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Femme et littérature: cinq écrivaines de la sous-région échangent sur la question

« Femme et littérature en Afrique de l’Ouest », c’est sous ce thème que s’est déroulée la toute première rencontre littéraire de l’Institut Français de Ouagadougou, ce samedi 17 septembre 2022. Initiée par l’écrivaine, comédienne, scénariste et chroniqueuse burkinabè Roukiata Ouédraogo, cette rencontre littéraire a réuni plusieurs grandes figures de la littérature ouest-africaine.

C’est une salle du petit Méliès pleine comme un œuf qui a abrité la toute première rencontre littéraire de la saison culturelle de l’année de l’Institut Français de Ouagadougou, en cette soirée du samedi 17 septembre 2022. Et pour ce faire, quatre autres icônes de la littérature de la sous-région ont accompagné Roukiata Ouédraogo dans cette rencontre littéraire. Il s’agit de la franco-sénégalaise Laurence Gavron, l’Ivoirienne Mahoua S. Bakayoko, et des Burkinabè Monique Ilboudo, et Bernadette Sanou/Dao.

De façon substantielle, les échanges ont porté sous plusieurs sous-thèmes, notamment la place de la culture dans un sahel en crise; les conditions de possibilité de la littérature aujourd’hui dans la sous-région; Littérature et identité (identité culturelle/identité de genre); Choix des thématiques et des genres littéraires; la fabrique du roman; les perspectives d’avenir. Du reste, ces différentes communications ont été suivies d’échanges-débats avec les différents participants présents à cet effet.

l’initiatrice de la rencontre, Roukieta Ouédraogo

Pour l’initiatrice de la rencontre, Roukieta Ouédraogo, ce thème est un prétexte pour aborder la question de la crise que traverse le Burkina Faso, et quel pourrait être leur apport à la cohésion sociale; ce qui va amener le peuple burkinabè à aller de l’avant et de traverser cette crise sans laisser de blessures. « Cette crise n’est pas sans conséquences pour la jeunesse et bien-sûr la culture. En effet, beaucoup de personnes vivaient de la culture, mais aujourd’hui, tout s’est compliqué à cause de cette crise. Donc il s’est agi avec mes mamans et devancières qui étaient avec moi sur le présidium, avec le concours du grand public qui était aussi là ce soir, de voir comment nous pouvons faire pour aller de l’avant, mais aussi interpeler les gens », a-t-elle signifié.

À son avis, elle a toujours tendance à revenir au Burkina pour présenter ses œuvres et c’était l’occasion pour elle de connaître le milieu, connaître ses sœurs, voir ce qui doit être fait afin que la jeunesse s’intéresse à lecture et créer un autre système pour la littérature au Burkina. Cela dit, elle a présenté des œuvres comme « Du miel sous les galettes », « Ouaga pressé », etc. « On est écouté mais on n’est pas assez entendu. Donc à travers mes œuvres, j’essaie de faire passer des messages qui touchent non seulement le genre masculin mais aussi le genre féminin. » foi de Roukiata. Aussi, les quatres autres écrivaines ont également présenté leurs oeuvres, le tout suivi de dédicaces.

Mahoua S. Bakayoko, écrivaine venue de la Côte d’Ivoire

Pour sa part, Mahoua S. Bakayoko, a salué l’initiative et par ricochet exprimé sa joie d’avoir pu apporter sa contribution à travers ces communications. « Dans mes œuvres, je parle de ces maux de notre société qui sont de nature à nous ralentir la marche. D’où l’importance de cette rencontre littéraire pour qu’ensemble nous réfléchissions. Bien vrai qu’on n’a pas de solutions toutes faites, mais c’est avec la réflexion que nous allons en trouver. Déjà, nous avons mis au cœur de cette lutte la culture qui forge notre solidarité. Cependant, nous devons maintenir la culture quelque soit l’adversité. Il est possible de créer un retour. Et ce retour s’entretient pendant les crises et c’est ce que nous faisons », a-t-elle soutenu.

Boukari OUÉDRAOGO

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