mer 23 octobre 2024

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Grande première du court métrage lauréat : Naima Maguilatou Traoré présente ‘’AFFRANCHIE’’.

Ce jeudi 17 octobre 2024 a eu lieu la projection du film ‘’AFFRANCHIE’’, à Ouagadougou, au sein de l’Institut Imagine. Ce court métrage de 17 minutes a été tourné par Naima Maguilatou Traoré dans le cadre du projet « Artivisme pour un monde plus juste ». C’est un projet porté par l’association Taafé Vision qui milite pour les droits de la femme.

Grande était la satisfaction de Naima Maguilatou Traoré pour avoir enfin réalisé l’un de ses rêves qui lui tient à cœur : utiliser son art pour défendre la cause de la femme. Dans une société où les femmes sont soumises à des règles contraignantes qui les empêchent d’exprimer leurs talents, le silence ne peut être que coupable. La jeune réalisatrice, s’inspirant des histoires réelles des violences faites aux femmes de son entourage, a enfin levé le ton pour jouer sa partition. En effet, AFFRANCHIE raconte l’histoire d’une jeune étudiante de 22 ans, en année de Licence qui essaie de concilier ses études et sa vie sentimentale en acceptant donner sa main à un jeune homme qui avait réussi à « coloniser » son cœur, à condition d’enfanter après l’obtention de son diplôme. Mais seulement deux semaines après le mariage, elle se rendra compte qu’il était impossible de poursuivre ses ambitions estudiantines à cause de sa belle-mère qui exigeait un petit-fils avant la fin des études. La jeune mariée fait face à un gros dilemme : sacrifier ses études ou partir de sa belle-famille.

Naima Maguilatou Traoré : « Le message que je veux faire passer à travers ce film, c’est que le corps de la femme lui appartient »

Le titre AFFRANCHIE fait référence aux esclaves qui changent leur condition en s’affranchissant. C’est une façon pour Maguilatou d’inviter les femmes qui souffrent d’une certaine manière à se lever pour leurs droits. « Le message que je veux faire passer à travers ce film, c’est que le corps de la femme lui appartient » a laissé entendre la jeune réalisatrice. Pour elle, la vie de la femme ne se résume pas uniquement « à faire des enfants », mais elle a aussi le droit de prendre soin de sa santé. Revenant sur la formation qu’elle a bénéficié de Taafé Vision, Maguilatou nous a confié, avec enthousiasme, que cette formation lui a apporté des connaissances en écriture de scénario, en réalisation mais aussi dans la gestion des Hommes.

Azaratou Bancé, « le projet a consisté en la formation des filles en écriture de scenario, exemple de stéréotype de genre et sur le leadership féminin »

Pour sa part, Azaratou Bancé, coordonnatrice de l’Association Taafé Vision, est revenue sur le cadre de production du film ‘’AFFRANCHIE’’. A l’écouter, ce film a été produit dans le cadre du projet « Artivisme pour un monde plus juste ». C’est un projet qui utilise l’art pour défendre les différentes causes de la femme. « Nous avons fait un appel à projet et nous avons retenu dix projets de femmes qui ont été incubées et c’est de ces dix projets qu’a été tourné AFFRANCHIE » a expliqué la Coordonnatrice. Financé par Foundation for a just society (FJS), « le projet a consisté en la formation des filles en écriture de scenario, exemple de stéréotype de genre et sur le leadership féminin » a fait savoir Azaratou.

Abdoulaye Dioni, « L’œuvre qu’on nous a donné à voir ce soir est vraiment très poignante »

Etait également présent à cette exposition, Abdoulaye Dioni, Conseiller technique du Ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme. Représentant le Ministre en charge des arts, M. DIONI a apprécié le film ‘’AFFRANCHIE’’ à sa juste valeur. « L’œuvre qu’on nous a donné à voir ce soir est vraiment très poignante » a-t-il affirmé avant d’ajouter : le message qui est véhiculé est très touchant, parce que quand la femme est touchée c’est toute la société qui est touchée puisque c’est le mari qui touché, ce sont les enfants qui sont touchés. Revenant sur le projet « Artivisme pour un monde plus juste », le représentant du Ministre a promis un renforcement de l’accompagnement du ministère aux regards de son utilité pour la société.

Barnabé NAMOUNTOUGOU (Collaborateur)

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