Un nouvel atelier de forge installé. La cérémonie d’installation et de démonstration de l’art de la forge est intervenue ce soi 20 novembre à Arbollé. Cet atelier est l’œuvre de conteur KPG qui souhaite contribuer à la pérennisation de nos pratiques ancestrales, éléments de notre identique culturelle.
Transmettre aux générations présentes les connaissances et savoir-faire endogènes. C’est le but visé par cet atelier de forge, nouvellement installé à Arbollé. Selon le Promoteur du dit atelier, le temps est venu pour l’Afrique de se nommer, de dire au monde entier qui elle est. Mais elle ne s’aura relevé se défit sans une connaissance de ses savoirs faire endogènes. Il ajoute : « Aujourd’hui, quand on dit qu’un forgeron arrive, cela ne produit aucun effet sur les enfants parce qu’ils ne savent pas de quoi il s’agit. » Il est donc nécessaire de pallier cette ignorance en apprenant à nos enfants notre science.
A cet atelier l’occasion a été donnée à l’assemblée et surtout aux enfants de l’école primaire de Sãaba de Arbollé de faire la connaissance des différents outils utilisés dans la forge. Tous ont fait la découverte des différents types de fourneau, à savoir le fourneau sans soufflerie et le fourneau a tirage forcé, utilisés pour la réduction du fer. Ils ont surtout appris le processus de la réduction le fer depuis l’allumage jusqu’à l’extraction. Avant de procéder à l’allumage du feu, on utilise d’abord la centre qu’on met en bat du fourneau ensuite le charbon puis on y introduit le minerai. Il existe plusieurs types de minerais qui permettent d’obtenir différents types de fer.
Le promoteur se dit satisfait de pouvoir tenir cette activité avant de préciser qu’on ne peut pas se développer sans ses racine ». Il a par-dessus tout tenu à remercier toutes les personnes qui ont crus et soutenus son initiative. Etaient présents à cet atelier de forge les forgerons de Zabré, Dablo, Pala, Bourgnan, Kololo, etc. et aussi plusieurs artistes pour ne citer que Dez Altino, Grand docteur, Kelba, etc. Ouédraogo B. Boureima, maire de la commune de Arbollé se réjouit de la tenue de cet atelier qui selon lui « tend à revaloriser et à pérenniser des valeurs culturelles qui sont en voie de disparition ».
Il a surtout laissé entendre : « Il a fallu l’action de M. KPG pour que moi je sache comment nos ancêtres arrivaient à extraire le fer pour fabriquer du matériel agricole ». Il termine ses propos rassurant que sa commune est disposée à accompagner les acteurs tels que KGP.
Le professeur Lassina SIMPORE estime que le Burkina a un héritage à connaitre et à sauvegarder. Il a salué l’initiative et surtout interpellé les autorités à « doter davantage l’administration dans la gestion de la chose culturelle ».
Frédéric LENGA (stagiaire)