ven 29 mars 2024

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Festivals ou évènements de la diaspora : et si on posait le débat sur leurs portées !

Pendant longtemps, les acteurs culturels partageaient un vœu qui leur semblait cher, celui de voir se tenir tout azimut des événements culturels dans les pays d’accueils des Burkinabè expatriés. A l’image de la diaspora de certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée et le Sénégal qui participent activement à la vitalité culturelle de leurs pays d’origine par l’organisation de diverses activités culturelles, la diaspora Burkinabè semble leur avoir admirablement emboîté le pas.

Depuis quelques années fleurissent les festivals ou évènements à travers le monde. De la « Nuit du Faso Danfani » à Paris à « Burkina Day » en passant par le « Festival Ouaga New-York » et les différentes manifestations culturelles en Italie, ces nombreuses activités entreprises par les associations de la communauté burkinabè avec le soutien parfois de l’Etat (Ministère de la culture & Ministère des affaires étrangères ), d’une part  sont des plates-formes de promotion et d’expression culturelle et d’autre part, confortent la réputation du Burkina Faso de pays culturel. Cela est à l’honneur de certains acteurs culturels qui ont émigré et en font leur sacerdoce et également des associations soucieuses de noyer le dépaysement à travers des retrouvailles.

Mais du sacerdoce teinté de patriotisme, certains en font désormais un business et reviennent constamment au pays pour  « racler » les quelques rares sponsors et mécènes. Ce qui ne manque pas de faire grincer les dents de quelques promoteurs locaux qui pensent que ce retour à la source leur est préjudiciable. L’exemple édifiant des autres pays, c’est-à-dire en faire de ces rencontres ou retrouvailles, des cadres de mobilisation de fonds en  vue de réaliser des œuvres caritatives (construction d’écoles, de centres de santé, de fontaines …) dans leur pays d’origine, devrait inspirer nos compatriotes de l’extérieur, afin qu’ils participent de façon optimale au développement économique et social de leur patrie, le Burkina Faso.

En effet, le Burkina Faso dispose d’importantes potentialités culturelles qu’il cherche à sauvegarder et à promouvoir en tant que richesse nationale. Ainsi, l’organisation régulière de manifestations culturelles à l’extérieur du pays constitue une réelle opportunité pour la promotion du tourisme culturel. Mieux, l’Etat pour consolider son leadership culturel sur le continent, dû en grande partie à l’organisation de grande manifestations culturelles (FESPACO, SIAO, SITHO, SNC, etc.) gagnerait à susciter l’organisation d’événements de grande envergure dans certaines régions du monde, au besoin les accompagner financièrement.

Cela doit s’imposer comme une des priorités de nos autorités (Ministère de la culture) mais ne devrait pas être la priorité de ses priorités. Car le rayonnement à l’international de notre pays passe nécessairement par la consolidation des acquis de l’intérieur. En d’autres termes, l’idéal serait pour le ministère en charge de la culture de soutenir CONSÉQUEMMENT les activités culturelles et artistiques locales ou nationales.

 

Youssef OUEDRAOGO

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