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«Notre mission, faire exister le Burkina dans le concert des Nations», Wahabou Bara, DG du BBDA à l’occasion de la Journée mondiale du Livre

Le 23 avril 2021, le monde entier commémorait la journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Une date choisit par la conférence générale de l’UNESCO pour rendre hommage aux acteurs de la chaîne du livre et du droit d’auteur. Cette journée symbolique dédiée à la littérature universelle n’est pas passée inaperçue au Burkina Faso. À l’occasion, Wahabou Bara, Directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA) a réagit, expliquant à ses collaborateurs, la population en l’occurrence, sur ce que c’est que le droit d’auteur, ses missions et comment est-il régit au Burkina Faso.

Wahabou Bara a tenu à expliquer, comment devenir détenteur de droit et comment jouir des avantages. Une œuvre littéraire qui est lue à la radio, susceptible d’être photocopiée, bénéficie de ce qu’on appelle, les droits de reprographie, il en est de même que les œuvres cinématographiques ou musicales. Dès que l’œuvre est créee et exploitée via les médias où tout autre exploitant, il y’a une redevance y affèrente, laquelle est reversée aux titulaires de droits qui permet à ces derniers de renouveler leurs créations et de participer à la société de l’information, la promotion des industries culturelles créatives. Si on parle d’industries culturelles, il faut entendre par là, les industries du livre, du cinéma, de la musique, des arts graphiques et plastiques, et toutes ces œuvres sont gérées au niveau du BBDA, précise Monsieur Wahabou Bara.

Un bilan satisfaisant en termes d’innovations

Le BBDA est assez jeune, il a été créé en 1985 soit 36 ans d’existence aujourd’hui, affirme Wahabou Bara. « L’institution a fait beaucoup de progrès, notamment avec la première ordonnance, ensuite la première loi 032 du 22 décembre 1999 qui a permis d’avoir certaines avancées pendant 20 ans. Il y’a la dernière loi, celle 048 du 12 novembre 2019 qui a été adoptée par l’assemblée nationale, qui intègre aujourd’hui les nouvelles mutations dues à la consommation des œuvres littéraires artistiques; on peut dire aujourd’hui qu’on a un environnement juridique qui s’est amélioré », soutient-il. Toutes choses qui selon lui, permettra de prendre en compte, les atteintes faites dans l’environnement numérique, de prendre en compte la question de la rémunération pour les reprographies des œuvres. À l’entendre, les auteurs littéraires sont les moins mieux logés au sein des différents bureaux des droits d’auteurs, et un droit de reprographie permet de compenser les pertes liées à la photocopie qui tue les œuvres. Pour lui, il y’a des avancées avec l’amélioration du cadre juridique mais également aussi le renforcement des capacités opérationnelles des agents du BBDA, qui ont été assermentés il y’a quelques mois de cela. Chose qui va permettre à ces agents de procéder à des constatations, de dresser des procès verbaux qui pourront aboutir à des procédures pénales.

Quelques difficultés évoquées

Selon le DG, la première difficulté, c’est la faiblesse de la culture du droit d’auteur. C’est un droit importé et le continent africain fait à titre d’exemple, 0,76% des collectes mondiales, cela est tributaire à la faiblesse de la culture du droit d’auteur, et cette faiblesse est caractérisée par une opposition venant souvent des élites, de la population, des exploitants qui considèrent les droits d’auteurs comme un impôt supplémentaire ou une taxe, alors qu’en réalité, c’est juste une redevance qui permet d’accompagner une certaine catégorie de la population que sont les créateurs, ces personnes qui nous permettent de rêver, et de croire qu’une autre société est possible, explique t-il. En réalité, soutient-il, la gestion collective que nous exerçons à travers le BBDA, est l’illustration parfaite que, l’union fait la force, puisqu’il y’a une coexistence de plusieurs titulaires de droits sur une même œuvre, et si on prend l’exemple sur une œuvre littéraire, vous avez l’auteur du texte, l’éditeur, l’illustrateur ou le graphiste qui decident de donner mandat a un organisme de gestion collective, et ce dernier va négocier avec les diffuseurs, les directeurs de salles, afin d’obtenir des redevances afférentes à l’exploitation de ces œuvres et de procéder à la répartition des droits d’auteurs à tous ces titulaires.

Le BBDA entend combattre la contrefaçon

La piraterie des œuvres littéraires et autres œuvres de l’esprit est une réalité au Burkina Faso, et le BBDA, entend combattre le fléau qui fait parti de ses missions secondaires. C’est ce qu’a laisser entendre Wahabou Bara. « Il faut dire qu’il y’avait le comité national de lutte contre la piraterie des œuvres littéraires artistiques, mais qui a eu du mal à fonctionner, aujourd’hui, la contrefaçon a changé de forme, ce n’est plus comme avant où on fabriquait des CD illicites, aujourd’hui dans le numérique, ça va très rapidement et il nous faut pouvoir changer de vision, et adapter la lutte au niveau des atteintes faites aux œuvres littéraires et artistiques. À cet effet, nous sommes entrain de mettre en œuvre, une réflexion afin de mettre en place un dispositif qui permettra au BBDA de contribuer efficacement à la lutte contre la contrefaçon des œuvres », affirme t’il.

Une campagne de sensibilisation du 22 mai au 19 juin 2021

Afin de permettre une bonne appréhension du BBDA, la Direction prévoit une tournée dans les villes du Burkina Faso pour faire une grande campagne de sensibilisation avec toutes les parties prenantes. « Nous sommes allés du constat qu’il y’a toujours des oppositions aux paiements de la redevance des droits d’auteurs, ce droit qui est tantôt perçu comme une taxe ou un impôt, il est important quand même qu’on puisse sensibiliser les populations sur l’importance du droit d’auteur », a expliqué Wahabou Bara. Pour ces sorties terrain, précise t-il, « il s’agira de travailler à ce que les populations soient au parfum du nouveau dispositif juridique, nous avons adopté une nouvelle loi en 2019 et décret d’application en 2020 et nous estimons important que les utilisateurs d’œuvres de l’esprit, les artistes, les autorités coutumières, religieuses et administratives soient imprégnés de ce nouveau dispositif car, ce sont eux qui pourront nous accompagner dans notre mission de collectes de droits d’auteur et de droits voisins ».

Le BBDA exige à d’autres utilisateurs de payer des redevances

Autres informations liées aux droits d’auteurs. Le BBDA, à travers sa Directrice du réseau clientèle, Celestine TRAORÉ, a récemment annoncé que les écoles supérieures, les photocopieuses, les kiosques et les cliniques vont désormais payer la redevance au BBDA. Toujours selon elle, « ces établissements utilisent les œuvres littéraires et musicales, par conséquent, ils doivent payer une redevance pour permettre aux auteurs de vivre de leurs œuvres ». Le BBDA, s’est donc donné pour mission, outre la promotion de la culture du droit d’auteur, de mettre en lumière, les génies créatifs des artistes, mais également accompagner la promotion des industries culturelles créatives afin que le Burkina Faso puisse exister dans le concert des nations.

La rédaction 

1 COMMENTAIRE

  1. Salut à tous les auditeurs de la BBDA
    Je suis l’artiste BBM l’un des rappeur stylé culturel et traditionnellement bissa français
    je actuellement en côte d’ivoire et
    Je demande une enregistrement à ligne
    Merci pour votre compréhension
    Je vous aime et bien des choses

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