Triste mais réel pour une ville comme la cité Naaba Kango qui a une histoire culturelle dans l’historique culturelle du Burkina Faso. Culturellement, la ville, malgré, le potentiel artistique qu’elle regorge, demeure dans une réelle et grande difficulté pour se distinguer, ou encore se faire valoir, que ce soit, sur les hautes sphères de la musique burkinabé, mais aussi en ce qui concerne, la créativité et l’expression artistique.
Pour causes, la démission flagrante de l’autorité, et cette impression, qui consiste à dire, que les fils de la région, ont, ce qu’on pourrait appeler, un œil, non regardant sur les efforts, une certaine espèce de désintéressement sur ce sacerdoce et ce réel engagement, dont font preuves, les hommes de culture du nord, quant à la promotion du terroir. C’est bien triste !
Nous en avons beau parlé en tant que journaliste culturel et homme de médias, mais malheureusement, nos diverses interpellations, semblent être tombées, dans l’oreille de véritables sourds. Mais il serait malhonnête, de ne pas reconnaître ici, les efforts fournis, tout récemment par l’actuel ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Burkina Faso, fils de la région du nord, qui a offert aux artistes du nord, un studio d’enregistrement.
Est-ce assez ? Le Ministre Salif aura joué sa partition et pas des moindres, mais le plus dure reste à faire, car à Ouahigouya, il manque de salle appropriée pour les manifestations culturelles. En effet, le local, qui se trouve dans l’enceinte de la maison des jeunes et de la culture de Ouahigouya (MJCO), ne répond pas au normes, et pour causes, lors des manifestations culturelles, l’écho, la ventilation qui fonctionne à minima, les murs dégradés, la peinture défaite, font de cet espace, un bâtiment inapproprié, un véritable enfer.
Que dire de la salle de spectacle sise à la cité des forces vivres de Ouahigouya ? Un torchon fabriqué par des entrepreneurs qui n’en savent rien de la culture. Dans cette enceinte, tu aura beau crié, nul, assis dans la salle ne t’entendra. C’est dire tout simplement, qu’à Ouahigouya, le manque de salle dédiée au manifestations culturelles demeure une réelle préoccupation. Mais comme l’affirme le titre de notre article, c’est, l’avènement de la «Frégate», qui est venu, soulager un temps soit peu, la souffrance des artistes.
Pourquoi nous le disons ?
Parce que, au Maquis-Restau la Frégate, un podium, a été gracieusement offert aux artistes de la région du nord pour leurs manifestations culturelles. Un investissement individuel, qui, dira-t-on, dépasse de loin, les efforts du ministère de la culture, quant à l’accompagnement de la culture dans la région. Cette note, se veut, non seulement, une interpellation à l’endroit des autorités, mais aussi, un message de félicitations à l’endroit de celui qu’on appelle, Monsieur Safou Kirakoya, promoteur dudit maquis, qui soutient la culture du nord à fond propre.
La parole étant libérée, nous avons l’espoir, d’avoir de bonnes nouvelles dans les jours ou les mois à venir. Tous l’aviez certainement constaté; à Ouahigouya, les artistes et autres acteurs culturels sont dans un réel élan d’émergence, et il est impérieux pour toutes bonnes volontés, de soutenir ces derniers, car sans accompagnement, ils ne sauraient, non seulement grandir, n’en parlons pas de faire parler du Nord, artistiquement et musicalement parlant.
Abdoul Aziz Sawadogo