Présents dans la commune de Bobo-Dioulasso pour la 6è édition des Vacances artistiques professionnelles pour ados et jeunes (VAPAJ), votre journal d’informations culturelles a tenu à rencontrer un artiste burkinabè, dont la passion pour la musique n’a plus de limites. Le roi Abdallah Dossama, puisque c’est de lui qu’il est question, a accepté volontier de se confier sur sa carrière, en faisant un clin d’œil sur ses difficultés mais également ses projets.
Le roi Abdallah Dossama pour certains, Zôgô Zôgô pour d’autres, Dossama est un jeune artiste-chanteur burkinabè évoluant dans le style tradi-moderne. La passion pour la musique de Dossama date de depuis les années 2003, quand il commence à s’intéresser à la guitare, avant de s’adonner définitivement à la chanson. Une passion musicale qui va aboutir en 2011, par la sortie du tout premier opus de l’artiste intitulé <<Môgô>>. Fort de six titres bien orchestrés, ce coup de d’essai de Dossama le place dans le cœur des mélomanes burkinabè. En 2016, il revient avec un second bébé de six titres baptisé <<Zôgô zôgô>>, avant de sortir un maxi de trois titres en 2019.
Les œuvres de Dossama se veulent un pont entre les instruments modernes, et bien-sûr des instruments du terroir, notamment le <<panankré>>, le Tam Tam, et bien d’autres. Et pour reprendre ses termes, il dit être entrain de mettre en œuvre un style musical propre à lui-même, mais avec une originalité tradi-moderne. D’ailleurs, l’artiste a fait savoir que ce style a été valorisé dans la conception de son second album <<Zôgô zôgô>>. Un style, à l’en croire, que les mélomanes ont beaucoup apprécié. Pour lui, il important pour un artiste d’avoir une identité musicale. À ce titre, Dossama prévoit d’en faire autant lors de sa prochaine sortie discographique le 30 juillet prochain, pour le bonheur de ses fans. D’ailleurs, un giga concert est se tiendra le 27 novembre 2021 au stade Wobi de la commune de Sya, dans le cadre de la promotion de cet album.
Toutes ces discographies ont permis à l’artiste de se faire une place dans la sphère musicale, notamment à travers des scènes dans divers événements au plan national mais aussi à l’extérieur (Mali, Ghana, etc). Par ailleurs, il a laissé entendre que son staff et lui préparent des tournées sur l’Europe. Cependant, Dossama estime que sa carrière aurait pu connaître un franc succès s’il avait compris certains paramètres du milieu. Parmi ces paramètres, il souligne la communication. « Quand tu sort une œuvre discographique et il n’ya pas une réelle politique de promotion, cela est déjà voué à l’échec. Et cet aspect passe nécessairement par une véritable communication autour de l’œuvre, chose qui a véritablement manqué », a-t-il expliqué.
À l’en croire, même s’il y’a une promotion, elle reste seulement à Bobo-Dioulasso. Pour lui, quand une promotion est faite seulement dans la ville de Sya, il y’a un mince espoir que cela atteigne toute l’étendue du territoire; contrairement au resultat si cette promotion est faite à Ouagadougou. L’artiste compte rectifier le tir à sa prochaine sortie. Il dit être entrain de réfléchir à ce qui sera meilleur pour améliorer sa visibilité et une véritable promotion de ses œuvres. Cependant, cela requiert également beaucoup de moyens, selon l’artiste. « Toute bonne volonté qui voudrait s’inscrire dans mon projet musical sera la bienvenue », a-t-il souhaité.
Tout en appelant ses fans à se préparer pour accueillir son prochain album, le roi Abdallah Dossama a conclu en ces termes « la musique burkinabè a beaucoup évolué, en ce sens que chacun devrait redoubler d’efforts afin de s’y faire une place adéquate ».
Boukari OUÉDRAOGO