Le Manegr Naaba, l’un des dépositaires de la musique traditionnelle au Burkina Faso n’est plus à présenter aux mordus de la tradition moaga. Kisto Koinbré est très respecté dans le cercle des chanteurs traditionnel. Il a pris part au Festival Ouaga New York 2018. De retour de son voyage une équipe de Infos Culture du Faso est allée à sa rencontre. Voici ce qui ressort de cet entretien. Lisez plutôt !
I.C.F : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Kisto Koinbré : Je me nomme Kisto Koinbré, et à l’état civil c’est Ima Kayouré, artiste musicien et chef traditionnel, Manegr Naaba.
I.C.F : Pourquoi avoir choisi de devenir artiste musicien ?
Kisto Koinbré : La musique est une passion pour moi, depuis tout petit je chantais et jouais à la calebasse.
I.C.F : Quels messages véhiculez-vous dans vos albums ?
Kisto Koinbré : Je traite de faits sociaux dans mes chansons, je fais aussi beaucoup de sensibilisations.
I.C.F : Comment avez-vous été accueilli au FONY et quels conseils avez-vous à leur prodiguer ?
Kisto Koinbré : J’ai été agréablement surpris par l’accueil qui m’a été réservé par la communauté burkinabè. Ils ont tous dansé au rythme de la musique traditionnelle. Comme conseils il faudrait travailler à revoir l’image du festival car plusieurs personnes pensent qu’il s’agit seulement d’aller amasser de l’argent. Je les encourage aussi à continuer dans cette lancée.
I.C.F : Pouvez-vous nous donner un bref aperçu de votre carrière ?
Kisto Koinbré : Ma carrière a débuté en 1971. J’ai 37 albums à mon actif. Mon premier album est sorti en 1987. Depuis j’ai fait plusieurs tournées et visité plusieurs pays.
I.C.F : Quels projets envisagez-vous pour l’avenir ?
Kisto Koinbré : J’ai actuellement un album en préparation. Et je compte ouvrir dans les années à venir une école de formation musicale pour les jeunes.
I.C.F : Quel est votre mot de la fin ?
Kisto Koinbré : Je voudrais adresser un message de paix à la population, travaillons ensemble pour le bon devenir de notre pays. Je remercie le Mogho Naaba, les chefs religieux et coutumier pour leurs multiples apports, sans oublier Infos Culture du Faso pour le travail accompli.
Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO