtout du Directeur pays de L’ONG (structure initiatrice de ce projet musical) et de ses collaborateurs.
Pour Benoît Delsarte, Directeur pays l’ONG Save The Children, cette collaboration est l’œuvre de trois ténors de la musique burkinabè, malienne et nigérienne, pour demander le retour à l’école de plus de 700 000 enfants dans leur pays, à savoir le Burkina Faso, le Mali et bien-sûr le Niger. « Si nous avons choisi de rendre officiel le clip ce 09 septembre, ce n’est pas le fruit du hasard puisque c’est la journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques. De manière claire, cette chanson se veut un coup de pousse afin d’amener les États à passer à des actions concrètes suite à leurs engagements contenus dans la Déclaration sur la sécurité dans les écoles. Elle sonne surtout comme un écho de centaines de milliers d’enfants privés de leur droit fondamental d’accès à l’éducation du fait des conflits armés dans le Sahel Central », a-t-il expliqué.
Emmanuel Dori, responsable regional du plaidoyer humaniatire pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre à Save The Children, s’est quant à lui, attardé sur le caractère opportun de cette collaboration musicale. A l’en croire, nous notons plus de 430 attaques contre l’éducation dans le Sahel Central entre 2015 et 2019, d’où l’urgence d’appeler à l’action pour éviter de compromettre l’avenir des milliers d’enfants de ces zones. Il est plus que nécessaire se lui lui, de saluer cette implication des artistes qui ont contribué à rendre ce projet musical disponible. De ses dires, un plan de promotion se déroulera tout le mois de septembre en vue de vulgariser cette chanson.
En effet, cette magnifique chanson est rendue en langue française, morée, sonraï, et Zerma de sorte à faciliter l’expansion du message dans les trois pays. À en croire Alif Naaba, ce clip est par delà tout un acte humain. « C’est une preuve qu’il y a encore des cœurs remplis d’amour pour ses enfants qui ne demandent qu’à retourner à l’école, qui en est d’ailleurs leur droit le plus absolu. Personnellement, cela date de depuis 2005 que je suis engagé dans ce combat. Aujourd’hui, je suis encore plus fier de parger cette bataille ces deux grands noms de la musique malienne et nigérienne », a-t-il précisé.
Pour Safiath, artiste nigérienne, ce featuring qu’elle a pris plaisir à participer, se veut une sorte de demande de justice. Selon ses propos, il y a des zones où les enfants vont tranquillement à l’école, par contre dans d’autres zones, ce n’est pas le cas, surtiut du fait de conflits. Par ailleurs, elle dit espérer que cette chanson face écho auprès des décideurs pour des actions allant dans le rétablissement de la situation.
Même son de cloche pour Vieux Farka Touré. « Cet engagement n’est pas nouveau pour nous. Et c’est avec fierté que nous participons à ce projet. Mais chacun partout où il soit doit jouer sa partition » foi de l’artiste. En rappel, La présentation de ce clip marque également le lancement des activités de la campagne de plaidoyer de l’ONG Save The Children intitulée <<Back to Scholl>>.
Boukari OUÉDRAOGO