Le siège du Festival Koudougou Doc a abrité, ce jeudi 28 Avril 2022, dans la cité du cavalier rouge, une séance de master-class sur le cinéma, en particulier le film documentaire. C’était en présence de nombreux étudiants de l’Université de Koudougou, l’Université Joseph Ki Zerbo, et de l’ISIS-SE, mais aussi de deux réalisatrices allemandes.
Trois jours déjà que les rideaux ont été levés sur la 9e édition des rencontres documentaires « Koudougou Doc ». A cet effet, le siège du Festival a reçu dans la soirée de ce 28 Avril 2022, une séance de master-class sur le cinéma, en particulier le cinéma documentaire. Il s’est agi essentiellement pour des réalisateurs, en particulier les deux réalisatrices allemandes, Sigrun Böhler et Wiltrud Baier, du long-métrage documentaire « Narren Fools » de partager leurs expériences avec des jeunes étudiants. C’étaient notamment des étudiants en cinéma et audiovosuel de l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou, de l’Université de Koudougou, et de l’Institut supérieur de l’image et du Son/Studio-École (ISIS/SE).
De façon globale, ce fut des échanges francs et productifs, portés essentiellement sur tous les aspects qui résultent de la réalisation d’un film documentaire, mais aussi et surtout les avantages et inconvénients de la co-réalisation. Partant de l’expérience allemande, les deux réalisatrices ont fait un brillant exposé qui du reste a ravi les futurs cinéastes. A les en croire, il leur a fallu une année de recherche et trois ans pour la réalisation de « Narren Fools ». « Narren Fools » traite d’un carnaval de masques dans une toute petite localité de l’Allemagne. Et l’idée, c’était de savoir si ce film peut fonctionner hors de l’Allemagne, comment il peut être perçu à l’international, en particulier à Koudougou Doc au Burkina Faso. Et c’est une joie immense qui nous anime de voir tout l’intérêt de ces jeunes sur notre film et tout ce qui va avec l’expérience de notre carrière de documentaristes.
A les en croire, le cinéma est un travail d’équipe, ce qui fait qu’il faut toujours beaucoup de gens pour réaliser un film. Et il est bien de travailler ensemble, s’épauler. De ce fait, leur secret est d’échanger ensemble pour le bien de leurs projets tout en mettant de côté leur égo. Du reste, les étudiants n’ont pas caché leur joie quant à l’apport positif de ces échanges sur leurs futurs parcours de cinéaste. C’est du moins ce que l’on retient des propos de Saïdou Derra, Délégué des étudiants de l’ISIS/SE. Selon ses dires, il est important pour eux en tant qu’étudiants cinéastes de se frotter aux professionnels afin d’apprendre davantage.
« Ce soir encore, nous avons reçu assez d’expériences surtout en co-réalisation. La difficulté à ce niveau est qu’il y’a deux réalisatrices et on ne sait pas c’est l’idée de lequel d’entre eux qui prime. Cependant, elles le réussissent parfaitement et cela est bon à prendre pour nous. Mes remerciements vont à l’endroit de l’administration de notre Institut ainsi qu’au directeur de ce Festival de nous avoir offert cette opportunité », a-t-il indiqué. Même son de cloche pour Yacouba Belem, étudiant en master d’arts et de métiers de création artistique/parcours cinéma et audiovisuel. Ces genres d’activités selon lui, sont les bienvenues en ce sens que personnellement, il n’avait pas assez de connaissances sur les films documentaires. Mais aujourd’hui, de ce qu’il a pu suivre durant ces échanges, il ressort mieux outillé pour la suite de son parcours.
Le reste de la soirée a été consacrée à la traditionnelle série de projections. A ce propos, la cité universitaire Fasotex et l’espace l’expermanence du secteur 1 ont reçu simultanément des projections. De façon claire, les pensionnaires de la cité universitaire ont pu suivre des films comme « La punition collective » de Esther Zouyane du Cameroun, « Les murs du savoir de Cheikh Ahmed Tidiane Sy du Sénégal, et « A Black Jésus de Luca Luchesi de l’Allemagne et l’Italie. Quant au 2e site, il a accueilli « Zinder » de la nigerienne Aicha Macky, « Sitos Kinshasa sur le qui-vive » de Florent de la Tullage de la RDC et la France, Au nom de la Patrie de Samerou Diallo du Mali et « Tourouni » (les tresses) du réalisateur burkinabè Soungalo Afah NI MI, qui s’est faite en sa présence, suivie d’échanges avec le public.
Rendez-vous ce vendredi 29 Avril 2022, avec la séance de Pitch, et une autre riche programmation toujours sur le site du l’ex-permanence avec le café cinéma sur le documentaire « Sur les traces d’un migrant » de Delphine Yerbanga. En sus, d’autres projections se dérouleront simultanément du côté de l’école communale de Youlou.
Boukari OUÉDRAOGO
Ce fut vraiment un plaisir. Bonne chance à Koudougou Doc et le rendez-vous est maintenu pour l’année prochaine. À très bientôt