C’est parti pour la 1ere édition du Festival Salon Musique qui s’est ouverte jeudi 29 novembre 2018 à Ouagadougou, dans une ambiance musicale en famille. Durant deux heures, la formation SIDI et le jeune MASSA DEME avec leurs instrumentistes au grand complet ont entretenu les mélomanes ouagalais qui n’ont pas marchandé leur présence. Les artistes et leur public se donnent rendez-vous depuis l’ouverture au niveau de la rue des récréatrales à gounghin. Cette première édition va s’étendre jusqu’au 6 décembre prochain sous le thème : » Les arts de la scène face aux défis sécuritaires: Trouver des voies de résilience « .
À l’occasion du premier jour de l’édition 2018 du Festival Salon Musique ce jeudi nuit, le public présent se laissait emporter par les mélodies puisées des instruments du désert et des transitions mandingues: disons de la bonne musique a été servi aux spectateurs qui sont restés debout durant tout le concert.
De façon générale, les artistes qui ont « gâté le coin » notamment SIDI et Massa Demé ont distillé des messages d’union, d’amitié, d’espoir et joie de vivre. Musiciens- chanteurs- conteurs-danseurs… iront donc à la rencontre du public, directement chez lui, dans son salon, dans son jardin, dans tous les quartiers, du 29 novembre au 6 décembre prochain.
Selon la coordonatrice du Festival, Karine Johannes, l’évenement est venu pour donner une réponse aux problèmes sécuritaires qui se posent au Burkina Faso.
» Les problèmes sécuritaires touchent très durement tous les milieux en particulier celui des artistes. Il faut savoir que notre association a été fondée par l’artiste Patrick Kabré. Lui comme tous les artiste du Burkina ont recenti l’impact des problèmes sécuritaires sur leur métier mais aussi sur le public. La peur s’installe en effet dans les publics », a expliqué Karine, Coordonatrice de l’Association des arts solidaires, structure organisatrice du Festival Salon Musique.
La conséquence directe de cette situation, selon les organisateurs c’est la peur qui s’installe. Les salles de spectacles sont désertes et pire d’autres se ferment faute d’engouement
Alors Patrick Kabré et ses collaborateurs dont Karine Johannes, mènent des actions directes et pratiques sur le terrain afin de trouver des idées pouvant permettre aux artistes et au public de continuer à se rencontrer, à passer de bons moments ensemble, à partager du bonheur, à diffuser leurs créations et tout ce qui est propre au Burkina. D’où le partage des arts et de la musique acoustique partout et ne pas céder à la peur.
Si durant les sept jours, du 29 novembre au 06 décembre 2018, public-melomanes seront en communion, sachons aussi qu’en réalité Salon musique c’est toute l’année.
» Tout le monde peut nous joindre s’il veut organiser un concert chez lui. Le festival s’organise juste pour donner de la visibilité au concept et au projet. Toute l’année, on peut organiser des concerts à la maison avec des artistes , des organisateurs d’événements, trouver des formules pratique pour s’exprimer.
L’enjeu serait de mettre en place un cadre permenant et global d’échanges entre les étrangers et les burkinabè. C’est-à-dire se retrouver dans les mêmes endroits pour » partager un verre et du bonheur ». Vivre la musique en famille dans la courtoisie, la sympathie et la communion. Cette première édition s’organise sous les Parrainages de Son Excellence Xavier Lapeyre de Cabanes Ambassadeur actuel de la France au Burkina et Djibril Kanazoé, PDG de KANAZOÉ Groupe. Toutes les activités durant cette fête d’une semaine tourneront autour du thème : » Les arts de la scène face aux défis sécuritaires: Trouver des voies de résilience « . Participation Libre et gratuite.
Filasko Moussa Kaboré