La cinquième édition du Festival international pulaaku, a, le samedi,28 octobre 2023, poursuivi ses manifestations à travers un concert d’éthique dans la soirée au CENASA. Plusieurs personnes natives de la communauté peule ont répondu présents à ce festival en cause au soutien de la culture des peuls.
Dans une cour de CENASA pleine à craquer de monde, le public majoritairement des peuls, ont été servis de la musique de leur terroir mais aussi des musiques de la communauté de mossis et Bobo. Des spectacles de musique, d’humour, de l’oralité ont été offerts aux festivaliers.
Présent durant presque toute la soirée, des anciens et des nouveaux membres du gouvernement notamment l’ancienne ministre de la Culture, Elise Foniyama Ilboudo/Thiombiano, celui en charge du ministère d’État actuel, Bassolma Bazié, ont accompagné le promoteur Boureima Barry et ses partenaires. « Ce que nous avons vécu ce soir est un brassage culturel qui pourrait soigner des plaies à travers nos communautés. Je tiens sincèrement à les féliciter et que Dieu fasse en sorte que la prochaine édition on se retrouve soit à Djibo ou Gorgadji ou encore à Dori dans des zones où les gens n’auraient pas cru. J’ai de l’espoir, nous sommes debout pour cela et nous nous battons pour cela», foi du ministre chargé d’État, Bassolma Bazié.
Cet événement a été également marqué par des collectes de fonds à l’endroit des Personnes déplacées internes (PDI). Dans la même logique, le parrain, Hammadoum Dicko, a offert un chèque d’une valeur d’un million de franc CFA aux organisateurs aux profits des personnes déplacées internes.
L’humoriste Talco Poulo, Lobo Dicko, Sadio Kodda ou encore Sana Bob et d’autres artistes maliens ont été les vedettes de la soirée, qui se sont produits sur la scène du Festival international pulaaku.
Un défilé de mode pour magnifier la coiffure et l’art vestimentaire peul a marqué également l’événement où trois gagnants des onze candidats ont reçu des prix.
Boureima Barry, le promoteur du Festival international pulaaku a dit que dans un contexte sécuritaire difficile, organisé un évènement culturel n’est pas aisé. Mais, selon lui, il fallait le faire. A l’en croire, celui-ci contribue « à la recherche de la paix». Il invite la population à contribuer à la recherche de la paix à travers son domaine qui évolue. Pour M.Barry « Nous pensons bien que par la culture, nous pouvons apporter quelques choses à la recherche de la paix », a t-il rassuré.
C’est un public épanoui qui a validé toutes les activités de la soirée. C’est le cas de Bah Salamatou, participante qui se dit très contente de l’événement. Elle dit que cela fait longtemps d’être dans un grand rassemblement des peuls. Ce rassemblement vient la redonner de beaux Souvenirs du Sahel, qui n’est pas évident dans cette localité actuellement. Elle a tout de même souhaité que la prochaine édition soit tenue au Sahel. «Nous nous sommes engagés aujourd’hui pour la paix et pour la cohésion sociale à travers ce festival. Je pense que c’est ce qu’on a besoin aujourd’hui », a affirmé Moustapha Somdé, participant.
La soirée a pris fin sur le live des artistes qui, selon le comité, leur prestation vise à choisir parmi eux, l’un pour une prestation en Allemagne dans les prochains jours. Tel est le moyen à travers ce festival de soutenir les jeunes artistes talentueux burkinabè. Le Festival international pulaaku continue ce dimanche 29 octobre 2023 au CENASA.
Modou Traoré (collaborateur)
