Dans l’objectif de présenter son film au public, le réalisateur Ismaël Géni Massa Tall a animé une conferénce de presse le jeudi 21 mars 2019 à Ouagadougou.
D’une durée d’environ 1h15minutes, « Le mal conjoint », le titre du film du réalisateur Ismaël Géni Massa Tall qui dépeint l’environnement à la fois « sombre et impitoyable » de l’alcoolisme et du tabagisme au Burkina Faso. C’est dans l’esprit de présenter les dangers causés par leur consommation qu’il organisé une conferénce dans la soirée du jeudi 21 mars 2019 à l’institut Imagine. Pour ce faire, Ismaël Tall a indiqué que l’objectif du film consiste à lancer un appel à un éveil de conscience vis-à-vis des vices. « Si ce n’est pas du thé ou du nescafé accompagné de cigarette, c’est de la liqueur frelatée accompagnée de la cigarette.
Le soir, à la descente, c’est la même routine. Entre causerie et ivresse s’ajoute la tabac ou chicha devenu un grand phénomène de mode », a-t-il laissé entendre. Quant au représentant du ministère de la culture des arts et du tourisme (MCAT), Oumarou Vebamba, il a laissé entendre que le cinéma a pour but de divertir, d’éduquer et de conscientiser. Pour lui, le documentaire « mal conjoint » est en droite ligne avec cette question d’éducation et de conscientisation dont le cinéma a comme rôle. C’est pourquoi, le Dr Kunaky a souhaité que cette collaboration doive aller de l’avant entre cinéma et santé. Par ailleurs, le réalisateur Tall admet le fait que le Burkina Faso est un pays dont la moitié de la population vit dans la pauvreté et le chômage.
À cet effet, il soutient qu’elle lutte pour s’en sortir en s’adonnant à l’addiction d’alcool dans le but d’oublier les soucis. Réalisé entièrement sur fond propre, Ismaël Tall présente récits et témoignages des consommateurs sur la consommation de l’alcool ou de la cigarette est un phénomène de mode dont le motif est de paraitre adulte ou pour avoir l’air civilisé. Dans le film, assisté du père Marc Zombré et de Fidel Kabré, il est décrit le quotidien de nombreux burkinabè prennent d’assaut les kiosques à café et de liqueurs frelatés pour entamer leur journée. En félicitant pour avoir jeté un regard sur ces fléaux de notre société, Parfait Kaboré a reconnu que la réalisation d’un film documentaire relève d’un travail de dur labeur.
« En fiction c’est le réalisateur qui est dieu et documentaire c’est dieu qui est le réalisateur », a-t-il lancé M. Kaboré. Le réalisateur essaie de montrer que face à la situation, le corps médical qui tente de prévenir la population sur les risques encourus dont les conséquences sont les problèmes de santé, de violence sociale et physique, d’abandon de poste aux heures ouvrables, et la mauvaise conviction de soi. Le représentant du responsable du service d’unité de sevrage tabagique Dr Kunakey Edem a déclaré que ce projet va permettre de mener à bien cette lutte conjointe contre l’alcoolisme et le tabagisme. M. Tall a souligné que l’idée du scénario est partie du constat de l’alcoolisme de certains proches. « Pourquoi se créer des problèmes en voulant consommer assez d’alcool », argue-t-il.
Achille ZIGANI