mer 24 avril 2024

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Interview : A la découverte de Busta Gaeenga.

Dans le cadre de la présentation de son tout dernier album intitulé « Kina Bur », qui aura lieu ce samedi 8 septembre 2018 à l’Institut burkinabè, une équipe de Infos Culture du Faso est allée à la rencontre de l’artiste musicien, Tchan-Manet Somé alias Busta Gaeenga, pour en savoir davantage sur sa vie artistique. Voici, ce que nous a dit l’artiste musicien qui évolue dans le rap depuis plus de dix ans. Lisez plutôt !

 

Infos Culture du Faso : Veuillez-vous présenter à nous lecteurs.

Busta Gaeenga : Moi, c’est Tchan-Manet Somé à l’Etat-civil. Mon nom d’artiste est Busta Gaeenga. Je suis artiste-musicien. J’évolue dans le Hip Hop.

Infos Culture du Faso : Qu’est-ce que le Hip Hop ?

Busta Gaeenga : Le hip hop une musique universelle où il y a de la créativité, de l’intelligence et l’auto-indépendance. C’est le genre musical qui traverse les générations et c’est cette universalité qui m’a beaucoup inspiré. La discipline que je pratique dans le Hip Hop, c’est le Rap.

Infos Culture du Faso : Quels sont les thèmes que vous abordés dans votre musique ?

Busta Gaeenga : Il faut dire que nous, nous sommes de la génération des années 80, donc du coup on est beaucoup plus engagé parce qu’on a connu des leaders africains qui nous ont beaucoup influencé. Donc, dans mon Rap, je parle beaucoup des problèmes de l’Afrique, les maux qui minent nos sociétés. Le fait que l’Afrique est le continent le plus riche mais en même temps le dernier, ça révolte. Donc, tous mes thèmes sont engagés politiquement. Je parle de l’union, de la paix, de la guerre, de l’amour maternelle. J’aborde aussi les faits de sociétés.

Infos Culture du Faso : Combien d’albums avez-vous sur le marché ?

Busta Gaeenga : J’ai six albums sur le marché dont trois albums en solo et trois en collectif. En décembre 2006 j’ai sorti mon premier album intitulé « Debgara » qui signifie « Homme révolté » en Dagara. En juin 2010, avec un groupe d’amis nous avons sorti un album intitulé « l’Afrique slam ». Toujours en 2010, avec mon ami Obscur Jaffar, nous avons sorti un autre album de quinze titres intitulé « Bio Génèse ». En 2012, j’ai sorti une mix-step, qui est dans notre jargon l’ensemble des sons qu’on n’a pas pu réunir dans un album. En 2015, j’ai sorti un autre album en duo avec un membre du groupe 3e génération, le Général Bigams. L’album est intitulé « Paka Tondo » qui signifie « ça nous concerne » en Mooré. Le dernier album que j’ai sorti en décembre 2017 est intitulé « Kina Bur », le Burkina en l’envers. Et c’est cet album que je présente le 8 septembre 2018 à l’Institut burkinabè.

Infos Culture du Faso : Justement, concernant ce dernier album, est-ce que vous pouvez nous en parler davantage ?

Busta Gaeenga : Disons que « Kina Bur » est un album de 21 titres que j’ai scindé en trois parties. J’ai sorti cinq titres d’abord qui sont l’ébauche même de l’album. Dans cet album, je parle du Burkina Faso. Dans le titre « Kina Bur », par exemple, je parle de tout ce que le pays a traversé. Burkina Faso pour moi, c’est le pays qui a vécu beaucoup de choses et pour moi, c’est le pays de tous les excès, le pays de tous les succès et le pays aussi des échecs parce qu’il y a eu des échecs. Dans cet album, je parle de l’intégrité que les Burkinabè ont perdue. C’est pourquoi j’ai écrit le titre en l’envers « Kina Bur » pour dire que tout est en l’envers aujourd’hui au Burkina Faso.

Infos Culture du Faso : D’où tirez-vous votre inspiration ?

Busta Gaeenga : Il faut dire que mon inspiration vient de mon vécu quotidien. Je m’inspire de la nature, des faits sociaux, à travers la lecture que je faite mais aussi de façon naturelle.

Infos Culture du Faso : En tant qu’artiste, quelle lecture faites-vous de la musique burkinabè?

Busta Gaeenga : Il faut dire qu’aujourd’hui la musique burkinabé est en train de grandir, elle est en train d’avoir sa place même si nous sommes envahis par la musique étrangère. Cela a d’ailleurs permis aux Burkinabè de se forger. Il faut dire que nos artistes ont une place à l’international. Aujourd’hui, il y a des artistes burkinabè qui voyagent et qui font la fierté du pays à l’extérieur.

Infos Culture du Faso : Quelles sont les difficultés que vous rencontrées en tant qu’artiste ?

Busta Gaeenga : Les difficultés que nous rencontrons, c’est d’abord la production, la promotion et puis l’accompagnement. Il faut dire qu’au Burkina Faso, c’est l’auto-production qui domine dans ce secteur. Il arrive qu’on soit arrangeur dans le studio. Mais tout cela, ne nous empêche pas d’évoluer, de voyager pour vendre la musique burkinabè à l’extérieur. Moi j’ai eu la chance de connaître beaucoup de pays grâce à la musique comme le Gabon, la France, le Danemark et biens d’autres pays.

Infos Culture du Faso : Un mot pour vos fans.

Busta Gaeenga : Juste dire que j’ai besoin de leurs soutiens. Et pour soutenir quelqu’un, il ne faut pas attendre le pire pour le faire.

Infos Culture du Faso : Vôtre dernier mot.

Busta Gaeenga : C’est juste pour dire que dans la vie, il faut avoir foi à ce que l’on fait. Moi,  on m’a toujours dit que dans la vie, il faut affronter ses obstacles pour mieux se découvrir. Et je sais que notre destin à tous, ce n’est pas un simple hasard, c’est une question de choix. Et moi j’ai toujours fait de ma passion un choix pour vivre. Et aujourd’hui, je peux dire que moi choix me permet de vivre et de m’épanouir.

 

Interview réalisée par Yssoufou SAGNON et Mohamed NONKRE

 

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