ven 29 mars 2024

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Panel Sotigui Awards 2018: Lutter efficacement contre la piraterie qui tue les œuvres audiovisuelles et les créateurs.

La troisième édition des Sotigui Awards se tiendra le 1er décembre prochain à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Dans ce cadre, les organisateurs ont organisé ce jeudi 29 novembre un panel en lien avec le thème retenu cette année qu’est: « La piraterie dans l’audiovisuel : comment valoriser, protéger et défendre les œuvres cinématographiques et audiovisuelles africaines ? ». Deux panélistes averties ont conduit les réflexions approfondies sur la piraterie dans l’audiovisuel. Premièrement Soma Yé Minata, Juriste au BBDA et en deuxième position Béatrice Damiba, Journaliste Consultante qui s’exprimait en sa qualité de présidente de CONVERGENCE. Une association qui travaille dans la protection et la valorisation de la création audiovisuelle en Afrique.

Ce panel des Sotigui Awards modéré par le titan journaliste culturel, Hervé Honla, a vu la participation du Directeur général du Fonds de Développement Culturel et Touristique, Alphonse TOUGOUMA. Ainsi que les acteurs directement concernés notamment comédiens, producteurs et administrateurs culturels. À l’issue des échanges à bâtons rompus, la conclusion est déplorable, voire catastrophique. La piraterie des œuvres artistiques et littéraires dans l’espace UEMOA s’impose malgré des efforts de sensibilisation et de répression.
 » Il y a beaucoup à faire pour lutter contre la piraterie. Au niveau législatif il faut que les états songent plutôt à harmoniser les textes en matière de lutte contre la piraterie. Étant une infraction frontalière, il faut une concertation de l’ensemble des pays de l’espace UEMOA pour une lutter efficace contre ce mal qui ronge les créateurs et toute la chaîne de production », a indiqué la Juriste au BBDA, Soma Yé Minata à notre micro juste après l’exposé tenu jeudi 29 novembre à Ouagadougou.

La représentante du BBDA a profité alors de l’occasion pour revenir sur les grandes actions de l’institution dans la lutte contre le piraterie qui tue les œuvres de ses membres. Des sanctions seraient en cours d’être arrêtées pour décourager et corriger les éventuels pirates.
« Disons qu’à l’heure actuelle, le BBDA est en train de mener des actions de sensibilisation. C’est à cela que nous organisons beaucoup d’ateliers. Actuellement nous sommes en train d’organiser une tournée au niveau des directions régionales de la culture pour sensibiliser les populations locales sur le droit d’auteur et les méfaits de la piraterie. De temps à autres nous menons aussi des campagnes de répression. Par exemple les opérations de saisies avec l’accompagnement de la gendarmerie, la police et la douane burkinabè », a-t-elle expliqué.

La Présidente de CONVERGENCE, Béatrice Damiba, dans son intervention a présenté brièvement cette association qu’elle préside en faisant ressortir que le « piratage » ou la « piraterie » n’est rien d’autre que du vole, voire du piage. Commandeur de l’ordre National et Commandeur de l’Ordre du Mérite des Arts, Lettres et communication, elle est ancien Ministre, Ambassadeur. Convaincue que « l’union fait la force ‘ » et que  » la force fait l’union », la consultante appelle l’ensemble des acteurs à une synergie d’actions car, dit-elle,  » nous menons le même combat « .
pour changer la donne, les participants concluent qu’il faudrait travailler à structurer les institutions en passant à leur informatisation. Les acteurs déplorent également le fait que l’on ne dispose pas de données statistiques ou autres chiffres sur lesquels se baser pour mener des études, des débats ou pour pousser des réflexions autour du cinéma.
En clair, la grosse conséquence du phénomène de la piraterie c’est que « les titulaires de ces œuvres piratées meurent le plus souvent pauvre. Alors que leurs produits ont enrichi des gens qui n’ont rien fait du tout mais à l’arrière ont profité.  »
Pour le DG du Fond qui a participé activement aux échanges, au delà des acteurs qui périssent, tout un chacun perd. Ce, au regard des chiffres de 2006 qui indiquent que l’état perd six milliards par an au profit des pirates. D’où la nécessité de mettre en place des mécanismes opérationnels pour que les acteurs puissent vivre de leur art.
 » Si ailleurs on vit de son art, il n y a pas de raison qu’au Burkina, de si talentueuses personnes ne puissent pas vivre de cet art », dit-il.
Après ce panel, les acteurs se retrouverons dans la nuit du 1er décembre à Canal Olympia à partir de 18 H. Rappelons que les Sotigui Awards récompensent les meilleurs acteurs-comédiens du cinéma africain et de la diaspora, en vue de rendre hommage à l’artiste comédien burkinabè Sotigui Kouyaté décédé le 17 avril 2010, à Paris.

Filasko Moussa Kaboré

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