ven 19 avril 2024

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Meilleurs vœux : « que le théâtre soit réinscrit au programme de la SNC », selon Martin Zongo du CITO.

À l’orée de La nouvelle année qui va succéder à l’année 2018, année qui a d’ailleurs été assez éprouvante pour l’ensemble du peuple burkinabè à cause de la difficile situation sécuritaire, je voudrais au nom du carrefour international du théâtre de Ouagadougou CITO, adressé mes meilleurs vœux à l’endroit de notre peuple et spécialement aux fidèles spectateurs de CITO. Mon vœux le plus cher, est que 2019 apporte la paix, la sérénité dont nous avons besoin pour nous atteler à l’œuvre de développement de notre pays. Car, sans paix, il est difficile de réaliser. La situation difficile vécue fait état d’un retard dans l’avancée du développement de notre pays. En particulier, le monde artistique est éprouvé aussi parce que les spectacles se passent dans les périodes avec un contexte d’insécurité grandissante. C’est pourquoi, nous souhaitons que 2019 ramène la paix au Burkina Faso et dans les pays voisins, pour qu’enfin nous puissions déployer nos énergies pour contribuer au développement du pays. Bonne et heureuse année !

Quel bilan faites-vous du théâtre au Burkina Faso ?
Le théâtre en général au Burkina, malgré la situation difficile, a un bilan que je qualifie de positif. Cette année 2018 a été marquée par quelques activités majeures. Je peux noter rapidement, la tenue à Ouagadougou de la célébration da 70 ans de l’institut international du théâtre. C’est une organisation mondiale du théâtre et de l’humour. Ensuite, il y a eu la 10e édition des récréatrales, cette grande messe théâtrale du pays. Et cette édition a été exceptionnelle parce qu’elle a connu pour la première fois, la participation de la plus haute autorité de notre pays en la personne du président du Faso qui est venu saluer les artistes.
Il y a eu aussi la célébration des 40 ans de l’atelier théâtre burkinabè du professeur Prosper Kompaoré. 40 ans sous les harnais de ce métier, cela mérite d’être célébrer. Enfin, le CITO, en cette année 2018 a réalisé (3) trois créations majeures. Ce sont : « Macbeth » de William Shakespeare qui a eu un énorme succès. Ensuite, nous avons créé et diffuser «  les bouts de bois de Dieu » du mythique Sembene Ousmane qui a remporté un énorme succès. Enfin, le CITO a réalisé un spectacle sur le phénomène de l’incivisme qui ronge comme la teigne et le cancer notre société. Ce spectacle a été diffusé au CITO et dans quelques ’établissements secondaires et supérieurs de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. De retour de Bobo, la création majeures « les bouts de bois de Dieu » avait tellement plu au public ouagalais qui nous a demandé et l’avons donc remonté et c’est ce spectacle que nous sommes en trains de diffuser le 8 décembre pour terminer la diffusion. Nous comptons lancer la 4e création pour 2018 qui est un spectacle de la cellule genre du CITO qui va débuter en janvier 2019. C’est dire que l’année, au niveau du théâtre, a été pleine et riche.

En quelques mots, quels sont les défis ?
Les défis, c’est ce que j’ai évoqué dans mes vœux. Or, c’est le défi sécuritaire. Il faut qu’ensemble nous arrivions à juguler ce qui handicape moralement et physiquement et économiquement nos activités. Le deuxième défi, c’est le défi des ressources financières. La situation est aujourd’hui difficile dans presque tous les secteurs. Il faut dire que les activités culturelles le sont encore plus que pour les autres secteurs. Généralement dans le cadre du budget qui entre en jeu. En ce qui concerne les moyens artistiques et sur le théâtre en particulier, c’est une gageure mais nous continuons de nous battre. Nous avons l’oreille de certaines partenaires qui nous encouragent de persévérer.
Voici les quelques grands défis cependant, il y en a d’autres à une échelle plus importante que ceux-là. En parlant du CITO, nous souhaitons que le théâtre soit réinscrit au programme de la SNC. Car, le théâtre n’y figure pas. Nous voulons que les évènementiels qui concernent le théâtre comme le Lompolo puissent être remis sur pied etc… Ce sont des combats à mener en 2019 en espérant son aboutissement.


Un mot à l’endroit du ministère de la culture.
Je voudrais dire courage au ministère de la culture. Nous sommes membre de ce ministère. Il y a de nombreuses réalisations à faire et de nombreuses attentes avec très peu de moyens disponibles. Je profite de cette occasion pour lancer un appel aux autorités notamment du premier ministère, à la limite de la présidence du Faso afin qu’ils aient un regard attentif en ce qui est du ministère de la culture. Il y a l’expression d’identité de notre peuple, il y a de la création d’emploi sans oublier qu’il y a une matière pour éduquer et conscientiser nos peuples.
Je souhaite que le ministère ait plus de considération dans l’élaboration d’un budget conséquent afin de faire face à ces énormes besoins. Je leur souhaite beaucoup de courage, beaucoup de discernement. Avec évidemment, ce festival des demandes de soutien des activités culturelles qui inondent le ministère, il va falloir plus de discernement pour apporter les soutiens à des œuvres pérennes et qui apportent de plus-value à la nation entière !

Propos recueillis par Achille ZIGANI

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