Qui est Henriette Delor ? Quelle est son actualité ? D’où lui est venu le concept « wèrè wèrè » ? Quelle est sa situation matrimoniale ? Quel regard porte-t-elle sur le showbiz burkinabé ? Les réponses à ces questions que vous attendez tant dans cette interwiew que l’artiste a bien voulu nous accordée ce 24 avril 2020.
Qui est Henriette Delor ?
Henriette Delor dit la fille « wèrè wèrè » est une artiste musicienne engagée non seulement pour sa musique mais aussi pour la promotion de sa culture san et en général pour la culture burkinabé. « wèrè wèrè » est son single qui a récemment fait danser les mélomanes burkinabé.
En tant qu’artiste musicienne, comment vivez-vous cette période de confinement due au corona virus ?
Je dirais que…on est là même si c’est dur, mais on essaie de s’accrocher. Je profite de cette période de confinement pour bosser au studio. J’ai un album de 7 titres à boucler et je profite de la situation pour travailler dessus. Aussi, je bosse avec mon orchestre pour mieux me perfectionner dans le live. »
Vous avez sorti il n’y a pas longtemps un son de sensibilisation sur le corona virus. Avez-vous entamé d’autres initiatives allant dans le même sens ?
Oui, j’ai fait un son de sensibilisation sur le corona virus car, pour moi la musique est un moyen très facile de passer un message. En plus du son, nous continuons la sensibilisation sur les réseaux sociaux. On en parle dès qu’on a l’occasion. On fait des Facebook Live sur le même sujet. Et Dieu merci, tous mes collègues en font autant. »
Quelle est votre opinion sur le showbiz burkinabé en général ?
Moi, je vais répondre à cette question sous un angle positif parce que personnellement, je n’aime pas la négativité, même si l’on sait qu’il y a des choses peu orthodoxes qui ont cours dans ce milieu. Mais, je n’ai pas le temps pour ça parce que je vois toujours les choses de façon positive. Cela dit, de mon point de vue, les choses avancent dans le showbiz dans la mesure où, l’on constate que les artistes sont décidés à se battre et à donner le meilleur d’eux-mêmes, tout comme les journalistes. Je dis chapeau bas aux hommes de médias et aux artistes. Je ne dirai pas que nous sommes à 10/10 mais j’attribuerais une note de 08/10. Dieu voulant, nous allons hisser haut le drapeau du Burkina Faso à travers la musique. »
Il y a eu une étrange coïncidence de création entre vous et l’artiste ivoirien Dj Kédjevara sur le titre « wèrè wèrè » Il a sorti un titre similaire un mois après votre son et vos fans estiment que Dj Kédjévara vous a plagié ? Êtes-vous d’avis avec vos fans ou pensez-vous que c’est pure coïncidence ?
(Rires…) A cette question, je ne dirai pas oui, je ne dirai pas non également. Je ne dirai pas oui parce que l’art c’est l’art, parfois on a les mêmes inspirations. C’est un peu comme il arrive qu’on rencontre deux personnes qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau alors, qu’elles viennent d’horizons différents. Il en est de même dans le domaine de l’art. Certaines personnes par exemple m’ont dit que Alpha Blondy a déjà chanté « wèrè wèrè » et pourtant je ne me suis nullement inspiré de sa chanson. J’ai fait la chanson sur moi-même parce que depuis ma tendre enfance, on m’appelait wèrè wèrè et ça m’a inspiré. » Je ne dis pas non aussi parce qu’effectivement ma chanson a le même refrain que la sienne. Mais je ne l’accuse pas, je ne suis pas tout à fait d’avis avec mes fans (rires) même s’ils sont dans leur plein droit de me défendre. Je dirai même que je serais contente qu’un artiste de la trempe de Kédjévara me plagie car on ne plagie que ce qui est bon. »
Justement. Pouvez-vous nous dire davantage sur votre fameux concept « wèrè wèrè » ?
Je dirai que ce concept est né depuis le jour de ma naissance. Dans ma famille, les camarades et les amis m’appelaient wèrè wèrè (quelqu’un d’agité, qui a le sang bouillant) depuis l’enfance. Et quand j’ai grandi, j’ai décidé d’en faire une musique, parce que pour moi, ce ne saurait être une injure. C’est même un comportement que certains parents attendent de leurs enfants. »
Pouvez-vous nous parler de votre situation matrimoniale, mariée ou cœur à prendre ?
« (rires) Qu’est-ce que je vais dire ? Mariée, non car je ne suis pas mariée. Un cœur à prendre ? non car mon cœur est déjà pris. Je vais rester un peu dans le silence dans ce sens car je ne vais pas devancer l’iguane dans l’eau. Dans peu de temps, vous aurez des nouvelles allant dans ce sens. »
Un mot de votre part à l’endroit de vos fans ?
Je leur dis merci, merci pour tout, merci de m’adopter et de me défendre. Je les conseille surtout de bien se protéger contre le corona virus et de prendre la maladie au sérieux. Je les aime et sans eux je ne suis rien. Je dis merci à Infos Culture du Faso d’avoir pensé à moi pour l’interview. Que Dieu nous garde. »
Interview réalisée par Kayadan Alain Gounabou