Nous voici à l’orée de la Saison littéraire du Faso 2021-2022 ! Que dire en premier lieu sinon que c’est une grande grâce, une nouvelle opportunité, une très belle opportunité, une opportunité plurielle et j’en passe ! Opportunité certes mais pour faire quoi ?
Pour ma part, je dirais : opportunité pour un engagement renouvelé, un engagement plus fort, plus concret, un engagement pour le développement du livre et de l’écrit, pour la promotion du livre et de l’écrit, le livre et l’écrit de qualité, cela va sans dire !
La plume, et la voix qui s’en fait l’écho parfois et la prolonge ; la plume, et la danse qui s’en fait l’écho parfois et la prolonge ; la plume, et la scène qui s’en fait l’écho parfois et la prolonge ; la plume, dis-je, est à ce jour sollicitée plus que jamais !
En effet, l’exhortation de l’heure, c’est « l’écriture, l’édition et la lecture pour résister » !
C’est le clairon pour le rassemblement, le clairon pour… le front, tant est omniprésent aujourd’hui le sentiment (et la triste réalité) du combat permanent, de la lutte pour ne pas tomber !
Ne pas tomber dans les zones rouges, qui sont partout, dans nos villes, nos villages, nos « hameaux de culture », nos collines, même sacrées ; nos bois, même sacrés ; nos rivières, même sacrées ! Les zones rouges qui sont partout, y compris même dans nos domiciles, nos cœurs et tout le reste !
Ne pas tomber, ne pas tourner le dos à ceux qui nous aiment, à la vie à cause de la maladie, la maladie qui fait rage, encore et sans frein !
Ne pas céder à la peur, à la panique qui fige les esprits, les mains tendues, le sourire et le rire ! Résister ? Oui, rester debout, debout et sereines, debout et sereins, envers et contre tout ! Résister ? Oui, pour le Faso qui compte forcément avec nous ! A-t-il seulement le choix ? Peut-il seulement faire autrement quand sonne le clairon pour y aller, y aller ensemble, y aller en force, y aller avec cœur et sans peur !
Alors, oui, l’écriture, l’édition, la lecture mais aussi la scène, la voix, la danse pour résister, pour ne pas faillir et pour être au diapason du Faso, mobilisé, comme un seul homme contre les vents violents qui violent mes yeux ! Les vents violents qui vrillent mon tympan !
Résister ? Oui, rester debout, debout et sereines, debout et sereins, envers et contre tout !
Bonne saison littéraire à toutes et à tous !
Ouagadougou, le 04 octobre 2021
Bernadette DAO