ven 22 novembre 2024

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INTERVIEW: PAM Luster, un artiste aux multiples facettes.

PAM LUSTER artiste musicienne Burkinabé de son vrai nom à l’état civil Patricia W.Minoungou a commencée à chanter depuis petite à l’église et le virus de la musique est resté présent jusqu’à nos jours. Elle a commencée à enseigner en 2003 comme institutrice à l’école primaire et présentement elle est à la disposition du Ministère de la Culture des Arts et du Tourisme, en service plus précisément a Institut National de Formation Artistique et Culturelle (l’INAFAC) dans l’administration. Elle collabore avec le Haut Commisariat des Nations Unis pour les Réfugiés HCR dans le cadre de la lutte contre l’apatridie. Son 3eme album « Reconnaissance » sera bientôt disponible et pour cette raison Infos Culture du Faso reçoit PAM LUSTER dans ses locaux.

ICF : Pourquoi le surnom PAM Luster ?

PAM L : Pam c’est d’abord Patricia Minougou contractée et Luster qui veux dire Lustre en français. Vous remarquerez qu’on ne trouve pas de lustre dans n’importe quelle maison. Cela donne un certain éclairage une certaine qualité ça brille véritablement. C’est en quelque sorte ce que j’aimerais être.

ICF : Parlez nous un peu de votre parcours musical ?

PAM L : Déjà le début c’est à l’église, comme tout bon protestant tout le monde sait quelle place occupe la musique dans l’église protestante. Depuis toute petite 7 , 8 ans, j’ai intégrée la chorale des enfants et l’amour de la musique est parti de là. J’ai fait tout sorte de chorale d’église , la chorale française,  la chorale des jeunes et aussi la chorale des femmes. Les vicissitudes de la vie m’ont obligé à mettre la musique entre parenthèse. J’ai commencée à enseigner en 2003, institutrice de formation à l’école primaire et présentement je me suis mise à la disposition du ministère de la Culture des Arts et du Tourisme et je suis en service plus précisément à l’Institut National de Formation Artistique et Culturel l’INAFAC dans l’administration. Comme on le dit quand le virus de la musique te pique c’est pour toute la vie. Chantée à l’église c’est une chose et en faire une carrière s’en en une autre. J’ai décidé de me tester, avoir une idée de mon niveau alors, j’ai participé à Faso academy en 2011 et suis allé jusqu’en demi final c’était une belle expérience. Après, j’ai décidé de me lancer à fond en sortant mon premier maxi en 2013 mais par faute de moyen, il est passé inaperçu. Je me suis préparé pour revenir avec mon premier album «l’Heure de Gloire» en 2015 qui a connu un assez bon succès grâce au médias qui ont vraiment adopté la chose et fait la promo. Après j’ai fait quelques festivals et on m’a plus connue, ensuite j’ai prit part à un concours musical purement live organisé par jazz à Ouaga qui était jazz performance et j’ai pu remporté le saxo d’or avec mes musiciens à qui je dit grand merci. J’ai fait sorti ensuite mon 2eme album en 2018 «Tous frères» avec tous ce qu’on a vécu en 2015 avec l’insurrection je me suis dit que c’est un devoir en temps qu’artiste de contribuer à l’éveil des consciences et quelques soient nos divergences on reste frères, nous appartenons tous à ce pays et on doit sauvegarder l’essentiel . Je viens de boucler mon 3 eme album avec la subvention du BBDA qui s’intitule «Reconnaissance».

ICF : Arrivez vous à vous exprimer convenablement sur des scènes?

PAM L : Depuis un certains temps c’est calme, le mois d’août, les prestations sont pas fréquentes surtout avec la saison pluvieuse c’est un mois mort. Je collabore avec le Haut Commisariat des Nations Unis pour les Réfugier HCR dans le cadre de la lutte contre l’apatridie et on m’a envoyer en mission en fin 2017 pour participer au tolk chaud et j’étais avec d’autres artistes de l’Afrique de l’Ouest.

