Le Bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA) en collaboration avec le Conseil supérieur de la communication (CSC) ont entamé dans la matinée du mardi 03 février 2020 au sein de la Direction générale de la coopération (DGCOOP ), à Ouagadougou, une séance de formations avec les acteurs politiques en vue de les amener à s’acquitter des redevances de droit d’artistes.
Les consultations électorales sont en approches, et le BBDA a jugé opportune et même cruciale d’approcher les politiques, afin de leurs rappeler leurs droits sur le reversement de la redevance de droits d’auteur au BBDA lors de leurs manifestations culturelles . Cette formation vise à outiller les partis politiques pour une meilleur appropriation de la question du droit d’auteur et à expliquer, notamment à ceux qui ne payaient pas, l’obligation juridique et à la nécessité économique de ce paiement, a indiqué le vice-président du CSC, Azize Bamogo.
Il va plus loin pour affirmer qu’ il est nécessaire de sensibiliser les acteurs politiques sur le droit d’auteur, qui selon lui, fait partir des droits humains. Pour Aziz Bamogo, l’implication des hommes politiques pour le respect du droit humains, doit les conduire à un meilleur traitement des questions du droit d’auteur.
De son avis, cette initiative est conforme à l’organisation mondiale de la proprieté intellectuelles, qui demande à tous les États membres de créer les conditions pour la gestion des droits. Afin de consolider et de promouvoir le droit d’auteur, le vice-président du CSC a signifié que les objectifs recherchés de cette formation sont entre autres, « la promotion des droit d’auteur pour l’épanouissement des créateurs et le développement durable au Burkina Faso; la facilité de paiement des redevances de droit d’auteur et la pose des bases d’une construction progressive de la culture du droit d’auteur.. ».
Confondre les redevances de droit d’auteurs et le cachet des artistes peut paraître comme une erreur selon Moumouni Dermé, chargé de la stratégie du BBDA. Le premier est une prescription légale consistant à rémunérer l’autorisation d’exploiter que le BBDA octroie au nom de ses membres et l’autre rémunère l’effort actuel de l’artiste dans le cadre de ses activités, a t’il expliqué. Zorom Lassané, président de l’ARD qui a pris part à cette rencontre d’échange a tenu à orienter le BBDA, sur la meilleure fascinas de sortir satisfait de cette démarche. Pour lui, il faut s’orienter vers les cinq grands partis du pays qui perçoivent 500 millions chaque année pour leurs fonctionnement, car les petits partis politiques manquent de moyens pour assurer de tels redevances.
Le DG du BBDA, Walib Bara s’est montré satisfait de la tenue de ces échanges, qui selon lui, vise surtout à permettre aux membres du BBDA de s’épanouir. Amendant dans le même sens que le vice président du CSC, Azize Bamogo, il soutient que c’est une obligation pour les formations politiques de reverser les redevances de droits d’auteurs lors des manifestions électorales.Notons que le Bureau Burkinabè des droits d’auteurs (BBDA) est un établissement public à caractère professionnel, investi de missions de services publics. Ses diverses activités doivent être soutenu par les partis politiques qui assure la gestion de l’Etat ou qui contribue à cette gestion.
Aboubacar Dipama