Comme à l’accoutumée, Infos Culture du Faso continue de faire de la promotion des jeunes talents burkinabè, son chevel de bataille. Pour ce faire, l’honneur est revenu au jeune et talentueux humoriste burkinabè, Momo l’intellectuel d’être reçu dans les locaux de notre rédaction. Sans langue bois, le président de la République du « Cubistan », comme il se fait appeler, s’est confié sur ses débuts dans le milieu de l’humour, mais a également profité de l’occasion pour parler de ses projets futurs.
Mohamed Ilboudo, plus connue sous son non de scène Momo l’intellectuel, est natif de la Côte d’Ivoire où il a accompli son cursus scolaire, avant de rejoindre le Burkina Faso pour le cursus universitaire, juste après l’obtention du baccalauréat. Déjà à l’école primaire, Momo l’intellectuel faisait preuve de talent d’humoriste. En effet, étant en classe de CM2, Momo est choisi comme acteur principal lors de l’émission télé à succès ivoirienne pour enfants dénommée <<Petit à petit>>. Dans la foulée en 2010, il forme avec des amis, une troupe théâtrale, et se donnais aussi en spectacle lors de certaines festivités dans sa localité. Mais jusque là, le tout-puissant président de la République du <<Cubistan>>, était loin de s’imaginer qu’il en ferait carrière.
En 2017, il rentre au pays des hommes intègres afin de poursuivre les études. Et contre toute attente, c’est le début de la professionnalisation de ce qui était jusque là un passe-temps pour lui. « Depuis la Côte d’Ivoire, on m’avait encouragé à m’inscrire à l’INSAAC (Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle), une école de référence qui a hébergé bon nombre d’humoristes et d’acteurs culturels ivoiriens et bien d’autres.
Mais en vérité, je ne me voyais pas exercer un métier des arts de la scène, j’étais plutôt focalisé sur le fait de devenir footballeur professionnel ou réussir par les études. Cependant, dès mon arrivée au Burkina Faso pour les études, j’ai voulu me lancer dans le cinéma en tant qu’acteur. Mais sous les conseils d’un ami humoriste en la personne de Lajaguar que vous connaissez très bien, j’ai fini par rejoindre, en 2019, Camps vacances humour du doyen de l’humour au Burkina, Johness du groupe Génération 2000. Et le jour de la restitution, il faut dire que c’était la première fois que je jouais seul sur une scène », a-t-il fait savoir avant de préciser qu’il s’inspire beaucoup des faits de sociétés dans ces spectacles.
Une formation qui fera très vite effets, puisque Momo l’intellectuel fera ses preuves notamment au Collectif des architectes du rire (CAR) du célèbre humoriste et acteur burkinabé, Moussa petit Sergent. Ensuite par la force de son talent son courage et son sens de créativité, il sera très vite accepté auprès de ses devanciers. Ce qui l’amène à jouer les premières parties des spectacles one man des aînés comme Djo Lerapide, Son Excellence Gérard, Aladji Cliachi, Moussa petit Sergent, et même au spectacle des 30 ans de carrière de Génération 2000, le festival Rire en fête, la nuit du Lagandé, etc. Aussi ajoute-t-il en ces termes : « j’ai aussi pris part à des festivals et autres cérémonies aussi bien dans la capitale Ouagadougou que dans d’autres villes à savoir Bobo-Dioulasso, Dori et bien d’autres ».
En 2020, avec d’autres jeunes humoristes, il bénéficie d’une formation intense de deux jours avec l’incontournable Adama Dahico de la Côte d’ivoire. À en croire les propos du <<Cubistanais>>, durant deux jours, le doyen de l’humour ivoirien a partagé les expériences de sa carrière et leur a donné certaines notions sur l’humour. Par la force des choses, le début tonitruant de sa jeune carrière sera couronné du trophée Ouistiti d’or du meilleur humoriste émergent génération 2000, le 2 janvier dernier. Et de ce qui ressort de ses propos, cette récompense vient confirmer qu’il a du potentiel à faire valoir. « En plus de récompenser ma jeune carrière en tant qu’humoriste, ce trophée est plus une invite à redoubler beaucoup d’efforts afin de l’inscrire parmi les grosses têtes de l’humour burkinabè », foi de l’humoriste.
Pour seulement quelques années de carrière, Momo se dit satisfait en ce sens qu’il pense s’être un peu fait connaitre auprès du public. Et tout cela grâce à l’accompagnement sans faille des devanciers. Pour lui, beaucoup de jeunes comme lui sont soutenus, accompagnés par les devanciers, et cela est important, vu qu’ils (jeunes) constituent la relève de l’humour burkinabè. D’ailleurs, il dit être en pleine réflexion pour la tenue du tout premier spectacle one man show de sa carrière. « Un tel spectacle demande beaucoup de préparations afin de satisfaire les fans, mais aussi d’énormes moyens techniques et financiers. Et mon entourage et moi réfléchissons beaucoup à sa faisabilité d’ici fin 2021. De façon claire, nous prévoyons une soirée de remerciement, après la cérémonie de célébration des Ouistitis le 1er mai prochain. Et nous pensons pouvoir donner la date de mon one man show lors de ladite soirée », témoigne Momo.
Pour ce faire, Momo l’intellectuel lance un appel à tout acteur culturel ou mécène, désirant soutenir les jeunes humoristes comme lui, tant sur tous les plans possibles, à ne pas hésiter car dit-il, au final c’est la culture burkinabè qui gagne.
Boukari OUÉDRAOGO
Sans oublier qu’il nous a beaucoup fait rire au lycée. Enseignant comme élève. Je disais aux gens en général qu’il y avait un ami de classe qui était trop fort pour nous mettre de bonne humeur sans penser qu’il deviendrait comédien.
Franchement je ne suis pas étonnée, ma mère qui nous a enseigné, non plus.
R. A. S c’est son couloir💪🏾