ven 22 novembre 2024

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Journées culturelles « Bobo madarè » : la 4e édition a tenu toutes ses promesses

La ville de Bobo-Dioulasso a accueilli les festivités de la 4e édition des Journées culturelles « bobo madarê ». C’était ce dimanche 28 novembre 2021 du côté de la place « wara wara kan » de Dioulassoba.

Face à une pression foncière de plus en plus accrue, notre patrimoine culturel matériel et immatériel se retrouve menacé de disparition. Il y’a donc urgence d’entreprendre des initiatives en vue de protéger, valoriser ce patrimoine, en particulier les masques. C’est là tout le sens de la mission que s’est fixée l’association « Sya wôlô » depuis 2017, à travers les Journées culturelles « Bobo madarè ». Et quatrième du genre, la présente édition de ces journées s’est déroulée ce 28 novembre 2021, sous le thème « Identité et spiritualité africaine dans la construction de la paix, la sécurité et la cohésion sociale au Burkina Faso ».

D’entrée de jeu, une grande parade culturelle des communautés et des masques a marqué le début des activités, partant de l’esplanade de la mairie centrale jusqu’à la place « wara wara kan ». Partenaires, communautés (peulh, sénoufo, bobo), troupes traditionnelles, confréries de masques et bien d’autres ont arpenté la rue reliant les deux lieux cités, le tout dans une ambiance rythmée de pas danse. La deuxième phase de la journée a débuté avec une démonstration du métier de la forge par les forgerons avant les prestations de la troupe Djiguiya et des confréries des masques de Dofiguisso, Kouentou et de Dafinso. C’est le tout le savoir-faire artistique et culturel des masques qui a été mis en exergue au grand bonheur des autorités coutumières et administratives ainsi que les différents festivaliers.

Bakary Sitélé Ouattara, président de l’association Sya wôlô, et promoteur des journées culturelles Bobo madarè

Pour Bakary Sitélé Ouattara, président de l’association « Sya wôlô » et par ailleurs promoteur des Journées culturelles « bobo madarè », ces retrouvailles sont nés du constat que le patrimoine culturel matériel et immatériel est peu valorisé. « Au-delà de promouvoir la culture bobo madarè, les Journées culturelles bobo madarè appartient à tous, c’est ce qui explique la présence d’autres communautés. En réalité, nous célébrons la cohésion et la diversité culturelle. Depuis 2017, nous sommes portés par une vision et d’engagement, celle de faire de la culture cette arme qui arrive à unir les terres. Et malgré le contexte difficile que connaît notre pays, nous sommes ravis de tenir cette présente édition », foi du promoteur.

Les chefs de villages de Pala et de Dioulassoba, représentants des chefs coutumiers des villages Bobo madarè

Tout en prenant la parole au nom de tous les chefs coutumiers des villages de bobo madarè, les chefs de village de Dioulassoba et de Pala ont appelé à perpétuer ces genres d’initiatives qui mettent en valeur les savoir-faire ancestraux. C’est de cette façon disent-ils, que l’on pourra vivre digne, dans la paix et la cohésion sociale. Pour leur part, ils ont tenu à rassurer au promoteur quant à l’accompagnement de ses idées déjà entamées.

Alain Sanou, 4e adjoint et chargé des affaires culturelles, représentant du maire de Bobo-Dioulasso, co-parrain de la cérémonie

Même son de cloche pour Alain Sanou, 4e adjoint au maire de la ville de Bobo-Dioulasso et chargé des affaires culturelles, par ailleurs représentant du co-parrain, le maire Bourheima Sanou. « La ville de Sya est la capitale culturelle du Burkina Faso, foi de quoi nous nous devons de soutenir ces journées pour un meilleur rayonnement de notre commune. Le conseil municipal est conscient du travail énorme qu’abat monsieur Ouattara pour la question de la diversité culturelle dans notre commune, à travers son association. Nous lui traduisons toutes nos félicitations et continuerons toujours dans la mesure du possible de le soutenir dans cette initiative », a-t-il précisé.

En rappel, cette 4e édition des Journées culturelles « Bobo madarè » devait se tenir durant 48 heures à compter du 27 novembre dernier, avec un programme plus élargi, notamment un panel sur le thème de l’édition et une soirée de contes avec le célèbre conteur François Moise Bamba. Et c’est finalement dans la journée du 28 novembre 2021 qu’elle a pu se tenir avec un programme assez concentré et réduit, du fait des troubles sociopolitiques qui ont secoué le pays la semaine écoulée.

Boukari OUÉDRAOGO

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