jeu 21 novembre 2024

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

INTERVIEW : « « Élixir » s’annonce comme une potion magique, un remède aux maux de la société », dixit Ax.100’GRAV

Toujours dans sa dynamique de promouvoir les jeunes talentueux de la musique burkinabè, une équipe d’Infos Culture du Faso s’est entrenu avec Ax.100’GRAV, artiste-slameur très promoteur résidant du côté de la ville de Bobo-Dioulasso. Auteur d’un double album « Élixir », l’artiste s’apprête à conquérir la salle du Théâtre de l’amitié de la ville de Sya. Lors de nos échanges, il est revenu sur sa carrière, ses projets ainsi que ses perspectives.

Il est un artiste connu sous le nom Ax.100’GRAV, parallèlement un écrivain, peintre, formateur en art oratoir, coach, professeur vacateur en lycée et collège permettant de le définir comme le slamotraporapocascadeur. Ce lundi, 14 mars 2022, une équipe d’Infos Culture du Faso lui a tendu le micro au quartier belle ville de la ville de SYA . Avec lui, l’entretien a porté sur sa carrière et sur ces projets musicaux.

Le Mec brave, LMB, le Behidy ou encore la Gratitude pour certains, le petit Aziz était déjà passionné depuis le bas-âge, par la lecture et l’écriture. Dès la classe de CE2, il écrit son premier texte pour demander la paix en Côte d’Ivoire, secouée à l’époque par la crise de la rébellion de septembre 2002. Dans les années 2002, il imitait déjà les rappeurs américains, maliens et burkinabè. En 2007, il se met dans la poésie avant de se lancer aussi dans le rap et le slam français, respectivement en 2008 et 2012. Dès lors, il se met à l’écriture de texte de rap et de slam. Il rassemble les amis d’école et du quartier, un groupe faisant du freestyle et il l’enregistre sur des téléphones, des ordinateurs et des de rap français.

Son amour pour l’écriture l’amène à écrire des textes qui lui font remporter des prix en nouvelle et en théâtre lors des concours littéraires inter-établissements. Fondateur de l’association le BEC TRANCHANT avec des frères plume bobolais en 2015, il lance en 2016 sa première édition de compétition de slam « prime parolier ». En plus de sa grande passion pour le hip-hop, il ouvre la porte de ses oreilles à tous les genres musicaux. Il faut dire que Ax.100’Grav est beaucoup mpressionné par la musique de certains artistes comme Kerry James, Salif Keita, Ami Koita…., il fusionne toutes ces couleurs pour donner naissance à son genre musical qu’il baptise Ax.STYLE pour dire « le style Ax.100’Grav ». À-travers son talent dans multiples fonctions, il se définit comme le « slamotraporapocascadeur ». Il est par ailleurs auteur de deux mixtapes, un single et un double album. Ce double album est constitué de 22 titres dont 11 titres chacun. Ces deux albums ont été enregistrés sur une période de deux ans dans deux studios qui sont notamment le studio Niiwangou Shamar empire situé a Ouagadougou et le studio ONG Kong de Simon kambiri situé à Bobo-Dioulasso.

Comme bien d’autres artistes, Ax. 100’Grav dit aborder dans ces œuvres, des thèmes en trait avec la société, l’incivisme, l’amour, la paix, la cohésion sociale et l’expression des émotions ressentie dans la vie pour leur survie et c’est ce qui lui a permis de baptiser son double album « Élixir ». « Cette œuvre est un mélange de différents produits pouvant guerrir, soulager les cœurs abattus et de conduire à l’espoir. En plus de cela, je suis auteur de 9 singles », a-t-il fait savoir, avant d’ajouter qu’il a un concert prévu le 19 Mars prochain du côté du Théâtre de l’amitié de Bobo-Dioulasso. Aussi, une tournée est prévue juste après le concert, dans plus dix (10) villes du pays.

En sus, une sortie de son clip-vidéo et un projet de featuring sont prévus. D’ailleurs, il compte entamer la reprises de son Diam concert du slam commencé initié en 2016 et finalement interrompu après seulement trois éditions. « J’ai également en perspectives d’initier un concert de solidarité qui sera organisé dans la dynamique d’aider les orphelins, les scolariser, leur octroyer des fournitures scolaires et recueillir les bénéfices à leur profit. C’est un concert dénommé « Mal de maux » qui est une sorte de festival qui se déroulera chaque année », a-t-il indiqué.

Néanmoins, l’artiste dit rencontrer des difficultés lors de ses activités, mais arrive quand même à s’en sortir. Ce-ci, l’artiste en citant le cas de son prochain concert prévu pour le 19 Mars où il y’a un manque d’aide ni de sponsors, se pose autant de questions à savoir si la non participation de ces derniers provenait de lui ou c’est par manque d’approche. Est-ce selon lui, parce-que ces derniers n’ont pas trouvé en lui les critères recherchés pour l’accompagner. Qu’à cela ne tienne, l’artiste garde toujours espoir que les sponsors se prononcent. Il poursuit en disant: « nous faisons le travail seul, les affiches, les panneaux pour communiquer. Les bâches que nous installions dans des endroits taxés sont arrachées par certaines personnes dont on ignore. Nous implorons toujours tous ceux qui peuvent mettre la main pour l’organisation, de le faire. A cet effet, il a tenu à remercier les médias, les amis, les fans qui l’accompagnement gratuitement”. De ses dires, le concert s’annonce bien déjà grand et sera en live. A l’en croire, les répétitions se passent bien.

Ax.100’Grav dit attendre de la nouvelle ministre Madame Valérie Kaboré, qu’elle penche son regard sur les acteurs du secteur afin que la culture burkinabé ait une place dans l’international. Pour lui, ils sont nombreux ceux qui font l’autoproduction et lui il en fait partie. « Si le ministère en charge de la culture votait un budget pour soutenir les grands projets, cela aiderait énormément les acteurs culturels. Bien vrai que certaines structures comme le BBDA, lancent des appels à projets pour le financement de certains projets culturels, on aurait vraiment aimé avoir un soutien car ce volet contribue aussi au développement du pays. Nous ne dirons pas que l’ex ministre n’a pas joué son rôle car elle a fait tout ce qui était à son pouvoir. Il serait judicieux de mettre plus d’argent à la disponibilité des acteurs culturels surtout aux débutants, car il est très difficile pour eux d’atteindre leur objectif. Il y’a des structures qui sont financées à des coûts de millions mais nous les petits groupes restons sans aides. J’exhorte la nouvelle ministre à aider les artistes du côté de la diffusion de leurs clips au niveau des télés et autres. Même pour avoir une couverture, il faut payer », a-t-il souhaité avant de d’appeler la population de la ville de Sya à sortir massivement le 19 Mars pour son concert au Théâtre de l’amitié.

Catherine s Zongo (Stagiaire)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Plus d'articles

Coût élevé de l’internet : Greg le Burkimbila plaide pour une baisse des tarifs

L'artiste burkinabè Greg le Burkimbila, connu pour ses chansons...

Musique: Lova Belle rebelote avec un 3e album « Wendmi Béogo »

Lova Belle ou « L’ambassadrice du warba », revient...

Concert d’Elka 33 au CENASA: le regard est désormais fixé sur Koudougou

Entre prière et ambiance ElKA 33 a réalisé un...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page