Fraichement rentré d’une tournée du côté de l’Europe, le promoteur des rythmes et percussion du terroir moaga a accordé une interview à notre journal. Dans cet entretien nous revenons sur les péripéties de cette tournée de l’artiste Zidass. Une tournée initiée dans le cadre de la promotion culturelle de l’évènement les 12 personnalités culturelles de l’année (12 PCA).
Infos Culture du Faso : Est-ce que vous pouvez d’abord vous présentez et nous parler de cette tournée européen ?
Zidass : Moi c’est Zidass, artiste musicien, le Naaba du live, l’homme du Paglebeyedo. Je suis auteur compositeur et formateur en instrument traditionnels, percussionniste. Du 08 juin au 03 juillet 2019 j’étais du côté de la France plus précisément dans la contrée de Mayenne, dans la ville de VILLAINES LA JUHEL . Nous sommes allés pour un échange culturel au niveau de VILLAINES LA JUHEL avec l’association Espérance qui nous avait réunis ici en Janvier passé pour faire une collaboration avec les artistes Burkinabé sur les 12 PCA.
ICF : Dites-nous comment les gens apprécient le rythme traditionnel Burkinabé là-bas ?
Zidass : Je dirais que nous sommes des rois là-bas, le promoteur des 12 PCA peut en témoigner. Alors quand on était là-bas on était solliciter de partout pour montrer notre savoir en matière de culture traditionnelle, de musique traditionnelle du terroir et donc je dirai que quelques part même elle est plus aimée là-bas qu’ici.
ICF : En quoi consistait votre participation à ces tournées plus précisément ?
Zidass : Alors, c’est un début de partenariat entre la ville de VILLAINES LA JUHEL et le Burkina Faso précisément entre la ville et les 12 PCA. Nous sommes allés moi (Zidass) et Faso Djarabi représenter le Burkina. Le groupe Faso Djarabi est un groupe de percussionniste et moi j’ai posé ma voix de dessus. L’objectif c’était de renforcer les liens de coopération et d’amitié entre la ville de VILLAINES LA JUHEL en France et le Burkina Faso. De manière spécifique c’était l’échange culturel entre les deux pays de telle sorte que Faso Djarabi et Zidass montrent leur savoir-faire, mais en même temps. Nous avons aussi eu une collaboration avec ceux de là-bas qui font une danse qu’on appelle la Capoeira, qui est une danse d’origine brésilienne. Donc cette union entre le rythme traditionnel et le rythme d’origine français, c’était vraiment exceptionnel, c’était vraiment Beau.
ICF : Pendant votre tournée en Europe, est ce que vous avez noués des contacts artistiques ?
Zidass : Oui je dirai que c’est l’un des voyages au cours duquel j’ai beaucoup noués des contacts. J’ai eu l’occasion d’échanger et même séjourné chez Monsieur le Maire de la ville de VILLAINES LA JUHEL, moi particulièrement. Au-delà de ça on a rencontré le responsable des communes, la communauté des communes, on a les contacts et je peux vous affirmer que c’est un partenariat qui à démarrer comme ça.
ICF : Vous êtes actuellement de retour au pays après votre tournée, quel bilan faites-vous de cette tournée ?
Zidass : Un bilan très satisfaisant, parce que d’abord on a été reçu vraiment comme il se doit. Je reprends l’anecdote de la responsable de Espérance qui disait « si vous venez ici vous serez choyer » et on a été vraiment choyé parce que toutes les familles d’accueil, chacun voulait arracher les Burkinabé. En plus de cela nous avons fait des Master class au niveau de certaines écoles avec les élèves et la demande était si forte qu’on n’a pas pu satisfaire tout le monde. Donc sur le plan de ce travail je peux dire que c’est assez satisfaisant le travail était assez professionnel. Du point de vue du spectacle, là c’est plus que satisfaisant. Parce que à chaque fois qu’on montait sur scène Dieu merci on a montré que le Burkina Faso était présent et la jusqu’à présent j’ai encore des émotions fortes parce que c’était vraiment émouvant de telle sorte que même les responsables ils dansaient au rythme de la musique traditionnelle burkinabé. Dans l’ensemble Dieu merci tout s’est bien passé.
ICF : Zidass, comment se comporte ta carrière ?
