La maison de l’entreprise de Ouagadougou a accueilli ce samedi 11 septembre 2021, le lancement du projet d’incubation numérique dans la filière musique <<Innovartiste>>. Co-financé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et de l’Union Européenne à travers le Programme d’appui aux initiatives culturelles, et la Gouvernance culturelle (PAIC-GC), le présent projet est une initiative de la structure VIVA INNOVA, en vue de participer à la professionnalisation et la structuration des acteurs de la filière musique.
Aujourd’hui la musique burkinabè est plein essor avec l’émergence d’acteurs talentueux. Cependant, elle a un besoin énorme de professionnalisation et de structuration pour faire face à la numérisation du marché discographique. Et c’est dans cette dynamique que s’inscrit le projet d’incubation numérique dans la filière musique <<Innovartiste>>, initié par la structure VIVA INNOVA, sous le co-financement du FDCT et de l’Union Européenne à travers le PAIC-GC. Ce projet qui entend se dérouler sur une durée de 12 mois, a été officiellement lancé dans la matinée de ce 11 septembre 2021, dans les locaux de la maison de l’entreprise à Ouagadougou.
60 bénéficiaires, composés essentiel d’auteurs-compositeurs, d’artistes-interprètes, de producteurs, d’éditeurs, de managers, et de distributeurs de musique, tels sont les acteurs du secteur de la musique, issus des différentes régions du Burkina, qui prennent part à ce projet. Et pour le président de VIVA INNOVA, Issouf Zan, ce projet entend contribuer à la structuration et à la professionnalisation des acteurs de la filière musique à travers un programme d’incubation afin de leur permettre de générer plus de revenus dans l’environnement numérique.
« De façon spécifique, nous entendons renforcer les capacités techniques et managériales des acteurs de la musique ; intégrer le numérique dans la promotion des œuvres musicales en vue de permettre aux bénéficiaires d’avoir plus de revenus; renforcer la collaboration entre les acteurs de la filière musique en vue d’une meilleure structuration. Il s’agira pour nous au cours de cette période, de mettre en place un programme d’incubation axé sur des séries d’activités au profit de ses acteurs. L’espoir est qu’au bout de ces 12 mois, nous ayons des acteurs à même d’apporter des projets professionnels pour le rayonnement de la musique burkinabè », a laissé le président de VIVA INNOVA.
Présent à cette activité, le Directeur général du FDCT, Alphonse Tougouma, n’a pas manqué de rappeler tout l’enjeu que représente ce projet pour tous les acteurs impliqués, à savoir la structure initiatrice qu’est VIVA INNOVA, le FDCT, l’Union Européenne, et surtout les acteurs de la filière musique. À l’en croire, il est est grand temps de prendre en compte le numérique dans la promotion de nos œuvres musicales en ce sens qu’un pays comme le Burkina Faso y a énormément pris du retard. Et ce n’est pas le fruit du hasard selon lui, si ce projet a retenu l’attention du FDCT et de son partenaire l’Union Européenne.
Aussi, il a profité pour lancer un appel aux bénéficiaires à plus d’implication, ainsi qu’à la structure initiatrice de mettre toute en œuvre pour assurer le bon déroulement du projet, au vu de son importance. Un appel dont le premier responsable de VIVA INNOVA s’est voulu rassurant.
Boukari OUÉDRAOGO