ICF : Comment vous vivez votre carrière ?

PAM L : Déjà quand tu fais ce que tu aimes c’est un motif valable de te lever le matin de sourir. Quelque soit se que tu reçois comme cachet c’est pas la valeur réelle de ce que tu fais, l’art déjà c’est le partage la communion quand on partage ça n’a pas de prix. Je vis bien ma carrière musicale c’est se que j’aime et je le fais avec plaisir et on espère que l’argent va suivre.

ICF : Que Pensez vous de la musique burkinabé ?

PAM L : La musique Burkinabé fait son chemin, quand on dit qu’on a pas d’identité je dis non ce n’est pas vrai. C’est cette diversité là qui fait notre identité. Chez nous, nous avons plusieurs ethnies et si on dit qu’il faut forcément faire un style bien précis pour s’identifier, je ne pense pas la même chose. Il faut promouvoir ce qu’on a ici c’est tellement riche, c’est une source inestimable. On ne doit pas être complexé d’aimer notre musique.

ICF : Quelles sont vos projets futurs?

PAM L : Pour mes projets, c’est déjà faire la promotion du nouvel album qui va sortir bientôt et vraiment maximiser sur la promo et participer à plein de festival. Le live est mon domaine de prédilection donc moi particulièrement, je postule chaque jour que je vois des appels de candidature et on attends les retours. Mon projet c’est de pouvoir tourner dans tous le Burkina Faso, valoriser cette fraternité et aussi faire un grand concert géant et avoir plein de monde derrière pour pouvoir manifester ma reconnaissance en faisant ces tournées là.

ICF : Parlez nous de votre dernier clip vidéo (Koungolo) qui a été lancer le 10 Septembre?

PAM L : J’ai lancé la promo de Koungolo qui est le 3eme titre de album « Reconnaissance ». Pour un peu parler de l’inspiration, en 2013 il y’a un monsieur qui me draguait et il me disait à chaque fois que j’ai prit son Koungolo pour me dire vraiment qu’il m’aimait, j’avais gardé ça quelque part et j’ai décidé de l’utiliser maintenant. C’est aussi une façon de célébrer l’amour et une manière de lancer l’album.

ICF : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez?

PAM L : Les difficultés, c’est toujours la même chose le financement. Cette fois ci pour la production j’ai pas eu trop de difficultés parceque le BBDA à payer les 3/4 et moi j’ai contribué pour les 1/4. Pour l’enregistrement le BBDA à financer un maxi et moi j’ai voulu ajouter les deux titres pour faire un album. Pour les deux autres albums tous les frais étaient vraiment de ma poche. Ma grande difficulté c’est de ne pas avoir un staff. Tu peux pas tout faire seul, être ton propre manager et ton propre prometteur il y’aura des failles. Il y’a aussi le fait que tu doit trouver des gens qui croient en toi.

ICF : Un mot à l’endroit des mélomanes?

PAM L : D’abord leur dire merci, merci a tout ceux qui écoute ma musique et surtout ceux qui me font un retour. A ce beau monde qui me soutien de près ou de loin qu’il regarde au maximum le clip, regarder un clip sur YouTube peux faire changer positivement une carrière. Surtout le nouveau clip regarder et partager et aussi acheter les CD qui serons bientôt disponible.

ICF : Un mot pour clore?

PAM L : Merci à Infos Culture du Faso, c’est pas la première fois qu’on a un entretien ensemble. Merci pour tous ce que vous faites pour les artistes burkinabé pour la culture burkinabé, merci pour ce que vous faites pour moi et ma prière est que Dieu vous aide à atteindre et aller au delà de vos objectifs. Que Dieu bénisse le Burkina Faso que le Burkina Faso retrouve sa paix.

Rokiyatou SIMPORE ( Stagiaire)

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