Photographe professionnel burkinabè, débutant sa carrière en 2002 à Abidjan (Côte d’Ivoire), Harouna Marané, après avoir ravagé la 2e place du Grand prix national de la photographie, le 1er prix Norbert Zongo du photojournalisme et le 1er prix du concours Focal d’Afrique en 2016, ne cesse de gravir les échelons. Se penchant désormais sur la photographie artistique, sa résidence à la Villa Waldberta (Allemagne) en 2016, suivie par une exposition collective à la galerie Gasteig à Munich, lui a permis de briser tous les secrets de la photographie.
Son présent projet « Sous le voile » est une recherche artistique autour du port du voile des femmes musulmanes au Burkina Faso. L’opprobre qui a été jeté sur l’islam surtout dans le contexte actuel du terrorisme a amené Harouna Marané à se questionner sur cette pratique. Sa démarche a consisté, dans une approche professionnelle, à aborder les femmes voilées qui se trouvaient dans son collimateur pour les photographier. 5 bons mois ont permis de percer un temps soit peu le mystère du voile. Il ressort de son expérience que « selon les pratiquantes, le port du voile par les femmes est une recommandation du prophète dans le coran. ». D’après toujours l’artiste, cette pratique est perçue comme un symbole religieux et/ou identitaire qui se décline sous plusieurs formes à savoir entre autres le Hayek, le Niqab, le Jilab.
Les clichés du photographe, exposés uniquement en noir et blanc au Kunstraum à Ouagadougou, du 24 mai au 21 juin 2018 ont réussi à capter le regard plus sur cette diversité et relativisme culturel. C’est dire que c’est un vernissage qui invite les uns et les autres à (re)imaginer et à (re)contextualiser le port du voile dans les débats.
Pour plus d’information relative à cette exposition, veuillez joindre le numéro de H. Marané au 00226 79 08 94 56.
SOURCE : Malick Saaga
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