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Festival Salon Musique: l’acte 7 s’ouvre avec le concert de Smockey

Le salon de l’hôtel Ricardo de Ouagadougou a, ce vendredi 13 janvier 2024, servi de cadre pour le concert d’ouverture du Festival Salon Musique acte 7 (FSM 7) animé par le rappeur Smockey. Soixante-cinq personnes ont suivi ce premier jour de show de la septième édition du FSM qui se veut intime et restreint. Le concert continue le 18 janvier prochain avec ATT et Sissao et le 20 janvier avec la représentation de la pièce théâtrale de Thomas Combary.

« Ça va aller », c’est le thème qui rime avec la 7e édition du Festival Salon Musique. Elle s’articule sur des activités notamment des conférences sur les industries créatives, mais aussi des prestations d’artistes. Le rappeur burkinabè Smockey a livré, à l’occasion, le concert d’ouverture de cette nouvelle édition, une belle prestation devant une soixantaine de personnes. Ils sont des ambassadeurs des pays, des acteurs culturels, des artistes et tout autre expert évoluant dans le domaine de l’art et de la musique. Ce sont donc plusieurs nationalités qui ont assisté à seulement un mètre près de l’artiste le concert live dans une ambiance conviviale. Au cours de la soirée, c’est une complicité parfaite observée entre le rappeur et le public, qui l’accompagnait par des applaudissements bien nourris et des répétitions en ces expressions « une bière en passant, juste une bière en passant ».

Patrick Kabré, promoteur du Festival Salon Musique et artiste musicien burkinabè

Cette ambiance de haut niveau s’est passée en présence du promoteur de FSM, Patrick Kabré: « Ce n’est pas un public large, c’est un public restreint. C’est l’objectif recherché d’ailleurs. La principale idée, c’est de développer des soirées qui ne valent pas dix à trois mille personnes. Je pense quand on voit des publics de plus proche de soi, c’est encore plus mieux. Si le public voit des artistes encore plus proches, ça change le regard sur la communion et les initiatives artistiques », a-t-il signifié. Et il poursuit en ces mots: « On avait pas besoin de deux cent mille personnes pour être heureux, on s’est amusé et c’est ça le plus important ».

Celui qui a tenu le public en haleine dans la joie durant toute la soirée a salué l’initiative de concert.« Je tire mon chapeau aux organisateurs parce que c’est bien de lancer une telle initiative qui est un spectacle vivant. Vous êtes en contact direct avec le public. Vous sentez quand ça les emmerde un peu, vous sentez quand ça les embrasse un peu plus », a apprécié le rappeur Smockey. Il a poursuivi que « plus c’est proche, plus c’est vivant et mieux pour les deux parties ».

Smockey, rappeur burkinabè sur scène

Selon le rappeur engagé et défenseur fervent des idées du capitaine Thomas Sankara, tout le monde a sa place dans le rap burkinabè. Il dit être fier de ces jeunes rappeurs burkinabè qui sont dynamiques et qui créent des choses très intéressantes, mais il n’en veut pas aussi à ceux  qui n’arrivent pas à porter le « manteau lourd de l’engagement » quand on sait ce que ça vous coûte par la suite. Il a révélé : « Ce n’est pas si eazy » quand certains vous témoignent les galères qu’ils ont vécues. « Quand vous arrivez dans la musique, dite engagée, c’est tout nouveau, tout beau. À la fin ceux-là même qui vous adulent sont ceux-là même qui vous trouvent les mille problèmes. Je pense que le rap a besoin de plusieurs casquettes », a-t-il dit, appréciant qu’« iI y a certains qui abordent des sujets moins sérieux et d’autres plus sérieux, finalement, c’est le public qui gagne ».

Smockey, c’est aussi un militant des mouvements syndicaux. Il souhaite les vœux de paix, « mes vœux pour l’année 2024, c’est pour que ce pays sorte de l’ornière. J’ai toujours été un admirateur du capitaine Thomas Sankara parce que c’est quelqu’un qui a inventé la politique par l’exemple, par des actions fortes, pas juste des paroles. Ce que j’attends d’un politicien, c’est de joindre l’acte à la parole. Gandhi disait que le bonheur, c’est lorsque les paroles sont en phase avec les actes. Je souhaite que le Burkina Faso arrive à ce stade. Qu’on passe ce cap de vœux pilleux de sécurisation du territoire ! Qu’on arrive finalement à sécuriser le territoire parce que ça nous pourrit la vie », s’est-il exprimé dans un franc-parler dont on lui connaît.

Il dit avoir une pensée à tous ceux qui ont eu une perte malheureusement dans cette guerre. « Je souhaite vraiment la paix au Faso. Qu’il y est une politique plus proche de la volonté des aspirations de la masse populaire », a-t-il affirmé.

Créé en 2018, le Festival Salon Musique (FSM) entend répondre aux défis rencontrés par le secteur culturel à la suite de la crise sécuritaire.

Le programme continu avec un concert de ATT et Sissao au Restaurant l’Atelier, le 18 janvier 2024 et le 20 janvier 2024, une scène sera ouverte pour la pièce de théâtre « Walaiii » de Thomas Combary chez l’habitant à Labis.

Modou Traoré 

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