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Musée national du Burkina: La gestion de la recherche et des collections

Le domaine de musée reste un domaine très méconnu du public africain en général et du public burkinabè en particulier. A cet effet, une équipe du journal en ligne ‘’Infos Culture du Faso’’ a été reçue par le directeur de la recherche et des collections, Kaboré Wendpagnagdé Evariste. Cette rencontre a eu lieu ce mardi 12 mai 2020 au sein du musée national du Burkina, Il s’est agi de faire un zoom sur la gestion de la recherche et des collections. Découvrons ensemble le contenu de cet entretien.

ICF: En quoi consiste le travail de la recherche et des collections ?

Directeur: Notre travail comprend deux volets; le volet recherche et le volet gestion collections. On comprend par recherche, toutes les activités qui tendent à développer les connaissances sur les éléments du patrimoine culturel que nous conservons. Pour les besoins de la diffusion et de la valorisation de ces collections lors des expositions, il faut des recherches (origines, fonctions sociales…). Nous sommes aussi chargés de copter les compétences pouvant aider à développer ces recherches. En ce qui concerne le volet collections, il s’agit simplement de la conservation des objets. En fait nous gérons une réserve qui n’est rien d’autre que le lieu e stockage des tous les éléments collectés sur le terrain. Il s’agit d’optimiser les conditions de conservation (en portant des soins divers sur les objets pour les nettoyer, vérifier les conditions climatiques, l’hygrométrie, faire des inspections régulières des collections, restaurer les objets détériorés s’il y a lieu,…) en vue de prolonger leur durée de vie.

ICF: Quelle est la situation actuelle des collections? Le nombre d’objets, l’état de documentation des collections et le niveau de numérisation.

Directeur: Nous avons reçu pour mission depuis l’année 2017 de procéder à un inventaire général des collections du musée national. Et l’objectif était de déterminer le nombre d’objets que nous possédons. L’inventaire n’est pas encore achevé mais nous avons dépassé le cap de 12 milles objets. A cet effet il est possible que nous atteignions le cap de 15 milles objets à la fin de l’inventaire. C’est un musée essentiellement ethnographique (avec environ 80% d’objets ethnographiques), des objets archéologiques et aussi des objets d’arts contemporains). Nous avions une documentation qui était essentiellement manuelle, mais depuis 2 ans, nous avons commencé un processus de numérisation qui consiste à exporter toutes les informations manuelles sur un support numérique. C’est un travail délicat qui demande beaucoup de temps.

ICF: En ce sens quel pourrait être l’apport du numérique dans la conservation des colletions?

Directeur: Le numérique est un apport certain dans la gestion des collections. De façon claire, une gestion informatisée permettrait de mieux gérer, valoriser les objets et éviter les multiples contacts avec les objets, chose qui pourrait vite les endommager. La numérisation est également un enjeu important en ce sens qu’on pourrait envisager des expositions en ligne en tant de crise comme la covid-19 actuelle.

ICF: Quel est donc l’impact de la pandémie de corona virus sur vos activités?

Directeur: Il faut dire que compte tenu des mesures barrières prises, nous avons procédé à une réorganisation de notre travail, de sorte à éviter les contacts. Par conséquent cela joue sur la vitesse d’exécution des différentes tâches quotidiennes.

ICF: Quelles sont les difficultés rencontrées sur le terrain?

Directeur : Les difficultés sont d’abord d’ordre matériel. Nous avons une direction qui est purement technique. Le musée national est un établissement public qui fonctionne sur la base des subventions de l’état. Il arrive que ces subventions peinent à couvrir tous les besoins en matériels de conservation, de protection (masques, gans, gaz anti-poussière, vêtements de protections …). Et nous faisons face également à des difficultés de personnels.

ICF: Quel bilan pouvez-vous tirer à l’étape actuelle de votre gestion?

Directeur: Le bilan se situe surtout au niveau des efforts de conservation et de l’inventaire qui est à un taux d’exécution de plus 80%. Le processus de numérisation est entamé et se poursuit. Et au niveau de la recherche, il faut noter que nous avons eu des collaborations fructueuses avec des instituts de recherche notamment avec l’université de Koudougou, pour la production d’articles scientifiques sur certaines de nos collections.

ICF: Quelles sont les perspectives de votre direction?

Directeur: les perspectives c’est d’achever au plus vite l’inventaire afin de sortir un rapport général d’inventaire des collections du musée et de proposer dans la foulée une réorganisation des réserves. La seconde perspective est de poursuivre le processus de numérisation pour parvenir à une documentation numérique des objets.

Parfait Fabrice SAWADOGO 
Boukari Ouédraogo (stagiaire)

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