Zidass : Ma carrière je dirai Dieu merci parce que ma carrière elle était mitigée elle était entre le cabaret et l’artiste professionnel et j’avais vraiment des soucis à faire la part des choses ou à concilier les deux. Avec le conseils des uns et des autres j’ai opté de concilier les deux, donc actuellement dans mes temps libre je fais des prestations dans les maquis pour garder la voix ça c’est un et puis deuxièmement pour encore parfaire mon cursus live ce qui est vraiment important parce que la musique, c’est pas un an deux ans, la musique c’est toute la vie et donc j’ai toute ma vie pour vraiment voir ce côté-là. Je viens de signer un contrat de Management avec une dame qu’on appelle Fatimata Tamboura qui est la Présidente de Faso Djarabi, j’ai signé un contrat avec elle pour qu’on fasse chemin et donc les choses sont en train de se professionnaliser de plus en plus et je remercie le tout puissant.
ICF : Est-ce que vous faites des scènes au niveau national ?
Zidass : Oui au niveau national je fais des scènes. Mais il faut reconnaitre que c’est rare parce que j’ai un minimum que j’observe et à chaque fois que j’ai un contrat avec quelqu’un je regarde d’abord la qualité du matériel, c’est assez important pour moi et puis en plus de ça il y’a le cachet. Voilà parce que pour travailler professionnellement forcément il faut parler cachet et donc actuellement je suis vraiment sur ces deux bases là ce qui fait que y’a des festivals où je ne joue pas. Ce n’est pas juste parce que je ne veux pas jouer mais bon si ça ne réponds pas à mes attentes je préfère ne pas le faire.
ICF : Actuellement quels sont tes difficultés ?
Zidass : Actuellement ma difficulté première c’est le manque de matériel qui est un handicap pour mes tournées, à chaque fois que je veux par exemple organiser une tournée je me rends compte que c’est assez difficile de louer du matériel, les moyens de déplacement, encore gérer des musiciens donc sa c’est un handicap pour moi vraiment. Et je me bats corps et âme pour avoir le matériel adéquat et pourquoi pas mon moyen de déplacement, ce qui va me permettre de booster très loin ma carrière musicale. C’est vraiment quelque chose qui me manque beaucoup.
ICF : Quels sont tes projets en vue ?
Zidass : Mes projets en vue c’est d’abord l’organisation de la 4ème édition de la formation en instruments traditionnel qui va se passer en septembre. Et en plus de ça je suis en studio pour un single. Alors je vous vends la mèche, c’est un single où je fais un duo avec la diva Awa Melone qui va sortir dans un ou deux mois. Il y’a également notre partenariat avec VILLAINES LA JUHEL, on est en train de ficeler des projets pour rendre encore plus concret le partenariat.
ICF : Quels mots as-tu pour tes fans qui sont là actuellement ?
Zidass : C’est juste leurs dire encore merci, en fait on ne cessera jamais de le dire, merci à ceux vraiment qui comprennent la musique du terroir et qui nous soutienne. Je le reprends, ceux qui comprennent la musique du terroir et qui nous soutienne je leur dis merci. C’est assez important qu’ils nous soutiennent encore plus parce qu’on en a besoin, et grâce à eux, Zidass, le Naaba du live est vraiment en train de devenir le Naaba du live. Et avec leur soutien, on peut faire les plus grandes scènes internationales et ça je me battrai corps et âme pour le faire.
ICF : Nous sommes donc au terme de l’entretien peut être qu’on a oublié quelque chose ?
Zidass : A notre retour, on a dû faire une escale à Bamako par faute d’intempérie et donc pendant notre escale le commandant de bord nous à demander de jouer dans l’avion et donc nous avons eu l’occasion de jouer dans l’avion à Royal Air Maroc et très prochainement vous aurez les vidéos parce que ils sont entrain de mes les amenés un à un donc très prochainement vous aurez les vidéos de cette prestation. Encore une fois je dirai merci aux 12 PCA, à Hervé Honla, merci à l’association Faso Djarabi, merci à l’association Espérance, merci au groupe capoeira , merci à toute la ville de VILLAINES LA JUHEL et merci encore à tous les Burkinabé, au Ministre de la culture qui a soutenu les 12 PCA et à tous les burkinabés qui œuvrent pour faire avancer la culture. Merci beaucoup et je dis spécialement merci à Infos culture du Faso et à Monsieur Parfait Fabrice SAWADOGO. Cette bataille, c’est une bataille dont beaucoup d’artiste ne comprennent pas et beaucoup de personnes vont comprendre l’importance et la nécessité de cette bataille là et je vous tire le chapeau encore une fois de plus. Je souhaite que le tout puissant vous donne assez d’opportunités pour faire de très bonnes choses
Interview réalisé par Parfait Fabrice SAWADOGO