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LITTÉRATURE : Youssef Ouédraogo publie un essai sur le rôle des médias dans l’insurrection populaire de 2014

Le journaliste Youssef Ouédraogo, a procédé ce mercredi 30 Mars 2022 à Ouagadougou, à la dédicace de sa toute nouvelle œuvre littéraire intitulée « Crises sociopolitiques en Afrique: rôle des médias dans l’insurrection populaire de 2014 au Burkina Faso ».

Homme de lettres et journaliste de profession, Youssef Ouédraogo n’est pas novice dans le monde de la littérature. Déjà en 2011, il signait la sortie de son tout premier livre baptisé « Musique burkinabè moderne, des années 90 à nos jours: analyse critique et perspectives de promotion ». Des années plus tard, soit ce 30 Mars 2022 dans les locaux de la Librairie Mercury, il récidive avec un second ouvrage denommé « Crises sociopolitiques en Afrique: rôle des médias dans l’insurrection populaire de 2014 au Burkina Faso ».

Des dires de Boureima Ouédraogo, journaliste, éditorialiste et président de la Société des Éditeurs de la Presse privée (SEP), les médias ont été très actifs dans l’insurrection populaire de 2014, à travers le traitement de l’information mais aussi les prises de positions plus ou moins tranchées contre la modification de la clause limitative des mandats présidentiels. A travers ce livre, Youssef Ouédraogo, selon lui, a décidé de mettre le curseur sur cet acteur (les médias) qui jusque-là n’est pas cité comme acteur de l’insurrection. Cette oeuvre s’articule donc autour de trois chapitres dont le premier s’intitule « Médias et espaces publics, l’autre acteur de l’insurrection populaire », le deuxième « Rôle des médias dans les crises sociopolitiques: quelques expériences en Afrique et dans le monde », le 3e dénommé « Défis et perspectives ».

« Le premier chapitre met en exergue le rôle joué par les médias avant et pendant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Le second fait un tour d’horizon de quelques expériences vécues à travers le continent africain et le monde. Quant au 3e, l’auteur propose dans un premier temps une analyse des forces, faiblesses et opportunités pour les médias ; une modélisation du rôle et des espaces publics en situation de conflits ou crises sociopolitiques ; des conseils pratiques pour les médias et les journalistes en temps de crises. Aussi, il aborde dans cette dernière partie, la contribution des médias et des espaces publics au renforcement de la paix à travers l’expérience des radios de missions de la paix; la charte des responsabilités des journalistes en période de crise; et la construction des espaces publics démocratiques par les médias », foi de Boureima Ouédraogo.

De l’avis de l’auteur, journaliste, il a été temoin oculaire de l’insurrection populaire de 2014. Cela dit, il a voulu rompre le silence dans cet essai littéraire et l’isolement en matérialisant ses pensées. « Cet ouvrage est la synthèse de mon mémoire de master en communication et médias à l’Université Senghor d’Alexandrie Campus d’Abidjan. Il tire toute sa substance des crises sociopolitiques qui affectent de nombreux pays dont le nôtre. Le présent ouvrage se donne l’objectif d’évaluer l’ensemble des actions des Médias pendant l’insurrection populaire de 2014, mais également servir de clé pour les journalistes et les médias en vue d’un meilleur traitement de l’information en temps de crises. Pour y arriver, ma démarche a été celle qualitative; c’est-à-dire que nous avons fait des entretiens avec des personnes ressources afin de recueillir des avis et données nécessaires pour conduire une analyse d’ensembles sur la presse burkinabè. Nous avons également utilisé des outils de collecte de données, notamment l’analyse de contenus des médias et d’observation participants », a-t-il soutenu.

Du reste, l’éditeur, Thierry Millogo, a tenu à féliciter l’auteur pour cette œuvre qu’il qualifie de très utile. Pour ce qui concerne ce livre, Monsieur Millogo a confié que cela fait pratiquement un an, qu’ils travaillent là-dessus. Aujourd’hui, a-t-il dit, c’est une satisfaction pour nous de pouvoir le publier. Il viendra sans doute selon ses dires, renforcer l’offre éditoriale burkinabè en ce sens que nous sommes dans un pays où on écrit peu. A l’en croire, ça n’a pas été facile mais il a pris du plaisir à travailler avec l’auteur afin que cette œuvre soit aujourd’hui une réalité.

A noter que l’œuvre est disponible à la librairie Mercury, au prix unitaire de 5.000 F CFA.

 

Boukari OUÉDRAOGO

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