Dans le cadre du volet création des Vacances artistiques professionnelles pour ados et jeunes (VAPAJ), l’Institut français de Bobo-Dioulasso accueille depuis quatre jours maintenant, l’atelier de création des artistes chanteurs et musiciens. Pour ce faire, nous y avons fait incursion afin de prendre le poule du déroulement des répétitions.
Le professionnalisme, rien que du professionnalisme: c’est bel et bien le constat que nous avons fait tout le long de la journée de ce jeudi 1er juillet 2021, au sein de la grande scène de l’Institut français de la commune de Bobo-Dioulasso. En effet, il y était question de la residence de creation des chanteurs et les musiciens entrant dans le cadre des VAPAJ 2021. D’un côté des musiciens aguerris, de l’autre des chanteurs dévoués à leur tâche, le tout couronné par le coatching professionnel de Maté Kéita, cette virtuose de la musique, de la chorégraphie et de la comédie.
Pour elle, les VAPAJ sont une sorte de pèlerinage artistique, et vu sous cet angle, c’est le professionnalisme qui doit prévaloir. De ses dires, ça fait plaisir de travailler avec les artistes chanteurs et musiciens présents pour l’occasion, à cause de leur sens de professionnalisme. « Cela fait au moins quatre jours que nous sommes là et il faut dire que tout se passe bien. C’est surtout un moment de partage en ce sens que tous ceux qui sont là sont des artistes professionnels. Nous, nous sommes actuellement en atelier, et on espère que tout ira comme prévu afin de faciliter le travail au metteur en scène pour le spectacle final », a-t-elle signifié avant de déplorer certains cas d’absence.
Et ce n’est pas Issiaka Sanogo, musicien (joueur de kora) et chef d’orchestre des VAPAJ qui dira le contraire. À l’entendre, c’est toujours un plaisir de travailler en parfaite symbiose avec les chanteurs. Pour lui, chacun dans sa différence artistique apporte son expérience et tout cela mis ensemble, donne un résultat agréable. « Nous nous écoutons mutuellement de sorte que lorsqu’il y’a un probleme, on le résout facilement. Et pour dire vrai, ça marche à merveille. C’est cela aussi l’âme des VAPAJ; c’est un rendez-vous du <<donner et du recevoir>>. Une sorte de partage d’expérience entre les différentes générations et disciplines », s’est-il réjouis
Cette complémentarité bien réussie est aussi dû au sens d’écoute des jeunes du groupe. C’est du moins ce que nous a fait savoir Awa Sanou, chanteuse, chorégraphe et comédienne. Pour elle, en tant qu’aînée, son rôle, c’est d’accompagner les jeunes du groupe. Et après quatre jours passés ensemble, elle se réjouit de l’ambiance qui prévaut au sein des chanteurs et les musiciens. De ses dires, les musiciens, les chorégraphes, les acrobates, les conteurs, les comédiens et les chanteurs sont de la même famille d’artistes. Cette symbiose devrait être, selon elle, un bel exemple pour tout le Burkina Faso afin de parvenir à une véritable cohésion sociale; d’où l’importance des VAPAJ.
Toujours dans la même dynamique de nos visites de terrain des ateliers de créations des VAPAJ, rendez-vous est pris avec les conteurs et comediens, ce vendredi 2 juillet à l’Institut français de la commune.
Boukari OUÉDRAOGO