Ce groupe de jeunes, évoluant dans le domaine du rap et tout fraichement nominés aux Bobo Lolo ont acceptés de nous suivre dans notre quête. Ils sont passionnés, pétris de talent et surtout ouvert d’esprit. Suivez l’interview.
Infos Culture du Faso (ICF) : Vous pouvez vous présentez s’il vous plait ?
413 : TINTO Abdoul Aziz à l’Etat civil, et Lawass Baby (LB) comme nom d’artiste. Meda Kevine Patrick à l’Etat civil alias Matrix (Mx).
ICF : Vous pouvez nous parler de votre groupe ?
413 : (LB) le nom du groupe c’est les 413, (Mx) l’idée ça été très simple, j’aime le 4 et lui il aime le 13 donc on n’a pas cherché très loin. Nous nous définissons en tant qu’un groupe faisant du rap, de la variété musicale. On a commencé avec le Hip Hop mais on a trouvé que ce serait cool de faire de la variété musicale du genre Afro trap.
ICF : Depuis combien de temps votre groupe existe ?
413 : (Mx) je dirais, bien avant de monter sur le devant des projecteurs, je pense que ça vaut 10 ans.
ICF : Parmi les groupes musicaux qui existe, lequel vous a le plus inspiré ?
413 : (LB) Le rap, c’est vraiment une chose tellement inexplicable. Si je dis inexplicable, c’est vraiment tout pour nous quoi. (Mx) il y a un groupe qui vient de sortir toute de suite à Ouaga du nom de Djenesis j’ai kiffé (aimé) quelques uns de leur truc je pense que pour le moment c’est eux que je préfère au Burkina. C’est la sexion d’assaut à la base surtout Maitre Gims et lui je pense que c’est Black M.
ICF : Combien de trophées vous avez à votre actif ?
413 : (LB) Pour l’instant, c’est un seul trophée et c’est la révélation de l’année au Bobo lolo 2019 qu’on vient de recevoir tout récemment. Nous espérons qu’il y’aura plein de truc comme ça pour nous. C’est ce qu’on demande d’ailleurs dans notre carrière. Faire le mieux, donner le maximum de nous même.
ICF : Combien d’album avez-vous ?
413 : (LB) Actuellement, on est à pratiquement six tites qui sont bouclés et deux qui sont en préparation. Nous espérons en tout cas faire huit titres pour l’album. L’album est en cours de téléchargement, d’ici fin septembre en tout cas, on pense que ça sera prêt.
ICF : Dans vos œuvres, vous parlez essentiellement de quoi ?
413 : (LB) Dans nos sons nous parlons de beaucoup de chose comme par exemple dans la chanson valeur qui est n’abandonne pas, dans le son, nous parlons de ne pas se laisser aller, de ne pas se dénigrer, mettre en valeur tout ce qu’on connaît, mettre en valeur tout ce qu’on peut faire. Ne jamais abandonner quoi quelqu’en soit les difficultés, il faut savoir se relever. Tomber certes mais il faut savoir se relever. Donc on parle un peu de tout ça dans nos musiques et voila c’est un peu ça. (Mx) je dirais que comme dans le domaine du Hip Hop, il y’a un peu certes dire c’est nous qui pouvons faire ceci, faire cela faire en quelque sorte son apologie mais nous ce n’est pas ça. Juste faire de la musique et inciter les gens à s’amuser et oublier les tracas du quotidien et autres c’est un peu ça quoi.
ICF : C’est à travers laquelle chanson le public vous a connu ?
413 : (Mx) moi je dirais que c’est « chacun son style » sorti en 2018.
ICF : Quels sont vos projets pour l’avenir?
413 : (LB) Y’a plein de truc qui sont en tout cas prévu, pour l’instant, on va se focaliser d’abord sur l’album, terminer ça. Si l’album finit là le reste, je pense qu’avec les échos vous allez en entendre parler.
ICF : Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans votre parcours ?
413 : (LB) les difficultés il y’en a beaucoup. Vous savez quand on dit déjà rappeur, on te qualifie de « Ah ce jeune là, c’est un raté, il n’a rien à faire ». Souvent c’est mal interprété, c’est difficile mais avec tout ça si on se donne à fond vraiment je pense que c’est le meilleur, ça va aller. (Mx) moi je pense que les difficultés auxquelles ont fait face c’est de savoir conquérir le public parce que c’est pas du tout facile. Si nous partons dans une zone où on est carrément inconnu, le fais de prester, de montrer ses œuvres c’est vraiment un défi de taille.
ICF : Qu’est ce que vous pensez du domaine de la musique Burkinabé en général et de la musique bobolaise en particulier ?
413 : (Mx) je vais parler d’abord en général parce que la musique Burkinabé pour moi ça n’a jamais eu une très bonne réputation. Les gens ne font pas ce qu’il font avec le cœur on est toujours là avec le fric (argent), chacun essai de grignoter quelque chose par ci et par là, ils ne se limitent qu’a ça et du coté des jeunes, quand ils commencent à avoir de l’échos, ils se prennent la tête, ils sont des stars et ils continuent plus de bosser, mais bon je pense que actuellement ça va parce que je vois de jeunes révélations telles que Amzi, Barack du coté de Bobo Dioulasso qui font de leur mieux pour booster la musique. (LB) je pense qu’il a tout dis, de nos jours nous sommes là on peut dire ça va, il y’a des révélations.
ICF : Comment vous imaginez vous dans cinq ans ?
413 : (LB) moi personnellement je vois le groupe dans des tournées et vraiment faire des merveilles et porter haut le drapeau de notre pays. (Mx) plein de disque d’or.
IFC : Un message à faire passer ?
413 : (LB) c’est de demander à nos fans de toujours nous faire confiance et nous nous donnerons le meilleur de nous même pour porter haut le drapeau de notre pays comme il l’a dit et merci à tout ceux qui nous soutiennent de près ou de loin nous les remercions tous.
ICF : Un dernier mot ?
413 : (Mx) c’est bien d’écouter de la musique venant d’ailleurs mais bon il faut soutenir ses frère qui font de la musique dans son propre pays parce que ce que nous constatons là, c’est vraiment déplorable. C’est que nous souhaiterions c’est qu’on nous soutient pour qu’on puisse aller de l’avant.