La 21e édition de la Semaine Nationale de la culture (SNC) continue jusqu’au 4 mai 2024. La foire artisanale et commerciale qui accompagne cette présente édition bat son plein au siège social de la SNC. Ce sont plusieurs milliers de festivaliers qui visitent les stands pour découvrir, redécouvrir, voire acheter les articles des commerçants et artisans. Dans la soirée du 02 mai 2024, une équipe d’Infos culture du Faso a recueilli les appréciations des tenanciers de stands. Ils notent tous un marché satisfaisant.
La foule devant la porte de la SNC laisse déjà imaginer un bon marché à l’endroit des commerçants. C’est de l’embouteillage à l’entrée jusque devant les boutiques des commerçants. Parmi les visiteurs, il y a les uns qui sont venus visiter le charme de la foire et profiter l’ambiance ou encore se faire un plat de repas, les autres achètent des articles. Il n’y a pas que les bobolais, nombreux sont venus de Ouagadougou, et des autres localités du pays, mais aussi des pays voisins pour faire partie du rendez-vous de la biennale. Une diversité d’appartenance, de la culture des visiteurs se remarque également parmi les tenanciers des stands. Cette diversité traduit également non seulement une richesse culturelle et artistique, mais aussi une diversité des besoins. Derrière ce mélange culturel, il y a un grand business qui se manifeste de la plus belle manière. C’est le cas de Madame Walle, venue de la région de l’Est.
Elle présente, de ses dires, des habits, Faso Dafani de son terroir. « je vends des pagnes traditionnels tous tissés dans notre terroir. Il s’agit des pagnes, des Sacs à mains, des chemises, des porte-monnaie ». Elle dit avoir payé le stand à 88 500 f pour toute la semaine. À l’en croire, « le marché est bon ». Mais elle déplore les difficultés d’avoir le stand et l’installation. Elle a expliqué que d’autres ont fait deux jours de recherche avant d’avoir leur stand. Pour y remédier, elle propose au comité d’organisation de mentionner le nom des commerçants sur leur boutique après la validation du numéro.
Venu du Niger, pays invité d’honneur à la présente édition, Boukari Lawali qui vend des produits en cuir notamment des sacs, des chaussures et des bracelets. De ses appréciations, au jour d’aujourd’hui, le marché est satisfaisant et il dit avoir la foi que les jours restants le marché sera meilleur.
Elle, elle n’a pas eu de stand, mais elle est installée dans les encablures de la foire. Assise au milieu de ses pots, Awa Konaté, Venue de la boucle de Mouhoun, plus précisément de Keriba. La quarantaine d’âge déplore la mauvaise gestion des stands bien qu’elle enregistre un bon marché. Elle lance d’ailleurs un message aux organisateurs afin que les prochaines éditions, tout le monde puisse avoir les boutiques surtout les artisans.
Il n’y avait pas que les commerçants et artisans à la foire, les sociétés d’État, des structures publiques et parapublics et du privé installées dans leurs différents stands sensibilisent, fournissent des informations aux festivaliers. C’est le cas, du secrétariat permanent de l’élimination du paludisme, représenté par Habi Ouattara, cheffe de département chargé de communication. « Le paludisme et la dengue sont des raisons aussi qui provoque la mort de la population. À l’orée de la saison des pluies, nous venons sensibiliser les gens à l’occasion des grands rassemblements comme la SNC. Et cela est notre première participation où nous avons constaté la mobilisation devant nos services. Nous sensibilisons les gens à travers les jeux», a -t’elle invité. Elle a dit que la sensibilisation se passe bien et, d’inviter les populations de se protéger contre le paludisme.
Pour le prix des articles, Cynthia Dabiré, festivalière les trouve chers et qu’il ne contacte pas de changement par rapport aux produits hors de la foire. Elle dit que la SNC est la principale raison d’effectuer le déplacement de Ouagadougou pour Bobo.
Par contre, Mouniratou Sana, venue de la capitale également, juge abordable les prix des articles. « Je pense que cette année, la SNC surtout la foire est meilleure par rapport aux années antérieures parce que toute la ville brille des couleurs de la culture burkinabè », a analysé, Justin Wallasse.
Débutée le 27 avril dernier, la SNC referme ses portes ce 04 mai 2024.
Modou Traoré ( collaborateur)