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« J’ambitionne m’investir dans la production industrielle », Inoussa Kiemtoré, styliste burkinabè

« Tropic 226 » est le nom de l’entreprise de Inoussa Kiemtoré. réputé pour la belle confection des habits, il ne cesse de combler le public à travers ces concepts de créativité. Le jeudi 12 mai dernier, il nous a gratifié d’une interview au sein de notre rédaction. Nos échanges ont essentiellement porté sur sa carrière ainsi que ses défis vis-à-vis de la mode au Burkina Faso.

Infos Culture du Faso (ICF): Qui est Inoussa Kiemtoré pour nos lecteurs ?
Inoussa Kiemtoré (IK): Je suis styliste de nationalité burkinabè. J’ai une entreprise de mode dénommée « Tropic 226 ». Je suis également le Secrétaire général de l’Union des professionnels du textile, de l’habillement et de la couture (l’UPROTEX-HAC). Par ailleurs, je suis le chargé de Communication du Réseau des industries de la mode au Burkina Faso (RIM BF).

(ICF): Dites nous comment êtes vous arrivé dans ce métier ?
IK: J’ai appris ce métier après mes études. On était passionné des œuvres des stylistes américains à l’image de Pierre Cardin. D’abord en 2005, j’ai été apprenti tailleur à Abidjan. C’est après avoir fait plusieurs formations que j’ai créé en 2010 « Tropic 226 ». Il faut dire que mon idole est CISS ST MOÏSE basé à Abdjan.

ICF: Selon vous, quelle innovation vous avez apporté à vos confections cette année ?
IK: Nous sommes dans la tendance de Faso dafani et le KôKô Dunda. Nous faisons la symbiose des tissus locaux et des tissus importés. En effet, j’ai créé un concept de température. « Tropic 226 », c’est aussi la température. Comme innovation, je fais la coupe verte en tunique, en Kôkô Dunda. Mais il y a également le prêt-à-porter.

ICF: Faites-nous une brève présentation de l’entreprise « Tropic 226 ».
IK: « Tropic 226 » est une maison que j’ai lancé en 2010. Elle est située à Kolgnaaba au secteur 11, juste derrière la pharmacie Lamita. C’est une entreprise qui évolue dans le domaine de la mode.

ICF: Que pensez-vous de la mode au Burkina Faso ?
IK: Il faut dire que la mode évolue actuellement au Burkina Faso grâce à certaines autorités. Elle est complètement différente des années antérieures.
Bien que cela soit salutaire, l’État doit également financer des événements d’envergures nationale et internationale pour la mode. Cela va permettre une distribution en quantité.

ICF: Avez-vous reçu des prix dans votre carrière ?
IK: Je n’ai pas encore reçu de prix mais j’ai reçu des attestation de reconnaissance et autres, notamment celle pour ma participation au SIAO.

ICF: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
IK: Le secteur manque de main d’œuvre mais aussi un canal de commercialisation. Par conséquent, nous les stylistes avons un problème de distribution.

ICF: Selon vous, les tissus importés sont-ils une menace pour la mode au Burkina Faso ?
IK: La menace est vive. Nous avons fait comme priorité le Faso dan-fani et le kôkô Dunda.

ICF: Avez-vous bénéficié d’un soutien quelconque ?
IK: Je n’ai pas encore reçu un soutien, néanmoins les soutiens moraux de nos proches ne manquent pas.

ICF: Quelles doléances avez-vous pour l’État vis-à-vis de la mode ?
IK: Je pense que l’État doit considérer la mode comme un élément de la culture car elle en fait aussi partie. Je trouve que l’État doit structurer le secteur et financer les acteurs qui s’y trouvent. Cela va permettre un développement rapide de la mode.

ICF: Avez-vous des projets vis-à-vis de la mode, si oui, lesquels ?
IK: Je m’apprête pour la production industrielle. Nous avons également des projets associatifs. Dans les jours à venir, nous allons créer des centres de formation de la mode pour la nouvelle génération.

ICF: Quel message avez-vous pour vos clients fidèles ?
KI: Je leur dirais de continuer à nous faire confiance; nous travaillons toujours pour leur satisfaction. Je suis d’ailleurs à leur service. Les critiques et les appréciations sont pour moi un atout.

ICF: Nous sommes à la fin de l’entretien, quel est votre mot de fin ?
IK: Je lance un appel à tous les stylistes du Burkina à l’Union sacrée. Je félicite également Infos Culture du Faso pour son travail.

 

Interview réalisée par Modou TRAORÉ (stagiaire)

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