La 17e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) se tiendra du 23 au 26 novembre 2023 avec pour pays invité d’honneur, le Tchad. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse animée le lundi 6 novembre par les organisateurs de ladite foire dont le secrétaire général du ministère chargé de la Culture, Fidèle Tamini et son adjointe, Madame Segda Adama, à l’immeuble Kafando du côté de Koulouba à Ouagadougou.
La 17e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) promet une innovation majeure dont l’insertion du meilleur prix d’éditeur et le meilleur prix de tous les genres littéraires, une première depuis sa création.
La salle soleil levant du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) servira de cadre pour la tenue de la 17e édition de la FILO qui se tiendra sous le thème : « Les opportunités du numérique pour le développement de l’industrie du livre au Burkina Faso ».
Face à la presse, plusieurs activités ont été annoncées au programme de cette nouvelle édition. Il s’agit entre autres de l’organisation d’expositions-ventes de livres; l’organisation d’un atelier d’écriture au profit des jeunes; l’organisation des compétitions des olympiades littéraires; l’organisation du Grand Prix du Livre; l’organisation du Prix du meilleur éditeur; l’organisation d’un colloque et d’ateliers professionnels (Conférence, panels, communications, tables-rondes, dédicaces); la visite de stands par les scolaires et étudiants et écrivains.
Au cours de cette conférence, il a été annoncé de plusieurs innovations notamment l’organisation pour la première fois du Prix du meilleur éditeur; la participation des écoles bilingues; la prise en compte des enfants déplacés internes pour les ateliers d’écriture au niveau de l’espace enfant; la tenue des olympiades littéraires dans huit régions au lieu de quatre comparativement à l’édition antérieure; l’uniformisation des coûts des stands pour les nationaux et les non-nationaux et la diversification des prix spéciaux.
La conférence a été marquée également par la projection d’un scout concernant le contenu du programme de ladite foire devant des acteurs de la culture et du livre. « La FILO est un moment de rassemblement où plusieurs acteurs du livre viennent du monde pour rejoindre ceux du Burkina afin de valoriser le livre et la lecture. Cette année, la FILO va parler du numérique. Nous allons donc partir vers le numérique afin de susciter davantage de l’engouement de la lecture auprès des élèves et étudiants mais aussi des travailleurs. Le constat est que beaucoup de personnes ne lisent plus alors que dans le livre, il y a beaucoup de connaissances. C’est pour donc viser à travers la FILO à diminuer ce désintéressement de la population vis à vis de la lecture. Nous avons mis tout en œuvre pour que cette nouvelle édition soit une réussite », a laissé entendre le secrétaire général Fidèle Tamini.
Il a informé également que contrairement aux années antérieures où les olympiales littéraires ont été organisées dans 4 régions du pays sont passées à neuf cette année.
L’objectif selon lui est de faire de la Filo 2023 une réussite.
Et son adjointe madame Adama Segda d’ajouter: « Le numérique permet de mieux conserver les livres qui, s’ils sont en version papier, sont difficiles à conserver avec les intempéries. Il permet aussi aux éditeurs et au écrivains de mieux rentabiliser étant donné que dans nos sociétés le pouvoir d’achat du livre n’est pas du tout vérifier. Cela va peut être permettre de dimunier le coût du livre et permettre aux étudiants et élèves de mieux s’accaparer de beaucoup de livres.Ceux là qui sont plus accrochés à leurs téléphones et ordinateurs », a-t-elle affiché l’intérêt du thème.
Présents à la conférence des écrivains dont Consulo Sinaré, auteure de l’oeuvre littéraire intitulée: « Joyeux anniversaire » qui a salué la diversité des prix. « Je salue cette belle initiative car ce n’était pas évident. Tous les genres littéraires seront primés et surtout le meilleur prix de l’édition. Ça veut dire que désormais,on aura de la qualité de l’édition», a -t’elle espéré.
Elle dit qu’aujourd’hui, nous sommes obligés d’aller vers le numérique tout en permettant d’utiliser les deux versions à savoir papier et numérique. Pour elle, le numérique fait connaître l’écrivain à travers le monde.
À la question de savoir la compromission du droit d’auteur en voulant positionner le livre dans le numérique ? L’écrivaine confirme que « cela compromet le droit d’auteur à quelque part mais l’écrivaine n’écrit pas forcément dans nos pays pour manger, il le fait pour aider les étudiants et les élèves. Cela est bien et c’est une manière de contribuer à sa société», a-t-elle élucidé.
Cette édition est placée sous le haut patronage du Premier Ministre, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla et la présidence de M. le Ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Rimtalba Ouédraogo, le parrainage de M. Lassiné DIAWARA, président du Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF) et le co-parrainage de Mme la Ministre de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques, Docteure Aminata Zerbo/Sabane.
Créée dans l’optique de valoriser le livre, la lecture et les métiers y rattachés, la FILO vise aussi l’exécution de l’action de dynamisation de la chaine du livre consacrée par la Stratégie nationale de la Culture et du Tourisme (SNCT).
L’objectif de la FILO est de promouvoir le livre et la lecture à travers la création d’un cadre d’émulation entre les acteurs.
Modou Traoré (collaborateur)
