Le Bureau burkinabè du Droit d’auteur (BBDA) a effectué sa rentrée, ce jeudi 25 octobre 2018 à Koudougou. Cette rentrée du droit d’auteur, 3e du genre est l’occasion pour l’institution en charge du droit des créateurs de réfléchir sur les mécanismes permettant aux artistes de bénéficier des fruits de leur labeur. Deux activités phares marquent cette rentrée à savoir le séminaire international et la nuit du droit d’auteur
C’est partie pour la rentrée du droit d’auteur 2018. Le Conseiller technique du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Dramane Konaté a donné ce matin le coup d’envoi des activités marquant cette 3e édition qui se tient jusqu’au 27 octobre 2018 dans la Cité du cavalier rouge. « Cultiver le droit d’auteur pour enrayer la pauvreté », c’est autour de ce thème que se déroulent les travaux de la rentrée du droit d’auteur 2018. La cérémonie d’ouverture a été marquée par des interventions de plusieurs acteurs du monde de la culture et défenseurs du droit des créateurs parmi lesquels ceux du Directeur général du BBDA et du Conseiller technique du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme. Selon Wahabou Bara, Directeur général de l’institution en charge du droit des artistes, l’objectif de cette 3e édition s’inscrit dans les objectifs de leur bureau de gestion collective qui est de faire du droit d’auteur non seulement un levier de croissance économique aux fins d’une industrie culturelle créative émergente, pour les Etats africains, mais également, une clef pour le rayonnement de la culture et par extension, l’épanouissement des artistes. C’est pourquoi, il a affirmé que les conclusions de ce séminaire sont vivement attenues afin de faire du droit d’auteur un outil de baisse de l’incidence de la pauvreté.
L’éclosion de la créativité passe par l’importance accordée au droit d’auteur
Pour le représentant du ministre en charge de la culture, Dramane Konaté, la pertinence du thème de cette 3e édition n’est plus à démontrer car selon lui, on ne peut pas imaginer l’éclosion de la créativité sans une considération du droit d’auteur. C’est pourquoi, il a salué le BBDA pour le choix de ce thème et des panélistes qui animeront les cinq panels marqueront cette 3e édition à savoir « Etat des lieux du droit d’auteur en Afrique », « Mécanisme de gestion collective du droit d’auteur en Afrique », « Rôle de l’Etat dans la promotion du droit d’auteur », « Rôle des médias dans la promotion du droit d’auteur » et « Contribution du droit d’auteur au développement durable des Etats africains ».
Les difficultés entravant l’épanouissement des créateurs passées à la loupe
Pour cette première journée trois panels ont été animés. Le premier « Etat des lieux du droit d’auteur en Afrique » a été animé par Simon Ouédraogo de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs compositeurs et Balamine Ouattrara, ancien Directeur général du BBDA. De ce panel, il ressort que le taux de collecte du droit d’auteur est très faible en Afrique soit 0.7%. Toute chose qui ne participe pas à l’épanouissement de nos artistes. Les radios et télévisions burkinabè sont les mauvais élèves dans ce domaine avec respectivement un taux de 60% et 70% de non payement des redevances.
Le deuxième panel, « Mécanisme de gestion collective du droit d’auteur en Afrique » animé par Aida Diallo, la Directrice générale du Bureau malien du droit d’auteur et Moustapha Mendi, représentant du Bureau sénégalais du droit d’auteur a permis d’outiller les participants sur la gestion collective notamment les tarifications et les perceptions.
Le troisième panel, « Rôle de l’Etat dans la promotion du droit d’auteur » animé par Abdoul Azize Bamogo, vice-président du Conseil supérieur de la communication et Idrissa Zorom de la direction des affaires juridiques du ministère de la culture a porté sur les actions entreprises par l’Etat burkinabé pour promouvoir le droit d’auteur. De ce panel, il ressort que le Burkina Faso a ratifié plusieurs conventions entrant dans le cadre de la promotion du droit d’auteur et entrepris des initiatives pour aider les artistes à vivre de leur travail.
Les activités se poursuivent demain avec les panels et la nuit du droit d’auteur marquera l’apothéose de cette 3e rentrée du droit d’auteur.
Yssoufou SAGNON et Fabrice Parfait SAWADOGO