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REMA 2023: Le digital au cœur des échanges

La dernière journée des Rencontres Musicales Africaines (REMA), a été marquée par le Panel 3 qui s’est tenue, ce samedi 21 octobre 2023, à Bravia Hôtel, sous le thème : « L’enjeu de l’accès aux données d’usage (optimisation, classement production de contenus) ». Des spécialistes du domaine se sont prêtés à l’exercice d’explication dudit thème.

Plusieurs grands noms de la musique africaine étaient présents.

Comme, il est de coutume lors des Rencontres Musicales Africaines (REMA), des panels sur des thématiques portées sur le domaine des arts notamment musical, sont organisés. C’est ainsi que le comité d’organisation des REMA a organisé un panel sous le thème « L’enjeu de l’accès aux données d’usage (optimisation, classement production de contenus) ». C’était ce samedi 21 octobre 2023, à Bravia Hôtel. Et pour élucider le mystère autour de cette thématique, des experts tels que l’Analyste musical, Marc HEAVEN, le Directeur de VISA FOR MUSIC, Brahim El MAZNED, Jean Yves KOKOU et la spécialiste de la musique africaine Marie AUDIGIER, se sont attelés à la tâche.

Marc HEAVEN a déclaré que le volet juridique du secteur musical n’est trop pris en compte en Afrique et qu’il faut œuvrer à pallier ce handicap

Pour Marc HEAVEN : « Des années 2000 aux années 2020, plus de 4 milliards de gigas octet de données ont été enregistrés à travers l’utilisation de tout l’écosystème des datas et d’ici 2025 cela va être multiplier par 10. Ce qui montre que c’est très important de maitriser ces données. Il faut savoir comment optimiser, travailler, collecter et conserver les données. Les artistes doivent dorénavant être présents sur les réseaux sociaux et cela de manière quotidienne tout en proposant des contenus diversifiés ». Il a déclaré que le volet juridique du secteur musical n’est pris en compte en Afrique et qu’il faut œuvrer à pallier ce handicap.

Jean Yves KOKOU a indiqué que la musique est un business et qu’il faut que les artistes aient une stratégie digitale bien définie leur permettant d’atteindre leur cible.

Jean Yves KOKOU a quant à lui indiqué que la musique est un business et qu’il faut que les artistes aient une stratégie digitale bien définie leur permettant d’atteindre leurs cibles. A l’entendre, la finalité en utilisant les réseaux sociaux est la notoriété et la rentabilisation.

Comment passer de l’analyse de donnée à la construction d’une stratégie bien défini ?

Sur ce point, M. KOKOU a indiqué que l’essentiel est de choisir quelques points sur la pléiade de données qu’on a et s’appuyer sur ça pour construire une stratégie. « Par exemple, l’on peut choisir de viser que les jeunes femmes et on crée des œuvres successibles d’intéresser cette cible », a-t-il signifié. Il a ajouté qu’il vaut mieux avoir « 1.000 likes sur 1.000 vues que 500 likes sur 20.000, 30.000 de vues ».

Marie AUDIGIER : « Le domaine musical est un monde très concurrentiel dans lequel il y’a et y’aura plus de personnes qui échouent que de personnes qui réussissent. Alors, il faut, avoir plus de talent et travailler plus que les autres et bien s’entourer pour s’y frayer un chemin ».

Sur le volet de la création artistique, Marie AUDIGIER a précisé que la « découvrabilité » est à prendre en compte car elle est le fait de se découvrir, de découvrir quel artiste on est et qu’il y a plusieurs façons de vivre de la musique. A ses dires, l’on peut en vivre en étant amateur, en chantant dans une chorale, pour sa famille et en être très heureux. Le domaine musical est, selon ses propos, un monde très concurrentiel dans lequel il y a et y aura plus de personnes qui échouent que de personnes qui réussissent. Alors, il faut, selon lui, avoir plus de talent et travailler plus que les autres et bien s’entourer pour s’y frayer un chemin. Elle a indiqué qu’il faut par déçu tout avoir un style bien défini et apporter une touche de nouveauté.

Brahim El MAZNED : « l’Etat doit jouer un rôle de régulateur ».

Brahim El MAZNED a affirmé que l’Etat doit jouer un rôle de régulateur, afin de faire en sorte que tout le secteur des arts soient protégés. En dépit de cela, les activités du domaine des arts tels que le théâtre, le cinéma, la danse contemporaine, la musique… vont disparaitre. Il faut donc faire en sorte que la « Culture » ne soit pas polluée et travestie surtout sur un continent comme l’Afrique avec une telle diversité.

Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)

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