sam 23 novembre 2024

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« La ville de Bobo-Dioulasso doit faire voyager sa culture au-delà de nos frontières », Adama Zongo, promoteur de Sya Village

Infos culture du Faso a fait la rencontre de Adama Zongo, étudiant en communication d’entreprise à l’Université Nazi BONI. Il est par ailleurs promoteur de Sya village, une activité qui vise à faire la promotion de la culture de la ville de Bobo-Dioulasso. Au cours de cette rencontre ont tourné autour de ses activités, et de bien d’autres sujets.

Infos Culture du Faso (ICF): Bonjour! Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Adama Zongo : Je me nomme Adama Zongo, étudiant en communication et promoteur de l’activité Sya Village.

ICF : Quel est votre secteur d’activité ?
Adama Zongo : Je suis étudiant en communication d’entreprise et également promoteur culturel dans la ville de bobo dans le milieu estudiantin.

ICF : qu’est-ce qui vous a motivé à rentrer dans ce secteur du showbiz et comment arrivez-vous à joindre étude et showbiz ?
Adama Zongo : Particulièrement, c’est Papus Zongo qui m’a motivé à aimer ce domaine. J’essaie de repartir mon chronogramme avec un groupe de camarades dynamiques, partager les tâches et surtout faire le point à chaque fois qu’il y a une commission en place. J’avoue que ce n’est pas facile mais j’essaie de jongler vu que c’est une passion pour moi.

ICF : Quel genre d’activité culturelle avez-vous eu à organiser et combien d’activités avez à votre actif ?
Adama Zongo : J’organise une activité culturelle dénommée Sya Village qui vise à valoriser notre culture à Bobo-Dioulasso à travers des chansons traditionnelles, l’exposition des mets locaux et la valorisation du pagne Koko dunda. La deuxième activité est la Nuit des étudiants qui vise à récompenser les étudiants évoluant dans plusieurs domaines d’études et qui organisent des activités d’où. La dernière citée comporte 7 catégories, que j’organise chaque année.

ICF: Quelles sont vos difficultés en tant qu’étudiant dans l’organisation de ces évènements ?
Adama Zongo: Les difficultés sont nombreuses, pour un jeune prometteur, les locations des lieux et salles de spectacle, la sonorisation et le podium sont très couteux. En plus de cela, inviter un artiste de renommée à ton activité coûte également cher. J’ai tellement d’activités que je voudrais organiser pour cette ville mais les moyens me font défaut.

ICF : Quel est votre regard sur le showbiz à bobo ?
Adama Zongo : le showbiz à Bobo-Dioulasso a besoin de changement, sur le plan social, la solidarité semble disparue à partir du moment où les concerts et les spectacles se font le même jour dans le but de se nuire. Pire, les jeunes promoteurs qui ont parfois de la créativité se voient les portes bloquées quand ils ont besoin de soutiens. Le pire est que les slameurs et les humouristes bobolais n’arrivent pas à faire des salles pleines ce qui n’ai pas normal car ailleurs cela se fait et c’est les étrangers qui remplissent nos salles.

ICF : quel est selon vous les raisons qui expliquent cela et quelles sont les actions à mener pour y remédier ?
Adama Zongo : La communication est le problème majeur que je constate dans ce milieu avec mon regard amateur. Chacun se dit être fort; l’objectif pour beaucoup c’est de se faire de l’argent, le reste ce n’est pas leur problème. Pourtant, le bons sens voudrait que l’on pousse son artiste ou son activité à s’imposer dans la sous-région et à l’internationale mais hélas. Les rencontres entrent les promoteurs et une franche collaboration pourraient être une solution pour remédier à ces problèmes qui minent le secteur à Bobo-Dioulasso.

ICF : quel appel avez-vous à lancer auprès des promoteurs de spectacles de la ville de Sya ?
Adama Zongo : L’appel à mon niveau, c’est qu’ils soient vrais entre eux et surtout soutenir les artistes, et tirer les jeunes comme nous. Qu’ils soient des modèles pour la jeune génératio. C’est ainsi que la culture bobolaise pourrait s’imposer.

ICF : quel conseil avez à donner à vos camarades étudiants pour qu’ils entreprennent et quels sont vos projets futurs ?
Adama Zongo : L’entreprenariat n’est pas facile. Cest vrai que dans les jours à venir, je prévois faire sortir ma marque de vêtements et préparer l’organisation de la 2e édition de la Nuit des étudiants. J’encourage mes camarades à entreprendre car au bout des efforts et des douleurs, se trouve le salut. Et je crois fort qu’on va y arriver un jour.

ICF : Quel est votre mot de fin ?
Adama Zongo : Juste dire que le temps appartient à Dieu. Et je tiens à remercier Infos culture du Faso pour le travail abattu dans la promotion de la culture burkinabè. Nous vous encourageons à continuer dans cette lancée en donnant de la visibilité aux acteurs du monde de la culture.

Latif OUEDRAOGO (Stagiaire)

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