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9e édition de Koudougou Doc: retour « Sur les traces d’un migrant » de Delphine Yerbanga

A l’occasion du jour 4 des projections entrant dans le cadre de la 9e édition du Festival Koudougou Doc, le film documentaire « Sur les traces d’un migrant » de la réalisatrice burkinabè Delphine Yerbanga a fait l’objet d’un Café Cinéma. C’était ce vendredi 29 Avril 2022 sur le site de l’ex-permanence du secteur 1 à Koudougou.

Entre témoignages, émotions, joie et enseignement à tirer, le film documentaire « Sur les traces d’un migrant » aura marqué tous les esprits en cette soirée de projections dans le cadre Koudougou Doc 2022. Une projection d’ailleurs suivie d’un Café Cinéma avec la réalisatrice du film, Delphine Yerbanga. Il s’est agi en réalité pour Madame Yerbanga de se prêter aux différentes questions du public. Cette initiative se veut l’une des innovations de cet énième rendez-vous annuel du Festival. Elle est le fruit d’une collaboration avec le Collectif Génération Film dans sa dynamique de nouer davantage de synergie d’actions avec d’autres structures intervenant dans le monde de la culture, plus spécifiquement dans le domaine du cinéma.

Ousmane Boundaoné, responsable du Collectif Génération Film

A en croire Ousmane Boundaoné, responsable du Collectif Génération Film, c’est un réel plaisir de sortir le dispositif Café Cinéma de sa zone de confort qu’est Ouagadougou et de le tester au Festival Koudougou Doc. « Ce dispositif, nous l’avons initié il y’a maintenant trois ans. Il consiste donc à identifier des films emblématiques qui ne sont pas forcément accessibles au grand public; et d’inviter les réalisateurs des films en question pendant la projection et donner la parole au public en vue de comprendre à travers des questions, leurs démarches, univers et motivations profondes qui ont permis la réalisation de ces films. Et c’est un honneur pour nous de recevoir Delphine Yerbanga pour cette phase initiale du partenariat », a-t-il expliqué.

« Sur les traces d’un migrant », dont la sortie de la version finale est prévue en juillet prochain du côté de Durban en Afrique du Sud, a été présenté pour la présenté au FESPACO 2021 où il a remporté le prix du Président du Faso. Des dires de la réalisatrice, l’idée de faire ce film documentaire est venue lorqu’elle était à Saint Louis au Sénégal pour ses études en master 2 en réalisation documentaire de création.  » Pendant que je tournais mon film d’école, j’ai fait la connaissance de deux jumelles que je filmais d’ailleurs en tant que personnages. Après donc le tournage, juste au moment où je dérochais mes images, mon professeur qui suivait la scène, m’a demandé si je comprenais ce que les filles disaient en langue wolof. En réalité, elles sont burkinabè et elles me demandaient de les aider à retrouver leur père. Suite à cela, mon Professeur et moi sommes repartis chez elles avec cette fois-ci une camera, où elles nous ont raconté tout sur leur papa », a-t-elle signifié.

la réalisatrice burkinabè Delphine Yerbanga

Un entretien dans lequel selon Madame Yerbanga, elles ont confié avoir perdu les traces de leur père quand elles n’avaient que 8 ans. Des années après la mort de leur mère, elles ont décidé de rechercher leur géniteur qui est Abdoulaye Ouédraogo, un burkinabè qui avait migré au Sénégal ou à défaut retrouver la famille de ce dernier. En tant que que cinéaste, elle décide de les aider mais à travers la réalisation d’un film documentaire. Alors, elles font chemin ensemble pendant près de 7 à 8 ans pour aboutir à ce film documentaire. A noter que les frères de Abdoulaye Ouédraogo qui ont aussi pris part au film, étaient présents et ont livré des témoignages remplis d’émotions.

Du reste, la réalisatrice à travers ce Café Cinéma, a abordé différentes questions liées au financement, aux difficultés et bien d’autres éléments en lien avec la réalisation finale de ce film documentaire. Quand au public, il n’a pas tari de questions en vue de mieux comprendre ce film qui du reste, enseigne sur la vie des migrants parfois semée d’embûches. A noter que d’autres films ont aussi fait l’objet de projection sur ce même lieu durant cette soirée. Il s’agit de « Les Fantômes de SA’A » de Cynthia Etaba du Cameroun, et « Le dernier refuge » de Samassekou Zoromé Ouslmmane du Mali. Quand à l’école communale de Youlou, elle a accueilli simultanément les films tels que « Tourouni, (les tresses) » du burkinabè, Soungalo Afah Nimi; « Zaï wan yaa tiim (Le Zaï est une solution) » du collectif paysan sahélien documentariste du ciné yam.

Rendez-vous est donc pris pour la dernière journée du Festival, ce samedi 30 Avril 2022, avec l’étalon d’or catégorie film documentaire, Garderie nocturne du réalisateur burkinabè, Moumouni Sanou. Mais avant, l’équipe du Festival sera du côté de l’Université de Koudougou dans la matinée, en vue d’une autre projection.

Boukari OUÉDRAOGO

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