ven 29 mars 2024

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« LAADOWOOD est un héritage cinématographique que j’aspire laisser à la génération future », Hippolyte OUANGRAWA, comédien et metteur en scène

Comédien, acteur de cinéma et metteur en scène, Hippolyte OUANGRAWA plus connu sous son nom de scène M’Babouanga, reste aux yeux de tous, une véritable icône du monde du théâtre et du cinéma burkinabè. Dans sa quête de toujours participer à l’édifice du milieu cinématographique, l’homme a entrepris de mettre en place un projet dénommé « LAADOWOOD ». Interviewé par une équipe de notre rédaction, M’Babouanga revient sur sa carrière mais aussi et surtout parle de ce projet qui lui est cher.

Infos culture du Faso (ICF): Veuillez-vous présenter à nos lecteurs s’il-vous-plaît.
Hippolyte OUANGRAWA(HO): Je suis Hippolyte OUANGRAWA, comédien et metteur en scène. Je suis Directeur du Théâtre de l’espoir.

ICF: Pourquoi avez-vous choisi M’Babouanga comme surnom ?
HO: Ce n’est pa un surnom. M’Babouanga c’est plutôt un nom d’acteur; cela est parvenu lors d’une création de théâtre sur la planification familiale. Et il fallait trouver un nom pour l’acteur principal que j’étais. Ainsi donc on a cherché partout et on s’est dit que c’est seulement un âne qui peut avoir tous ses problèmes et être toujours serein, prêt à servir. Voila comment le nom M’Babouanga est venu. En ce moment je n’étais pas encore Directeur mais metteur en scène adjoint de l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB) dirigé par Prosper Compaoré.

ICF: En tant qu’acteur, pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé à faire la comédie ?
HO: Comme disait quelqu’un, je fesais de la prose sans le savoir; j’aimais vraiment m’amuser, raconter des histoires drôles, des anecdotes et les gens riaient. Nous avons eu à faire des représentations théâtrales sur la nativité, la passion du Christ devant les églises surtout à l’église de Tanghin. Et après, moi j’ai créé une petite troupe qui n’avait pas de nom ni rien. Un jour, Prosper COMPAORÉ m’a dit que si j’aimais le théâtre, de venir il allait créer une troupe où je serai parmi les acteurs. Voila comment je suis parvenu à être dans le théâtre professionnel qui a commencé à mûrir en moi et j’y ai pris goût.. Pour ajouter, j’étais cinéphile, j’aimais beaucoup le cinéma donc chaque soir j’étais toujours devant la salle du cinéma..

ICF : Avez-vous eu des périodes difficiles ? Si oui lesquelles ?
HO: Je suis persévérant, tout ce qui est comme difficultés devient pour moi un cheval de bataille, mon arc et j’avance toujours pour atteindre mon but. Ce qui est perçu comme difficulté, j’en connais pas.

ICF: Avez-vous d’autres activités que vous menées à part la comédie ?
HO: Non, je ne fais que la comédie.

ICF: Alors que faites-vous pendant vos temps de loisirs ?
HO: Je joue au baby-foot, au volleyball. Je joue aussi au damier et aux cartes. J’aime beaucoup m’amuser car la vie n’est qu’un jeu.

ICF: Avez-vous connu des moments de disette ?
HO: Non, depuis que j’ai commencé mon théâtre, j’ai toujours quelque chose à faire. Actuellement, je suis entrain de créer une pièce de théâtre. Si on crée pas, on joue; si on ne joue pas, on crée et ça continue. Des périodes mortes pour moi, c’est quand tu es mort. Il faut toujours utiliser ses temps morts pour chercher autres choses à faire. Par exemple, après les récents évènements qu’a connu le pays, rien ne bouge. Mais moi, je bouge parce que je suis entrain de préparer le terrain; et une fois qu’on dit on y va, moi je dis « mon cheval est déjà prêt ».

ICF: Aujourd’hui, nous avons une émergence de jeunes comédiens au Burkina Faso.Quels conseils pourriez vous leur donner ?
HO: Le conseil que je peux leur donner, c’est de persévérer dans le monde de la culture comme le théâtre, la peinture, la comédie du cinéma mais il faut prendre tout le temps car le fruit de l’artiste dur avant de mûrir. Ils ne doivent surtout pas être pressés. Le peuple burkinabè est très exigeant sur les critiques artistiques. S’il t’accepte, c’est que ton soleil est levé.

ICF: Venons-en à votre projet LAADOWOOD. Dites-nous à quoi consiste-t-il ?
HO: LAADOWOOD, c’est un plateau de tournage de 5 hectares, j’attends que le peuple burkinabè puisse m’aider à construire ce beau joyau pour la génération future

ICF: Pourquoi avez-vous choisi le nom LAADOWOOD?
HO: « Laado », c’est en langue nationale mooré et ça veut dire « rire »; c’est la joie. Quand tu ris, franchement ça ne trahit pas. Voilà pourquoi j’ai choisi ce nom..

ICF: Où en êtes-vous avec ce projet à l’heure actuelle ?
HO: Ce projet a été ralenti à cause de la pandémie de la Covid-19 et des évènements qui se passent de gauche à droite. Cependant, j’attends parce que c’est un projet d’une grande envergure. J’ai toujours le temps pour faire de ce LAADOWOOD, un grand plateau de tournage. Comme je le disais à l’ouverture de la rencontre de presse, j’ai mis ce projet dans les mains de Dieu, celui-là même qui a fait le ciel et la terre.

ICF: Nous sommes au terme de notre entretien. Quel est votre mot de fin?
HO: Il n’y a pas eu de commencement donc il n’y aura pas de fin car la comédie n’a pas de commencement ni de fin. C’est comme la création; je suis sûr qu’un jour vous reviendrez me voir encore sur d’autres sujets. Bonne lecture à ceux qui vont lire cet article et que Dieu nous donne la force de partager.

Léticia G.YAMEOGO (stagiaire)

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