L’Association des Critiques de Cinéma du Burkina Faso (ASCRIC-B) a initié deux sessions de formations au profit de ses membres du 8 au 24 septembre 2020 à l’Institut supérieur de l’Image et du Son/Studio-école (ISIS-SE) et au FESPACO. Lobjectif était de renforcer les capacités des différents membres de l’association en termes de critique cinématographique.
L’Association des Critiques de Cinéma du Burkina (ASCRIC-B) existe depuis juin 2004 et a pour missions essentielles de renforcer la collaboration entre les critiques et professionnels du métier du cinéma et de l’audiovisuel, d’instaurer une tradition de la critique du cinéma dans les organes de presse en vue de sensibiliser le public au langage cinématographique et de promouvoir les films africains en général et burkinabè en particulier.
Cette structure regroupe les critiques du cinéma, des journalistes culturels pratiquant régulièrement la critique cinématographique, des hommes de Lettres, des enseignants, des étudiants et des universitaires. C’est dans un souci de renforcer les capacités de ses différents membres que l’association a initié du 8 au 24 septembre 2020, deux sessions de formations. Il s’est agi essentiellement d’initier les nouveaux membres et d’approfondir les connaissances des anciens à la pratique de la critique cinématographique.
Pour le président de l’ASCRIC-B, Abraham BAYILI, l’objectif de cette initiative est d’asseoir une base de données de critiques de cinéma de sorte que les différents membres puissent faire convenablement leur travail à chaque fois qu’ils seront sollicités pour animer des colonnes de médias, car la critique cinématographique est peu absente aussi bien dans les médias que dans la presse écrite.
« La formation a surtout porté sur des thématiques assez intéressantes, à savoir l’histoire du cinéma burkinabè, les genres et les métiers du cinéma, l’analyse filmique, la critique cinématographique, l’analyse technique et artistique du montage cinématographique, les valeurs et les mouvements de caméra, etc. En sommes, plus de onze thématiques ont marqué ces deux sessions de formation », a-t-il expliqué, avant d’avancer qu’il est très satisfait du travail abattu par les différents formateurs qui ont bien voulu accorder une infime partie de leur temps au renforcement des capacités des membres de l’ASCRIC-B au grand bonheur du cinéma burkinabè.
Par ailleurs, le président de l’ASCRIC-B a laissé entendre que ce sont des sentiments de joie et de fierté qui l’anime, en ce sens que les résultats attendus ont été atteints. <<En réalité, il y avait un besoin de recyclage quelque part. La preuve en est qu’il y a eu des gens qui ne sont pas membres de l’association mais qui ont demandé à prendre part à la formation. Vu l’engouement que celà a suscité, nous ne pouvons qu’être satisfait au sortir des travaux>>, a-t-il soutenu.
Aussi a-t-il indiqué que c’est la première fois que l’association dont il est d’ailleurs à la tête depuis le 8 août 2020, organise une formation d’une telle envergure. Ainsi, s’est-il exprimé en ces termes <<habituellement, nous organisons des formations d’un, deux ou trois jours. Mais parvenir à le faire durant trois semaines sans discontinuité a été un gros défi pour nous, et nous en sommes vraiment fiers.
En fait, cette initiative rentre dans le cadre des activités de la célébration de la journée du 12 octobre, décrétée par l’Union Africaine comme Journée du cinéma africain. L’année prochaine, les formations auront lieu en octobre, suivies de la Semaine de la Critique Cinématographique de Ouagadougou (SECRICO) au cours de laquelle nous allons procéder à des remises de récompenses aux réalisateurs pour leurs œuvres>>.
La SECRICO est annuelle et se présente comme les journées de l’excellence du cinéma burkinabè.
Boukari OUÉDRAOGO
C’est une très bonne initiative pour les jeunes et l’Ensemble.