De son nom à l’état civil Dianou Dofini, Finido Noudia est un artiste burkinabè, auteur d’un album de neuf titres paru dans les années 2012 et un single sorti il y a de celà deux mois. Aujourd’hui, ce jeune artiste a fait l’honneur de nous accorder une interview. Échanges dans lesquelles il nous fait le plaisir de dérouler son parcours dans la sphère musicale burkinabè, mais également de son dernier single intitulé <<Tout est Dieu>>.
Originaire de la région de la Boucle du Mouhoun, plus précisément de Madou, une bourgade à proximité de Bagassi, Finido Noudia est douanier de profession. En effet, bourré de talent, ce jeune est passionné de musique depuis le bas âge. Pour dire vrai, la musique est pour lui une histoire de famille, puisqu’il est issu d’une famille de griot. « La musique vit en moi et moi en elle », nous a-t-il confié.
Cependant la carrière musicale de ce jeune artiste va véritablement prendre forme entre 2010 et 2012, où il sortira le tout premier album de sa carrière. Un album de neuf titres, dans lequel l’artiste aborde plusieurs thématiques d’actualité à savoir, la paix, l’amour, la tromperie et également un hommage aux hommes de tenues, plus particulièrement à la douane. « Le titre <<hommage à la douane>> contenu dans cet album était une manière pour moi de souligner les problèmes que vivent les douaniers sur le terrain. Cet opus a été essentiellement chanté en français, dioula et un peu en morée dans un rythme reggae. Le but recherché à travers cet album, était de sensibiliser, ramener les gens vers la sagesse qui est aujourd’hui une vertue incontournable. Et dans l’ensemble, il a été très bien accueilli par les mélomanes », a-t-il précisé.
Aujourd’hui, Finido Noudia, comme on le surnomme renoue avec la sphère musicale burkinabè avec la sortie d’un tout nouveau single baptisé <<Tout est Dieu>>. Pour lui, quelque soit la situation dans laquelle nous nous retrouvons, tout est de dieu. Ce single sonne comme une interpellation à l’endroit de l’humanité de sorte à avoir une fois ferme en dieu quelque soit les circonstances qui se présentent à nous. « Celà fait maintenant deux mois que ce single est sur le marché discographique. Et je suis satisfait par la réaction des fans. Juste dire que le message véhiculé trouve tout son sens, vu la situation pénible que traverse notre pays », s’est-il réjouis avant de laisser entendre que ce single annonce la sortie très prochaine du deuxième album de sa carrière.
Occasion également saisie par l’artiste pour souligner sa difficulté à véritablement s’adonner à sa passion mais aussi de promouvoir ses œuvres ; difficulté dû selon lui au fait qu’il soit en poste dans la commune de Diapaga. Abordant de façon générale la promotion de la musique burkinabè, Finido estime que tous les acteurs du secteur doivent s’activer. Pour lui, le développement de la musique burkinabè nécessite une franche collaboration et une union sacrée autour de la question.
Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO