La féminité commence à s’imposer peu à peu dans la musique Bobolaise. Longtemps obscurcis par la dominance masculine, elle fait désormais parler d’elle-même. Saly Z, de son nom d’artiste, est celle-là qui de par son dynamisme apporte sa touche pour le développement de ce statut. Elle a accordé un entretien à Infos culture du Faso dans lequel elle revient sur son parcours et sa vie artistique.
Infos Culture du Faso (ICF) : On peut savoir qui est Saly Z ?
Saly Z (SZ) : Saly ZOUON à l’état civil, Saly Z c’est cette jeune fille, jeune griotte, artiste musicienne Burkinabé.
ICF : Depuis quand Saly Z fait de la musique ?
SZ : Je peux dire depuis mon tendre enfance parce que je suis griotte, mes parents sont des musiciens. C’est vrai que biologiquement mon papa et ma maman, ils ne chantent pas, mais quand même dans la famille, il y a pas mal de musiciens. Donc je suis dans la musique depuis que je suis toute petite mais professionnellement parlant je suis là depuis 2016.
ICF : Combien d’album vous avez à votre actif ?
SZ : Bon, jusque-là j’ai un album à mon actif et un deuxième que je suis en train de préparé tout doucement. Le premier album est sorti en 2016 qui s’appelle « Kanou » et le deuxième est prévu pour sortir très bientôt. C’est vrai que je me presse pas la dessus, j’essaie de donner le meilleur de moi-même parce que mon manager, il a l’habitude de me dire qu’on a placé la barre très haute donc le deuxième album doit être de taille et tout ça c’est à découvrir bientôt si tout se passe bien comme je le veux et comme Dieu le veut , l’album je sais que ça va plaire aux mélomanes, aux fans, à tous les Burkinabés.
ICF : Quel a été votre chanson fétiche?
SZ : Moi exactement, je ne sais pas, franchement je ne sais pas parce que l’album, c’est un album de huit titres mais on a essayé quand même de faire la promo des huit titres à la fois. C’est vrai que j’ai fait un premier clip depuis début 2017 parce que l’album est sorti en fin décembre 2016. Donc du coup après le clip on a essayé quand même de lancer mais bon je joue avec pas mal de titres, j’ai pas un titre speciale pour dire genre c’est ce titre là je joue lors des prestations. Ça dépend de la prestation et du contexte où on m’amène. J’essaie de toucher un peu de tout. Donc personnellement, je ne connais pas le titre far de mon album. J’ai vu que les fans ont bien appréciés, chacun trouve son compte, chacun trouve sa chanson dedans, certains disent que c’est Kanou, il y’en qui disent Chacun a son jeudi, il y’en a qui disent Massounpian , il n’y a pas mal de titre et franchement je ne connais pas le titre far.
ICF : Parlez-nous de votre nomination au Bobo Lolo
SZ : C’est vrai que, j’ai été nommé meilleur artiste féminin de la ville, ça s’est bien passé. C’est un honneur pour moi de voir qu’ici à Bobo Dioulasso, je sois retenu comme meilleur artiste féminin, ça me donne du courage ça me fais comprendre que j’ai beaucoup à faire, si c’est Bobo Lolo cette année, peut être que prochainement j’aurais Kundé, on ne sait jamais. C’est mon rêve je peux dire.
ICF : Que pensez-vous de cette initiative qu’est Bobo Lolo ?
SZ : Bobo Lolo, c’est quand même bien juste pour valoriser toujours nos artistes et accorder beaucoup d’importance, montrer la place des artistes. Je vois que c’est très très important car Bobo avait besoin de ça donc, Bobo Lolo je trouve que ça donne le courage et ça amène les artistes à travailler au faite. Si par exemple moi je suis nominé meilleur artiste féminin avec l’album, je vais grouiller afin que je sois Bobo Lolo d’une année et Lolo d’or un jour.
ICF : Quels sont les enjeux d’être artiste musicien Burkinabé en général et Bobolais en particulier ?
SZ : Comme, on le dit dans toute activité, dans tout domaine il y’a des enjeux. Mais en tant que artiste, tout commence par le travail, si tu te donnes à fond dans ce que tu fais, tu aimes bien ce que tu fais, tu es capable de surmonter beaucoup de chose, parce que toi-même tu aimes la chose donc personnellement, je ne peux pas dire y’a si y’a cela ; j’essaie de faire face à tout ce que je vais croiser comme obstacles aussi les bonnes choses, je vais aussi les encaisser. Être artiste féminin à Bobo, c’est d’abord être artiste, parce que tu peux être artiste féminin et ne pas être artiste, je me dis que nous ne nous concentrons pas sur notre aspect féminin pour dire qu’on est artiste, déjà c’est vrai que tu es femme, ça fait que tu sors du lot, mais c’est intéressant quand même, car tu es respecté, ça dépend si tu te fais respecter bien sûr et avec un peu de travaille seulement tu peux arriver à un sommet vraiment que tu n’attendais pas. Parce que je me dis que il y’a de l’espace hein, il y’a de la place à occuper ici à Bobo Dioulasso, au Burkina Faso. Avec un peu de travail, facilement on peut s’en sortir quoi.
ICF : Un message à passer ?
SZ : Toujours remercier les fans, les amis, les parents parce que Saly Z n’est rien sans les parents, les fans, parce que quand, on dit artiste c’est à cause d’eux. Donc c’est vraiment grâce à eux, je vais les remercier et vous remerciés aussi parce que je sais que les medias, vous jouer tellement un grand rôle pour la promotion des artistes et c’est très très important, c’est à féliciter. D’abord accorder l’interview ça me fait plaisir, j’aime bien parce que je vois que j’atteins un peu un peu mon objectif. Je vais vous remercier et promettre aux fans que je ne vais pas les décevoir dans ma carrière et je prie Dieu et avec le soutien des uns et des autres ça va aller. Avec mon producteur aussi qui joue un très grand role pour la carrière et la promotion de Saly Z donc je ne peux que remercier le tout puissant et remercier mes fans.
Abdoulaye Coulibaly ( stagiaire )